DiCovid-19

Le dictionnaire du Covid-19

Par Henri Goursau, lexicographe, rédacteur du dictionnaire anglais/français de médecine et du dictionnaire anglais/français de dialogue médical comprenant 5000 phrases pour soignants et malades.

Premier dictionnaire français pour aider à comprendre les termes et expressions liés à la pandémie actuelle de coronavirus (Covid-19)

Quatre règles à suivre pour freiner l’épidémie de coronavirus : respecter le confinement, accomplir les gestes barrières de distanciation sociale, d’hygiène individuelle des mains et de port du masque.

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Il y a 3 noms dans ce répertoire commençant par la lettre H.
Haute Autorité de Santé (HAS)
Elle a été créée par loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie. Il s'agit d'une autorité publique indépendante à caractère scientifique. Elle contribue à la régulation et à l’amélioration du système de santé par la qualité dans le champ sanitaire, social et médico-social à travers l'évaluation des produits de santé, des actes, des prescriptions, des pratiques professionnelles, de l’organisation des soins et de la santé publique. Elle met en place des outils de prise en charge, des recommandations en matière de santé publique et des évaluations à destination des différents acteurs de santé. Elle met également à disposition des acteurs de santé des outils, guides et méthodes afin d’améliorer leur prise en charge ou la mise en œuvre de leurs projets. La HAS a également une mission de certification auprès des établissements de santé et concernant les logiciels d'aide à la prescription. Toutes les informations de la HAS sont mises à la disposition des professionnels de santé, mais aussi des patients. Ces missions sont définies aux articles 161-37 et suivants du code de la sécurité sociale. Elles peuvent être regroupées en deux activités principales : évaluation et recommandation, et accréditation et certification. Elle rend des avis indépendants, impartiaux et faisant autorité. Le collège de la HAS est composé de sept membres. Le président du collège est nommé par le président de la République. Les autres membres sont nommés par décret du président de la République, sur proposition du ministre des Solidarités et de la Santé pour trois d'entre eux, du président du Sénat pour l'un d’entre eux, du président de l’Assemblée nationale pour l'un d’entre eux, du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), pour l'un d’entre eux. Succédant à ce poste au Professeur Agnès Buzyn, nommée ministre des Solidarités et de la Santé le 17 mai 2017, le président de la République Emmanuel Macron avait nommé le Professeur Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), à compter du 4 décembre 2017 et jusqu’au 6 mars 2023.

