SaisonnalitéLa saisonnalité des infections virales est une réalité. Si certains virus sévissent plutôt au printemps et d’autres l’été ou l’automne avec une circulation minimale, les virus respiratoires sont surtout responsables d’infections lors de la saison froide et les meilleures conditions de survie pour les virus sont le froid sec. Sans surprise, dans l’hémisphère nord, la grippe atteint son pic épidémique durant les mois d’hiver. La promiscuité et le confinement dans des lieux pas toujours bien ventilés sont plus importants en période d’hiver. Cela favorise la contamination par voie aérienne. Ensuite parce que les virus se conservent plus longtemps sur les mains et les surfaces inertes lorsque les températures sont plus fraîches et l’environnement pas humide. Par ailleurs le froid altère le fonctionnement du système immunitaire et assèche le mucus de nos voies respiratoires, ce qui permet au virus d’entrer plus facilement dans l’organisme. Autant de conditions qui favorisent la transmission du virus. Alors le SARS-CoV-2 sera-t-il saisonnier comme les autres coronavirus ? Nous ne savons pas encore si le virus se comportera comme les coronavirus saisonniers, même s’il présente des similarités. Selon des spécialistes, il semble très probable que le virus puisse proliférer en toute période de l’année, mais avec des pics plus prononcés en automne et en hiver. Ce qui peut faire craindre le pire pour la fin d’année 2020, une fois le confinement levé. D’après une étude américaine, les conditions estivales pourraient créer un environnement dans lequel la transmission du nouveau coronavirus pourrait être réduite. Il semble que la lumière du soleil (UV) ait un effet puissant pour tuer le virus. Mais cela ne signifie pas que l’agent pathogène soit éliminé entièrement. Le taux de propagation moindre dans l’hémisphère sud, où c’est le début de l’automne avec un temps encore chaud, semble soutenir cette théorie.
Santé publique FranceC’est l’agence nationale de santé publique. Créée en mai 2016 par ordonnance et décret, c’est un établissement public administratif sous tutelle du ministère chargé de la Santé. Elle a pour mission d’améliorer et de protéger efficacement la santé des populations. Une mission qui s’articule autour de trois axes majeurs : anticiper, comprendre, agir. En relation avec les acteurs de terrain qu'elle contribue à animer et coordonner, l'agence produit une expertise scientifique en santé publique indépendante pour la protection et l’amélioration de la santé des populations sur laquelle elle fonde sa démarche de programmation, planifie ses interventions et arbitre ses moyens. Cette connaissance est mise à disposition des autorités compétentes pour éclairer les politiques de santé, préserver et promouvoir la santé. Depuis l’émergence de cette nouvelle maladie de Covid-19, en janvier 2020, tous les agents de Santé publique France sont mobilisés en coordination avec les instances françaises (Ministère des Solidarités et de la Santé, Agences régionales de santé) et internationales (OMS, Centre européen de contrôle et de prévention des maladies). Leur action consiste à surveiller et comprendre la dynamique de cette épidémie, anticiper les différents scénarios et mettre en place des actions pour prévenir et limiter la transmission de ce virus sur le territoire national. La réserve sanitaire est fortement mobilisée depuis le début de l’épidémie. Santé publique France met à disposition, via son observatoire cartographique GEODES, des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 par région, département, sexe et classe d’âge. Les données sont actualisées chaque jour et arrêtées à 14h. Par décret du 18 décembre 2017, publié au Journal officiel le 20 décembre, Marie-Caroline Bonnet-Galzy, conseiller d'État en service extraordinaire depuis juillet 2016, a été nommée à la présidence du Conseil d'administration de Santé publique France.
SARS-CoV-2Acronyme de l’anglais « Severe Acute Respiratory Syndrome CoronaVirus 2 » traduit par « Syndrome Aigu Respiratoire Sévère et CoV pour CoronaVirus ». Le SARS-CoV-2 est le virus ou l’agent responsable de l’épidémie de Covid-19. Il appartient à la famille des coronavirus qui peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme comme un rhume que l’on attrape chaque année et des pathologies plus graves comme le SRAS-CoV ou le MERS-CoV. C’est une famille de virus très grande que l’on retrouve souvent chez les oiseaux, les bovins, les canidés mais aussi chez l’humain. La contamination est d’origine animale. Il pourrait s’agir de la chauve-souris, où il a été détecté un virus très proche. Et le pangolin, un petit mammifère à écailles, menacé d’extinction, prisé en Asie mais aussi en Afrique, lui-même infecté par des chauves-souris, a été identifié comme un possible hôte intermédiaire soupçonné d’avoir transmis le coronavirus à l’homme, selon les hypothèses actuelles. Le virus passe chez l’homme via les sécrétions animales, dans des conditions particulières qui restent à identifier. Selon la thèse la plus probable, des hommes auraient été contaminés après avoir mangé du pangolin, le virus ayant fait son apparition dans un marché de plein air de la ville chinoise de Wuhan, où les animaux sauvages étaient destinés à la consommation humaine. Le SARS-CoV-2 est un filament d’ARN encapsulé qui rentre dans une cellule pour s’y reproduire et en contaminer d’autres. Il vient ensuite coloniser les cellules des voies respiratoires, sa cible privilégiée, au sein desquelles il produit des virions (particules virales infectieuses).
