DéconfinementSignifie la sortie du confinement assortie d’un ensemble de mesures. Une fois le pic de pandémie passé, les mesures de confinement pourront être graduellement supprimées. Une campagne de tests massive de la population sera indispensable. Il faudra tester énormément de monde et notamment au moment où sera levé le confinement. Et les tests les plus fiables ce sont les sérologiques (par prise de sang). Ils visent à détecter les anticorps pour déterminer après coup si un individu a été en contact avec le virus, et non pas s’il est malade à l’instant T. Effectuer un grand nombre de tests ainsi qu’une mise en quarantaine et une distanciation sociale plus ciblée, ceci afin d’éviter une rechute générale ou une nouvelle vague de contamination. Donc l’idéal serait de tester l’ensemble de la population, afin de déterminer qui est immunisé ou pas contre le coronavirus. La date de déconfinement a été fixée au lundi 11 mai 2020 par le Président Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 13 avril 2020. Le 11 mai, la France commencera à sortir du confinement de façon progressive et en fonction des territoires, dans les meilleures conditions, pour éviter un rebond de l’épidémie comme l’a rappelé le Premier ministre Édouard Philippe, lors d’une conférence de presse le jeudi 07 mai. Diverses mesures, qui s’annoncent cruciales d’un point de vue sanitaire, accompagneront le processus de déconfinement.
Défense du corpsLorsqu’un virus pénètre un organisme, ce dernier se défend en produisant des anticorps. Et en principe cette production d’anticorps confère à la personne infectée une immunité qui lui évite d’être contaminée une 2e fois. Au contact d’un virus, le corps produit d’abord des immunoglobulines M (lgM), dont la présence signale que le corps est attaqué. Puis après plusieurs jours, le système immunitaire produit des immunoglobulines G (lgG) beaucoup plus efficaces pour combattre le virus. Certains de ces lgG ont un caractère neutralisant. Ils empêchent l’interaction qui permet au virus d’infecter les cellules. Ces anticorps permettent d’éliminer le virus et donc de guérir et de rendre la personne guérie non contagieuse. Avec le Covid-19, on voit ces anticorps séro-neutralisants apparaître dans 2 à 3 semaines, mais il faut attendre un peu plus longtemps. Ces anticorps pourraient même n’apparaître que 28 jours après la contamination initiale, notamment chez les sujets asymptomatiques. Et autre inconnue, pendant combien de temps cette immunité peut-elle durer ?
Dépistage massifDans quelques semaines, au moment de la levée du confinement, il faudrait faire pratiquer des PCR quantitatives, pour avoir des valeurs absolues sur lesquelles se fonder. Mais à ce jour on ne pratique pas de PCR de contrôle, notamment en raison du manque de réactif nécessaire pour réaliser les dépistages. La prochaine étape sera de disposer d’un nombre conséquent de tests de dépistage rapide, par simple piqûre au bout du doigt par exemple. Ces tests sanguins permettront de détecter la présence d’anticorps dans le sang et ainsi de voir si on est immunisé ou non contre la maladie du Covid-19. Quelques pays ont mené très tôt une politique de dépistage à grande échelle. Ils se sont servis de ces informations pour faire d’ambitieuses recherches de cas contacts, cherchant et dépistant ainsi tous ceux qui avaient été proches des personnes infectées, même si elles ne présentaient aucun symptôme. Ceci a permis de ralentir et de contenir la diffusion du virus.
Description du virusLe virus n’est pas un organisme vivant, mais une molécule de protéine (ADN) recouverte d’une couche protectrice de lipides (graisses) qui, lorsqu’elle est absorbée par les cellules des muqueuses oculaires, nasales et buccales, modifie leur code génétique (mutation) et les convertit en cellules de multiplicateurs et d’agresseurs. Parce que le virus n’est pas un organisme vivant mais une molécule de protéine, il n’est pas tué, mais se décompose de lui-même. Le temps de désintégration dépend de la température, de l’humidité et du type de matériau dans lequel il se trouve. Le virus est très fragile. La seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure (se reporter à « hygiène »).