Hydroxychloroquine (HCQ)
Il s’agit d’un dérivé de l’antipaludéen chloroquine connu en France sous le nom de Plaquenil 200mg en comprimé pelliculé. Ce médicament a été mis sur le marché en mars 1997 par Sanofi. Il est soumis à prescription obligatoire. Dans le traitement du Covid-19, il peut être associé à l’antibiotique pulmonaire l’azithromycine. 600mg/jour pendant 10 jours pour un adulte. Il expose les patients à de nombreux effets indésirables potentiellement graves tels des risques d’hypoglycémies sévères, d’anomalies du rythme cardiaque, de troubles digestifs et neurologiques, de maux de tête, de vision floue, d’éruptions cutanées, de coloration ardoisée de la peau, etc. Et un surdosage peut être dangereux, voire mortel. Ce médicament est utilisé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, le lupus ou en prévention des lucites (allergies au soleil). En France, des essais sur l’hydroxychloroquine sont menés par l’infectiologue le Pr Didier Raoult, patron de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, lauréat du grand prix de l’Inserm 2010, qui a publié deux études confirmant, selon lui, l’efficacité de ce traitement contre le coronavirus. Il assure que les résultats se sont révélés spectaculaires. Par ailleurs l’hydroxychloroquine est l’un des cinq traitements testés dans le cadre de l’essai clinique européen Discovery, mené dans plusieurs pays sur 3200 patients, dont 800 cas graves en France. Une vaste étude publiée le 22 mai 2020 par le"Lancet", prestigieuse revue scientifique, menée sur 96 000 patients Covid-19, a conclu à une inefficacité voire une à dangerosité de la molécule contre le Covid-19. Dans certains cas cet antipaludique pouvait provoquer des effets secondaires graves, qui augmenteraient le risque de mortalité. Dans la foulée de ces conclusions, l'OMS a décidé de suspendre temporairement ses essais cliniques liées à l'hydroxychloroquine. En France, le 26 mai 2020, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), saisie quelques jours plus tôt par le ministre de la Santé, Olivier Véran, a recommandé de ne plus utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement de la maladie, hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique. Et de son côté, l'Agence française du médicament (ANSM) a suspendu par précaution l'inclusion de nouveaux patients dans les essais cliniques évaluant l'hydroxychloroquine. D'un autre côté, il a été décidé d'arrêter les inclusions de patients dans le bras hydroxychloroquine de l'essai Discovery. Enfin, le 27 mai 2020 le gouvernement abroge le décret autorisant la prescription de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l'hôpital en France, hors essais cliniques, à la suite d'un avis défavorable du Haut conseil de la santé publique, selon un décret au Journal officiel. Que ce soit en ville ou à l'hôpital, cette molécule ne doit pas être prescrite pour les patients atteints de Covid-19. Le décret paru au JO le 27 mai 2020 met également fin à la prescription hors essais cliniques du médicament associant lopinavir et ritonavir, deux anti-rétroviraux, pour ses risques cardiaques. Médicament commercialisé en France sous le nom de Kaletra. Mais finalement, après de nombreuses critiques mettant en cause la méthodologie de l'étude publiée dans The Lancet le 22 mai 2020, y compris de la part de scientifiques sceptiques sur l'intérêt de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, l'OMS annonce le 3 juin 2020 la reprise des essais cliniques avec cette molécule. Le 5 juin 2020, les responsables britanniques de l'essai clinique randomisé appelé Recovery annoncent que le traitement à base d'hydroxychloroquine ne montre pas d'effet bénéfique chez les patients hospitalisés avec le Covid-19 et recommandent l'arrêt immédiat de l'inclusion  de nouveaux patients pour ce traitement. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’hydroxychloroquine est devenue le sujet de débats enflammés au sein de la communauté scientifique, dans les médias et sur les réseaux sociaux. L'hydroxychloroquine a été, et de très loin, la molécule la plus testée à travers le monde en 2020 et 2021 pour lutter contre le Covid-19. Et en novembre 2021, son efficacité face au Covid n'a jamais été démontrée. L’OMS ne recommande pas l’hydroxychloroquine en tant que traitement contre la Covid-19. Cette recommandation est fondée sur 30 essais auxquels ont participé plus de 10 000 patients atteints de Covid-19. L’hydroxychloroquine n’a réduit ni la mortalité, ni la nécessité de recourir à la ventilation artificielle, ni la durée de cette ventilation. Le 3 décembre 2021, l’Ordre des médecins de Nouvelle Aquitaine a condamné le Pr Raoult à un blâme. Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille, était jugé pour deux plaintes déposées contre lui par ses pairs fin 2020, sur sa gestion du Covid-19 et sa promotion de l’hydroxychloroquine comme traitement, sans données scientifiques établies, ce qui s’apparente à du charlatanisme, d’avoir pris des risques inconsidérés en soignant des patients avec ce traitement non éprouvé par la science et malgré l’absence d’effet prouvé aujourd’hui encore.

