RandomisationRépartition au hasard, par tirage au sort ou aléatoire. Procédé utilisant le hasard appliqué aux essais thérapeutiques dans les essais/études cliniques ou utilisé en expérimentation pour former des groupes, supposés comparables, de sujets. L’attribution aux patients consentants des traitements à l’étude, à la recherche ou dans un essai clinique se fait par tirage au sort. Elle a pour but de garantir la répartition équilibrée entre les groupes de patients ou variables susceptibles d’interférer (biais) avec la mesure ou l’analyse des résultats de l’essai. La randomisation est utilisée dans la méthodologie des essais cliniques et elle permet de constituer des groupes de patients aussi comparables que possible ou qui puissent être statistiquement comparés.
RéanimationEnviron 20% des cas de Covid-19 sont des formes graves qui nécessitent une hospitalisation en service de réanimation. Plus l’âge augmente et plus le risque est grand. 55% des personnes en réanimation ont plus de 50 ans, avec des attentes respiratoires, intubés et ventilés, et placés sur le ventre seize heures par jour. Les malades dont le pronostic vital est engagé sont plongés dans un coma artificiel et sous assistance respiratoire, pour leur permettre d’être oxygénés le temps de leur traitement. Dans le cas du Covid-19, c’est une réanimation particulièrement lourde.
Recombinaison entre deux virusLes scientifiques ont révélé qu’un virus encore plus proche (99%) du SARS-CoV-2 avait été identifié chez le pangolin. Le virus isolé chez le pangolin représente 99% d’identité avec le SARS-CoV-2 si l’on compare les 74 acides aminés d’une région particulière de la protéine S. Ainsi, le coronavirus isolé chez le pangolin peut entrer dans les cellules humaines. Le virus SARS-CoV-2 est donc issu d’une recombinaison entre deux virus différents : l’un proche de celui de la chauve-souris et l’autre du pangolin. Et pour qu’une recombinaison se produise, les deux virus divergents doivent avoir infecté le même organisme de façon concomitante.
RecontaminationIl est probable que chez toutes les personnes qui ont été infectées, l’immunité dure de 3 à 6 mois. Si la pandémie dure plus longtemps, on ne peut donc pas exclure des cas de recontamination. Selon une étude chinoise, certains patients pourtant contaminés au Covid-19 ne produiraient pas d’anticorps séro-neutralisants. En Chine, des cas de personnes positives au Covid-19, plusieurs semaines après leur guérison ont été rapportés. En France on commence à voir des personnes guéries qui une ou deux semaines après redémarrent des symptômes. Mais il est impossible de savoir si ces personnes ont été contaminées une 2e fois par le virus (ce qui signifierait qu’elles n’avaient pas développé d’immunité) ou bien si la charge virale n’avait pas été totalement éradiquée.
Réinfection au Covid-19En Corée du Sud, plusieurs patients ont à nouveau été testés positifs au Covid-19, après l’avoir contracté une première fois et en avoir été guéris. Finalement les résultats de ces seconds tests effectués n’auraient été en réalité que de « faux positifs », selon l’OMS. Ces résultats auraient été obtenus à cause de fragments d’ARN ou de cellules mortes présentes dans les poumons des patients durant le processus de guérison. Il semble que ces patients expulsent du matériel viral ayant persisté dans les poumons dans le cadre de la phase de rétablissement. Il ne s’agirait donc pas d’une deuxième infection, mais d’une persistance de débris viraux en cours d’expulsion, et ce n’est pas le virus qui s’est réactivé. Contrairement à ce qu’ont un moment redouté les experts, il n’y a pas eu de cas de réinfection de malades en Corée du Sud. L’étude approfondie des différents cas en question indique qu’on ne peut être infecté deux fois de suite. Cela fait partie du processus de récupération. Et après examen, les fragments de l’ARN viral, trouvés chez les patients sortis de l’hôpital, ne se sont pas avérés contagieux.
RemdesivirMédicament expérimental, développé par le laboratoire américain Gilead Sciences et utilisé pour traiter le Covid-19. C’est un antiviral de la famille des analogues nucléotidiques. Il vient bloquer une enzyme du virus, l’ARN polymérase du virus, ce qui pourrait conduire à empêcher le virus de se répliquer ou de se multiplier dans les cellules. Développé au départ contre le virus Ebola, il a une activité à large spectre contre les membres de plusieurs familles de virus dont les coronavirus (SRAS-CoV et MERS-CoV). De nombreux essais cliniques sont en cours pour des milliers de patients atteints de Covid-19 à travers le monde et il est notamment administré pour un usage compassionnel aux patients gravement malades, infectés par le Covid-19. Ce médicament qui a montré des résultats encourageants contre le SARS-CoV-2, suscite beaucoup d’espoir même s’il est encore trop tôt pour confirmer les effets réels ou convaincants.