Schéma vaccinal completAvoir un schéma vaccinal complet, c'est lorsque vous avez reçu suffisamment de doses en fonction du vaccin qui vous est injecté et que vous avez patienté le nombre de jours suffisants pour avoir l'immunité la plus maximale possible. En France, il existe plusieurs cas de figures sous lesquels un schéma vaccinal est considéré comme complet.
SédationElle permet au patient de ne pas souffrir et de ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive pendant un laps de temps, par la prise de sédatifs. Les produits de sédation sont le curare, la morphine, le midazolam, le propofol, etc.
SeptaineQuarantaine de 7 jours préconisée aux personnes testées positives au coronavirus et à leurs cas contacts; durée d'isolement ou de confinement de sept jours des personnes testées positives à la Covid-19 et des cas contacts.
Séquelles du coronavirusLe coronavirus peut entraîner différents niveaux de séquelles. Il n’y a pas de séquelles pour les personnes qui ont eu de faibles symptômes. En revanche, chez les patients lourdement atteints, les conséquences seront indélébiles. Les poumons sont les premiers organes affectés. Le tissu pulmonaire peut être fortement endommagé chez les patients sévèrement atteints. Quand l’inflammation se réduit elle laisse des cicatrices sur les poumons et des dégâts qui peuvent détériorer les capacités respiratoires d’un patient dans le futur. Les patients grièvement touchés développent parfois des fibroses pulmonaires.
Séquençage du génome du virusSéquencer l'ADN d'un virus permet de mieux protéger les patients atteints du Covid-19 et éviter que le virus ne se propage. Le génome du SRAS-CoV-2 compte près de 30 000 nucléotides : une série de quatre briques élémentaires représentées par les lettres : A, U, C, G. Le séquençage, c’est lire les 30 000 caractères du génome du virus, représentés par des lettres pour plus de clarté et établir dans quel ordre ces briques sont organisées. C'est avoir la liste ordonnée de 30 000 lettres. Pour séquencer, la réalisation d'un test PCR est nécessaire. En laboratoire, le matériel génétique est ensuite récupéré pour observer les suites de nucléotides. Elles peuvent par la suite être comparées avec les autres séquences déjà répertoriées. Cette technique permet de noter les éventuelles différences, de repérer les variants et de les analyser. L'autre intérêt est de prévoir la structure des protéines du virus dont la protéine S (pour spicule) présente à la surface du virus et qui va s'attacher à nos cellules pour les reconnaître et les infecter. Séquencer les prélèvements des malades est essentiel pour détecter les différents variants du coronavirus, et mieux anticiper l’évolution de l’épidémie. Pour surveiller les modifications du coronavirus susceptibles d'aggraver la pandémie ou de rendre les vaccins moins efficaces, les scientifiques doivent séquencer son génome. Connaître la séquence du génome a d'ailleurs permis un développement rapide des tests de diagnostic et d'autres outils de riposte.
Seuil épidémiqueIncidence d’une maladie à partir de laquelle on peut considérer qu’une épidémie est en cours. L’incidence étant le nombre de nouveaux cas sur une période. Il est variable en fonction de la maladie. Il est calculé pour chaque maladie en nombre de cas pour 100.000 habitants.
Signe cliniqueManifestation d’une maladie constatée par un professionnel de santé, lors de l’examen d’un patient. Les signes cliniques sont des caractéristiques cliniques d’une maladie ou d’un trouble que l’on peut voir, mesurer ou évaluer. Des choses que le patient ne ressent pas nécessairement. Les signes cliniques principaux du Covid-19 sont la fièvre, la toux sèche, la gêne respiratoire. D’autres signes dits secondaires sont une fatigue importante, des douleurs musculaires, des maux de gorge, des crachats, une anosmie (perte de l’odorat), une agueusie (perte de goût).