Désinfectant virucideProduit conforme à la norme EN 14476. Utilisable dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 (locaux, surfaces, matériels, zones confinées). Un désinfectant virucide doit convenir pour les sols et surfaces lavables (poignées de porte, interrupteurs, téléphones, claviers, plans de travail, etc.) de tous locaux (industries agro-alimentaires, hôtels, restaurants, hôpitaux, cliniques, sanitaires, établissements scolaires, zones institutionnelles et industrielles où des normes d'hygiène élevées sont requises). Le coronavirus SARS-CoV-2, à l'origine de la maladie Covid-19, peut persister plusieurs heures sur de nombreuses surfaces. Le coronavirus se transmet par gouttelettes ou postillons infectieux. Au contact de nos mains, ces sécrétions peuvent être déposées sur différentes surfaces et risquer de contaminer d'autres personnes. Les mains sont en contact avec de nombreuses surfaces qui peuvent être contaminées par le virus. Si vous vous touchez les yeux, le nez ou la bouche, vous risquez de vous contaminer. Selon des chercheurs, le virus reste quelques minutes sur la peau, environ 4 heures sur le cuivre, une journée sur le papier et le carton, jusqu’à 3 jours sur le plastique, 4 jours sur du bois, 2 jours sur de l’acier inoxydable, 12 heures sur les masques et les vêtements. Désinfecter avec de l’eau de Javel à une concentration maximale de 0,5% (1 litre de Javel à 2,6% pour 4 litres d’eau froide) ou de l’alcool à 75% ou tout autre produit validé par la norme EN 14476 en suivant les recommandations du fabricant, selon la nature des objets ou surfaces à désinfecter. La Société française d'hygiène hospitalière recommande d’utiliser l’eau de Javel à 2,6 % diluée, un produit désinfectant virucide portant la norme EN 14476. La Direction Générale de la Santé recommande également l'utilisation de la Javel car c'est un virucide, ce qui signifie qu'elle détruit le virus. Lorsqu'elle est en contact avec une surface, l'eau de Javel libère du chlore qui est capable d'inactiver l'ARN (acide nucléique qui participe à la multiplication d'un virus) se trouvant dans les particules virales d'un virus. L'eau de Javel est un produit destiné à désinfecter les sols, les sanitaires et toutes les surfaces susceptibles d'être fortement infectés par des bactéries ou des virus. Parmi la batterie de produits de nettoyage pour éliminer le coronavirus des surfaces de votre intérieur, il existe de nombreux désinfectants chimiques qui peuvent le tuer sur les surfaces. Il s’agit notamment de désinfectants à base d’eau de Javel ou de chlore, de solvants, d’éthanol à 75%, d’acide peracétique et de chloroforme. En plus du nettoyage régulier, les surfaces qui sont fréquemment touchées avec les mains doivent être nettoyées et désinfectées deux fois par jour, notamment lorsqu’elles sont visiblement souillées. Il s’agit par exemple des poignées de porte, des boutons d’ascenseur, des interrupteurs d’éclairage, des poignées de toilettes, des comptoirs, des mains courantes, des surfaces d’écran tactile et des claviers. Le nettoyage des locaux, par prévention ou après un contact avec le Covid-19 doit être réalisé avec un détergent-désinfectant virucide (norme EN 14476) en suivant les recommandations du fabricant (respect de la concentration et du temps de contact).
Désinformation « intoxication et désinfection »Il s’agit de rétablir la vérité et de combattre les fausses nouvelles (fake news), les informations erronées. La désinformation en période de crise sanitaire peut propager la paranoïa, la peur et la stigmatisation. Elle consiste à publier des informations contradictoires, confuses et malveillantes pour saper la confiance dans les réponses qui peuvent être apportées à la pandémie de coronavirus. Elle représente 70% des échanges d’informations sur les réseaux sociaux. Elle peut également avoir pour effet de laisser les gens sans protection ou de les rendre plus vulnérables au virus.