Réplication viraleLa multiplication d’un virus consiste en l’introduction du génome viral dans une cellule et c’est elle qui va fabriquer de nouveaux virus, selon un procédé de biosynthèse, que l’on appelle réplication. Pour se multiplier un virus n’a que son génome. Il lui faut mettre son génome dans un endroit où combler ses manques et trouver des sources de matière première et d’énergie, des enzymes. Dans la nature, un tel rassemblement n’existe qu’à l’intérieur d’une cellule. La multiplication au sein des cellules est un processus de réplication. La particule virale (virion) se décompose, puis est reconstruite en de multiples exemplaires par l’auto-assemblage des différents composants que la cellule fabrique, sous le contrôle du génome viral. Les virus exploitent les cellules pour se multiplier. Dans le Covid-19, tout indique la présence d’une réplication active du virus dans les voies respiratoires supérieures, la gorge notamment. Le SARS-CoV-2 se réplique jusqu’à 100 fois en 48 heures. Cela complique le traitement, puisque l’on dispose de moins de 48 heures pour administrer des antiviraux capables de limiter la réplication du virus.
Réponse immunitaireLes réponses immunitaires correspondent aux mécanismes de défense de l’organisme qui discriminent le « soi » et le « non-soi ». Pour assurer sa protection le corps humain possède deux types de réponses immunitaires : l’immunité innée et l’immunité adaptative. Concernant le Covid-19, la réponse immunitaire est faible chez certains patients et au contraire très forte chez d’autres qui produisent des anticorps neutralisant le SARS-CoV-2. La capacité d’un anticorps à reconnaître un virus ne signifie pas qu’il est capable de le neutraliser. Certains anticorps bloquent efficacement le virus, d’autres faiblement et certains pas du tout. Des études sont en cours concernant les interactions moléculaires des anticorps avec le virus, mais aussi les propriétés antivirales des anticorps.
Réserve sanitaire ou vivierElle est composée de professionnels de santé volontaires (médecins, infirmiers, ambulanciers, pharmaciens, psychologues, etc.). Ils peuvent être en activité, sans emploi, à la retraite depuis moins de 5 ans, intérimaires ou en formation (étudiants). Ils sont mobilisables à tout moment par le ministère chargé de la Santé et les Agences régionales de santé (ARS). C’est le moyen stratégique de réponse de l’État aux urgences et crises sanitaires exceptionnelles (épidémie). La réserve sanitaire peut intervenir en renfort pour des actions de santé publique/prévention, afin d’éviter les ruptures de prise en charge des patients.
RéservoirUn réservoir se définit par une ou plusieurs espèces animales, peu ou pas sensibles au virus, qui vont naturellement héberger un ou plusieurs virus. De nombreux Betacoronavirus ont été découverts chez les chauves-souris mais aussi chez les hommes. Ainsi les chauves-souris seraient un réservoir naturel du virus SARS-CoV-2, mais qu’il a fallu un hôte intermédiaire pour que le coronavirus passe des chauves-souris aux humains.
Réservoir intermédiaireL’hôte ou le réservoir intermédiaire du SARS-CoV-2 pourrait être le pangolin, petit mammifère à écailles menacé d’extinction. La découverte de plusieurs lignées de coronavirus chez ce mammifère et leur similarité avec le SARS-CoV-2 suggère que les pangolins sont des hôtes intermédiaires possibles pour ce nouveau virus humain. Le virus serait apparu en décembre 2019 sur un marché de plein air de Wuhan (épicentre de l’épidémie) en Chine, où étaient vendus des animaux sauvages destinés à la consommation.
Réservoir naturelLes chauves-souris du genre Rhinolophus sont les plus susceptibles d’être les hôtes ou les réservoirs naturels du SARS-CoV-2. Toutefois, le virus retrouvé chez la chauve-souris ne peut pas se transmettre à l’homme. Le coronavirus SARS-CoV-2 aurait été transmis à l’homme par l’intermédiaire d’un autre animal également porteur d’un coronavirus ayant une forte parenté génétique avec le SARS-CoV-2. Il s’agit probablement du pangolin.
RoTaux de reproduction ou de contagiosité d’un virus, où Ro (Rzéro) est le nombre moyen maximal de personnes qui peuvent être contaminées par un patient malade ou positif au Covid-19, en l’absence de mesures de contrôle. Le Ro du coronavirus serait de 2,5. 1000 personnes vont infecter 2500 personnes. Et cette courbe augmente de façon exponentielle. Quand le Ro tombe en dessous de 1, l’épidémie recule.