Signe de gravitéC’est la difficulté respiratoire, qui peut conduire à des complications comme un passage en réanimation voire au décès. C’est seulement à ce moment-là qu’il faut appeler le SAMU-centre 15. Cette forme grave du coronavirus se développe surtout chez les personnes âgées ou fragiles, mais pas uniquement.
Social distancingExpression anglaise signifiant : distanciation sociale, distance sociale, distance physique, distance sanitaire, éloignement social.
Social distancing mesuresExpression anglaise signifiant : mesures d’éloignement social, mesures d’isolement social, mesures barrières, mesures de protection.
Solidarity trialC’est un essai clinique international lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires pour comparer des essais thérapeutiques comme l’effet de traitements non encore testés sur des patients hospitalisés atteints de maladie à coronavirus Covid-19. Les pays qui ont confirmé leur adhésion à l’essai sont l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Bahreïn, le Canada, l’Espagne, la France, l’Iran, la Malaisie, la Norvège, la Roumanie, la Suisse et la Thaïlande. L’essai étudiera l’efficacité des médicaments et des combinaisons de médicaments contre le nouveau coronavirus SARS-CoV-2. L’essai Solidarity comparera quatre options thérapeutiques. Les médicaments choisis sont le remdesivir, la chloroquine et l’hydroxychloroquine ainsi que les combinaisons ritonavir/lopinavir et ritonavir/lopinavir/interféron bêta. Cet essai, pour lequel des personnes sont recrutées dans plusieurs pays, vise à déterminer rapidement si l’un de ces médicaments permet de ralentir la progression de la maladie ou d’améliorer les chances de survie. Cet effort intervient alors qu’aucun médicament n’a encore apporté la preuve de son efficacité face au coronavirus SARS-CoV-2. Selon le directeur général de l’OMS, l’objectif de l’essai est de réduire considérablement le temps nécessaire pour générer des preuves solides sur les médicaments efficaces et d’évaluer des traitements potentiels du Covid-19.
Solution ou gel hydro-alcooliqueDésinfectant pour les mains à base d’alcool (concentration entre 60 et 70%). Ces solutions aseptisantes cutanées sont employées afin d’assurer l’hygiène des mains. Elles s’utilisent sans eau sur des mains sèches et non souillées. Une petite quantité de gel antibactérien et 30 secondes de frictions suffisent pour éliminer les bactéries et avoir les mains propres. Ces solutions ou gels permettent de lutter contre la transmission interhumaine de maladies comme la grippe ou le Covid-19.
StopCovidApplication française de suivi de contacts dans la lutte contre le Covid-19. Application pour Smartphones, qui informerait du contact des utilisateurs avec une personne infectée, et donc risquant de contracter la maladie à leur tour. Outil de traçage numérique destiné à limiter la diffusion du virus et de l’épidémie en identifiant des chaînes de transmission. Programme qui serait utilisé uniquement sur la base du volontariat et de l’anonymat via la technologie de connexion sans fil Bluetooth, et non par la géolocalisation. L’idée serait de prévenir de manière automatique les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, qui ont croisé une personne contaminée, afin qu’elles se fassent tester elles-mêmes, et si besoin qu’elles soient prises en charge très tôt, ou bien qu’elles se confinent. Une manière de lutter contre la propagation du virus et de préparer à un éventuel confinement. Le 27 mai 2020, les députés et les sénateurs se sont prononcés en faveur de cette application de traçage des "cas contacts". Critiquée en raison des risques qu'elle comporte pour la vie privée des Français, elle devrait aider à juguler toute nouvelle flambée de l'épidémie de Coronavirus. Ce dispositif temporaire, qui reste basé sur le volontariat des utilisateurs, devrait pouvoir être téléchargé à partir de juin.
Super spreaderAnglicisme. Peut se traduire par « super-contaminateur » ou « super-propagateur ». Désigne un malade qui contamine un grand nombre d’autres personnes. Un super-propagateur peut transmettre un virus jusqu’à dix ou vingt personnes. Sa charge virale peut monter à des dizaines de milliards de particules infectieuses par millilitres. Dans le cas du Covid-19, on estime qu’un malade atteint contamine en moyenne deux ou trois autres personnes.
SurblouseBlouse jetable portée par le personnel soignant pour se protéger des infections.
SymptomatiqueRelatif aux symptômes d’une affection ou d’une maladie. Qui constitue le symptôme d’une maladie. Qui vise à la guérison ou à la suppression d’un ou plusieurs symptômes.
SymptômeSigne, trouble observable par un patient lui-même ou un médecin qui est la manifestation d’une maladie ou d’un état pathologique et de son évolution. Phénomène provoqué dans l’organisme par une maladie.