Deuxième vague de coronavirusUne deuxième vague pourrait être liée à une immunité collective basse. le taux nécessaire à l’immunité collective pour que le virus s’éteigne de lui-même est entre 60 et 70%. Et seulement 6% des Français seraient immunisés. On espère qu’un patient ayant contracté le virus sera immunisé. Et on attend la mise au point d’un vaccin pour immuniser le reste de la population. Elle pourrait être liée aussi à l’importation de nouveaux cas. L’arrivée de personnes contaminées sur le sol français pourrait relancer une deuxième vague épidémique. L’épidémie ne pourra être contrôlée qu’à condition de respecter les gestes barrières, les distanciations physiques et le triptyque «tester, tracer, isoler».
DexaméthasoneIl s'agit d'un stéroïdien au puissant effet anti-inflammatoire, qui appartient à une classe de médicaments connus sous le nom de corticostéroïdes. Cette hormone glucocorticoïde de synthèse est utilisée depuis 60 ans pour traiter diverses pathologies liées à l’inflammation : allergies aggravées, certains types de nausées et de vomissements, arthrite, œdème du cerveau et de la moelle épinière, ou encore formes d’asthme grave et difficultés respiratoires chez les nouveau-nés. C’est justement son utilisation pour traiter ces deux dernières affections respiratoires qui a incité les médecins à penser que la dexaméthasone pourrait également aider les patients gravement touchés par le Covid-19. Les résultats concernant la dexaméthasone ont été obtenus dans le cadre de l’essai britannique Recovery. Les chercheurs ont réparti les patients en trois groupes : ceux dont l’état nécessitait une assistance respiratoire (un appareil qui les aide à respirer), ceux qui avaient seulement besoin d’être placés sous oxygène, et ceux qui n’avaient pas besoin d’aide pour respirer. Les patients de chacun des trois groupes ont reçu de la dexaméthasone (6 mg une fois par jour, sous forme de comprimé ou par injection intraveineuse) pendant dix jours. Un quatrième groupe (groupe témoin) n’a pas reçu le médicament. La dexaméthasone s’est avérée très utile pour les patients ventilés ; les décès de ce groupe ont diminué d’environ un tiers grâce au traitement médicamenteux. En revanche, les décès n’ont diminué que d’un cinquième dans le groupe des patients qui n’avaient besoin que d’une oxygénothérapie. Enfin, aucun avantage n’a pu être mis en évidence pour les patients capables de respirer normalement. Les chercheurs ont calculé que l’administration de dexaméthasone à huit patients ventilés permettait d’éviter, en moyenne, un décès. Pour obtenir le même résultat chez des patients sous oxygène, il faut administrer le médicament à environ 25 patients. Les formes sévères de Covid-19 surviennent lorsque le système immunitaire des patients, qui tente d’éliminer le virus de leurs poumons, s’emballe. La production de globules blancs destinés à combattre l’infection augmente, entraînant un accroissement de l’inflammation et de la pression au niveau de leurs poumons. Conséquence : leur respiration devient très difficile. Il est probable que la dexaméthasone soit capable de réduire l’inflammation, et donc la pression sur les poumons. Son utilisation peut entraîner diverses complications. Lorsqu’elle réduit l’inflammation, la dexaméthasone diminue également l’efficacité du système immunitaire. Parmi les effets indésirables les plus graves de cette molécule (qui sont plutôt rares), on peut citer : la survenue de graves douleurs à l’estomac ou aux intestins, des changements soudains de la vision, des modifications importantes de la personnalité, des étourdissements sévères, des évanouissements, une faiblesse et des douleurs thoraciques ou des irrégularités du rythme cardiaque, des œdèmes du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge qui peuvent entraîner des difficultés pour déglutir ou respirer. En résumé les résultats préliminaires indiquent que la dexaméthasone semble à même de réduire le risque de décès des patients atteints de Covid-19 hospitalisés en soins intensifs, qu'ils soient sous oxygène ou sous respirateur. Et ces résultats ont été jugés suffisamment significatifs pour que le gouvernement du Royaume-Uni recommande l'utilisation de la dexaméthasone dans la prise en charge des formes sévères de Covid-19. Déjà disponible et peu coûteux, ce médicament, d'ores et déjà administré au Royaume-Uni, devrait donc servir de traitement de base pour soigner le Covid-19 chez les malades les plus atteints et sauver des vies à travers le monde.