Hygiène individuelle
Le virus est très fragile. La seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure. C’est pourquoi tout savon ou détergent est le meilleur remède, car la mousse casse le gras (il faut frotter les mains pendant au moins 30 secondes ou plus et faire beaucoup de mousse). En dissolvant la couche de graisse, la molécule de protéine se disperse et se décompose d’elle-même. La chaleur dissout la graisse. Utiliser ensuite de l’eau à une température supérieure à 25° pour vous laver les mains, laver les vêtements et tout le reste. De plus l’eau chaude produit plus de mousse, ce qui la rend encore plus efficace. L’alcool ou tout mélange avec de l’alcool à plus de 65° dissout toute graisse, en particulier la couche lipidique externe du virus. Tout mélange avec 1 partie d’eau de Javel et 5 parties d’eau du robinet dissout directement la protéine, la décomposant de l’intérieur. L’eau oxygénée (peroxyde d’hydrogène) aide beaucoup après le savon, l’alcool et le chlore car le peroxyde dissout la protéine virale, mais il faut l’utiliser pure et elle fait mal à la peau. Les gels et solutions hydroalcooliques sont efficaces pour tuer le virus. Ils permettent de se nettoyer les mains sans eau ni savon et sont recommandés par les autorités sanitaires pour lutter contre la propagation du Covid-19. Composé de plusieurs principes actifs comme l’alcool, l’eau oxygénée et le glycérol, le gel hydroalcoolique permet d’éliminer les bactéries, les champignons et les virus qui transiteraient par la peau et qui pourraient être ensuite ingérés en cas de contact avec le nez ou la bouche. Ne pas l’appliquer sur des mains mouillées ou souillées et bien frictionner sur toute la surface de la main et du poignet, jusqu’à ce que le produit soit sec. Le gel hydroalcoolique est un produit à la fois bactéricide, virucide et levuricide. Ne pas non plus utiliser de bactéricides. Le virus n’est pas un organisme vivant comme les bactéries. On ne peut pas tuer ce qui n’est pas vivant avec des antibiotiques, mais désintégrer rapidement sa structure avec ce qui vient d’être dit. Ne jamais secouer les vêtements, draps usagers ou non utilisés. Bien que collé sur une surface poreuse, le virus est inerte et se désintègre en 3 heures (tissus et poreux), 4 heures (cuivre car il est naturellement antiseptique et bois car il élimine toute humidité), 24 heures (carton), 42 heures (métal) et 72 heures (plastique). Mais si vous le secouez ou utilisez un chiffon, les molécules du virus flottent dans l’air pendant 3 heures et peuvent se déposer dans votre nez ou votre bouche. Les molécules virales restent très stables dans le froid extérieur ou artificiel comme les climatiseurs des maisons et des voitures. Ils ont également besoin d’humidité pour rester stables et surtout d’obscurité. Par conséquent, les environnements déshumidifiés, secs, chauds et lumineux le dégrade plus rapidement. La lumière UV sur tout objet brisera la protéine du virus. Par exemple, pour désinfecter et réutiliser un masque c’est parfait. Attention, la lumière UV décompose également le collagène (qui est également une protéine) de la peau, ce qui finit par provoquer des rides, de petites ridules, une sécheresse et le cancer de la peau à long terme. Le virus ne peut pas passer à travers une peau saine. Le vinaigre n’est pas utile car il ne décompose pas la couche protectrice de la graisse. Pas d’alcool ni de Vodka. La Vodka la plus forte est à 40% d’alcool et il vous en faut à 65%. La Listerine (c’est un bain de bouche américain à l’efficacité cliniquement prouvée) fonctionne si vous en avez besoin. Il s’agit d’un alcool à 65%. Plus l’espace est limité plus la concentration du virus est importante. Plus ouvert et ventilé naturellement sera l’espace, moins il sera concentré. Ceci étant dit, voilà pourquoi vous devez vous laver les mains avant et après avoir touché des muqueuses, de la nourriture, des serrures, des boutons, des interrupteurs, une télécommande, un téléphone, des montres, un ordinateur, une télévision, des bureaux et quand on utilise des toilettes. Il faut aussi s’humidifier les mains, par exemple en les lavant beaucoup, car les molécules peuvent se cacher dans des micro-rides, des fissures, des gerçures ou des coupures. Plus l’hydratant est épais mieux c’est. Et aussi gardez les ongles courts pour que le virus ne s’y cache pas dessous.