Symptômes du virus Covid-19Les principaux symptômes d’infection sont les difficultés respiratoires (essoufflement, souffle court ou dyspnée), la toux sèche, la fièvre supérieure à 38°C, les frissons, la fatigue intense, les douleurs musculaires, les courbatures, les maux de tête, la diarrhée, les vomissements, etc. Une perte du goût (agueusie) ou d’odorat (anosmie) peut également survenir dans quelques cas. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent présenter un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et une pneumonie typique des coronavirus. Mais après la perte de l’odorat ou du goût ou encore l’apparition de troubles digestifs de nouveaux symptômes cutanés, qui seraient liés au Covid-19, sont apparus comme des pseudo-engelures, des irritations aux mains et aux pieds, des rougeurs persistantes parfois un peu gonflées, des lésions d’urticaire passagère. Toutes ces lésions et manifestations cutanées étant douloureuses. Le SARS-CoV-2 affecterait aussi le cerveau et le système nerveux, certains patients ayant souffert de confusion et de convulsions.
SyndromeDésigne un ensemble de symptômes ou de signes qui font penser à une maladie comme le Covid-19 et ses symptômes (toux, difficulté à respirer, fièvre, maux de gorge, maux de tête, douleurs articulaires, courbatures, agueusie, anosmie, etc.).
Syndrome d’allure grippal (SAG)Il se caractérise par l’apparition subite d’une maladie respiratoire accompagnée de fièvre, de toux, de douleurs musculaires, de fatigue, de malaise général et par un ou plusieurs symptômes suivants : mal de gorge, arthralgies, myalgies, prostration ou encore des symptômes gastro-intestinaux. Cela peut persister jusqu’à une semaine, la toux deux semaines et la fatigue quelques jours. Des complications peuvent aussi survenir telles des otites, des sinusites et pneumonies et aussi qui peuvent être graves et potentiellement mortelles.
Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA)Il s’agit d’une affection parfois mortelle caractérisée par l’incapacité des poumons à fournir assez d’oxygène aux organes vitaux du corps. Elle est causée par des lésions de la paroi des capillaires (vaisseaux qui tapissent les alvéoles sanguines) suite à une maladie ou une blessure physique comme la pneumonie ou une grippe sévère. C’est la pathologie la plus grave engendrée par le Covid-19. En résumé, c’est lorsque l’on n’arrive plus à respirer car les poumons sont incapables d’oxygéner correctement le sang et d’éliminer le gaz carbonique que l’on produit. Les signes connus du SDRA sont l’essoufflement ou les doigts/lèvres bleues. Cette affection est soignée par la ventilation mécanique, qui permet aux poumons de respirer artificiellement après avoir cessé de fonctionner. Elle frappe en particulier des personnes âgées de plus de 70 ans, porteuses de fragilités avec des maladies chroniques sous-jacentes. C’est un phénomène réactionnel à l’infection virale, qui aggrave l’état clinique et qui pousse les médecins à plonger les patients dans le coma pour les aider à respirer.
Syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (MIS-C)Très proche de la maladie de Kawasaki, mais les signes cliniques importants sont différents. Ce nouveau syndrome lié au Covid-19 atteint généralement des enfants plus âgés (de 0 à 19 ans), et déclenche des inflammations plus intenses. Les symptômes sont des troubles gastro-intestinaux (douleurs abdominales, nausées ou vomissements, diarrhée), des éruptions cutanées surtout chez les moins de cinq ans, de la fièvre depuis plus de quatre ou cinq jours, de l'hypotension et des dysfonctionnements myocardiques. D'autres symptômes peuvent comprendre l'algie cervicale, les yeux injectés de sang (conjonctivite), et la sensation de fatigue. De 8 à 9 % des enfants ont développé un anévrisme des artères coronaires. Le syndrome apparaît dans un second temps, deux à six semaines après l'infection par le virus SARS-CoV-2. Il affecte principalement les enfants qui étaient en parfaite santé auparavant. La maladie est confirmée comme très rare : 2 cas pour 100 000 personnes de moins de 21 ans. Comme observé par les médecins des deux côtés de l'Atlantique, les enfants noirs, hispaniques ou d'origine indienne sont relativement plus touchés que les enfants blancs. Le mystère demeure sur la cause du syndrome, qui a touché au moins un millier d’enfants dans le monde depuis l'épidémie de Covid-19, et qu'on soupçonne liée à une réponse anormale du système immunitaire.
Système immunitaireSystème complexe constitué d’un réseau de cellules, de tissus, d’organes et de protéines qui servent à défendre l’organisme contre les attaques d’agents infectieux.