DGSDirection générale de la Santé. Une des directions générales du ministère des Solidarités et de la Santé française. La Direction générale de la Santé propose la politique de santé publique et participe à sa mise en œuvre. Elle a pour mission de veiller à la qualité du réseau de soins et de gérer la formation des professions médicales et paramédicales. Le directeur général est nommé par décret du président de la République. Chaque soir, Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé, tient un point presse en direct sur l’état de l’épidémie, qui se répand en France.
Distanciation socialeMesure « barrière » très efficace pour ralentir la propagation du coronavirus. Ceci est synonyme de distance ou d’éloignement physique, de distance ou d’isolement social, de distance de sécurité ou sanitaire, de garder ses distances. À savoir rester à distance d’autrui d’au moins 1 mètre pour diminuer les risques de contagion, comme se saluer à distance sans se serrer la main ni s’embrasser, éviter les rassemblements, limiter les déplacements et les contacts. Des distances de 2 mètres entre deux personnes à l’arrêt, 3 mètres entre deux coureurs à pied et 10 mètres entre deux cyclistes devraient être respectées selon des simulations numériques, qui préconisent d’espacer encore plus l’écart avec les autres personnes.
Dose de vaccinUnité de prise d'un vaccin. Quantité précise de vaccin administré en une fois. La dose totale prescrite se subdivise en prise unitaire, en nombre de prises espacées d'un nombre de jours ou de mois. Pour la Covid-19, deux doses de vaccination ne suffisent plus. Il faut faire un rappel. Une 4e dose de vaccin est une possibilité.
Drive-testAppelé aussi « station de test en drive-in » ou « drive corona ». C’est un lieu de dépistage express (tente, hangar, barnum) des malades du Covid-19. Des dépistages au volant réalisés sur rendez-vous avec prescription médicale. Il s’agit d’un prélèvement dit PCR par prélèvement dans le nez à travers la vitre du véhicule. En moins de 5 minutes le test est effectué par un biologiste protégé, qui introduit un écouvillon fin dans le nez du patient, qui reste dans son véhicule. Et l’écouvillon est ensuite enfermé dans un tube transparent, lui-même placé dans une pochette en plastique fermée, le tout désinfecté. Le patient reçoit ses résultats par téléphone ou par mail de 4 à 24 heures après avoir été prélevé. Pour l’instant ces tests ne sont pas réalisés sur tout le monde, sauf si un médecin le juge nécessaire. L’avantage du drive-test, c’est le minimum de contact physique et ici il n’y a pas de salle d’attente puisqu’on ne sort pas de sa voiture.
Durée d’hospitalisationLa durée moyenne d’hospitalisation des patients guéris est estimée à 21-24 jours, après le début des symptômes et la sortie de l’hôpital. Cette durée d’hospitalisation des patients est en rapport avec le stade de la maladie, l’association à des comorbidités et d’autres facteurs. Pour les patients sévères il faut compter trois à quatre semaines de réanimation.
Durée de l’immunitéOn n’en a aucune idée, on ignore aujourd’hui combien de temps dure cette immunité (un mois, trois mois, six mois, un an, toute la vie ?). Pour l’heure, les tests sanguins pratiqués sur un grand nombre de patients guéris révèlent la présence d’anticorps. Les personnes déjà exposées au SARS-CoV-2 sont en effet susceptibles d’avoir développé des anticorps et donc d’être immunisées contre une nouvelle infection par le même virus. Et cette question d’immunité va soulever beaucoup d’autres questions sur les conditions de levée du confinement, afin d’éviter une deuxième vague de contamination.
Durée de la maladieLa durée pour guérir du Covid-19 n’est pas vraiment fixée. Elle est aléatoire d’une personne à l’autre. Au bout d’une quinzaine de jours, quand on a des symptômes bénins à plus de 20 jours en cas de forme grave, qu’on est hospitalisé, qu’on se retrouve en réanimation.