OchlophobiePeur de la foule. Cette phobie est souvent confondue avec « agoraphobie » qui est aussi une peur de la foule associée à la peur des grands espaces. Lors du déconfinement progressif, il y a le risque d’une autre forme d’épidémie, telle que l’épidémie d’agoraphobie ou d’ochlophobie dans les espaces publics et privés, effets secondaires d’une lutte incertaine contre le Covid-19.
OMSOrganisation Mondiale de la Santé. Agence spécialisée de l’ONU pour la santé publique créée le 7 avril 1948. Elle dépend du Conseil économique et social des Nations unies. 194 États en sont membres. Son siège se situe à Pregny-Chambésy, dans le Canton de Genève, en Suisse et son directeur général est l’Éthiopien, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, élu en juillet 2017. L’OMS travaille en étroite collaboration avec les experts mondiaux, les gouvernements et les partenaires pour élargir rapidement les connaissances scientifiques sur ce nouveau virus, et donner des conseils aux pays et aux individus sur les mesures à prendre pour protéger la santé, contenir la propagation du Covid-19 et appeler à la vigilance et la solidarité.
Orage cytokiniqueAppelé aussi tempête cytokinique ou choc cytokinique. C’est un phénomène hyper-inflammatoire et généralisé en réponse à une infection. Une sorte de sur-réaction à la réponse immunitaire. Face à la virulence très forte d’un virus sur certains organismes, le corps peut s’emballer et se mettre à produire beaucoup plus de cytokines que nécessaire. Les cytokines sont des substances naturellement produites par les cellules du système immunitaire pour favoriser la réaction inflammatoire et ainsi défendre le corps agressé. Les molécules qui attirent les cellules immunitaires, ce sont les cytokines. Ce dérèglement immunitaire aggrave l’état de la personne et au bout d’une semaine certains patients se retrouvent avec un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). On a corrélé cet état pathologique avec la détection dans le plasma d’une grande quantité de ces cytokines. Voilà pourquoi on appelle cela un orage cytokinique. Ces molécules sont sécrétées en trop grande quantité. Cet emballement peut devenir mortel chez certains individus au point de détruire les tissus et les organes comme le cœur, le rein. Au lieu de protéger le corps contre l’infection, il se retourne contre lui-même. Des patients souffrant de formes sévères de Covid-19 (SDRA, pneumonie) sont sujets d’un syndrome de choc cytokinique.
Origine du coronavirusLa majorité des épidémies sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies produites par la transmission d’un agent pathogène entre animaux et humains. L’émergence de ces maladies infectieuses correspond à notre emprise grandissante sur les milieux naturels. On déforeste, on met en contact des animaux sauvages chassés de leur habitat naturel avec des élevages domestiques dans des écosystèmes déséquilibrés, proches de zones périurbaines. On offre ainsi à des agents infectieux des nouvelles chaînes de transmission et de recompositions possibles. Et c’est ainsi que des épidémies de coronavirus ont émergé, les humains contractant le virus après une exposition directe aux civettes palmistes masquées (SRAS-syndrome respiratoire aigu sévère) et aux chameaux (MERS-syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Dans cette hypothèse, les scientifiques incriminent les chauves-souris comme réservoir le plus probable pour le SARS-CoV-2. Cette origine animale de l’épidémie du Covid-19 semble attestée au vu de ses particularités très proches des coronavirus de chauves-souris et de séquences d’un coronavirus déjà connu chez le pangolin. Ce petit mammifère à écailles aurait pu servir d’hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme. Une thèse, aujourd’hui défendue par les experts et l’OMS, explique que ce virus présent chez les chauves-souris aurait muté pour être transmis à une espèce animale. Cette espèce animale (le pangolin) aurait ensuite, elle-même, transmis le Covid-19 à l’homme. Depuis le début de l’épidémie, les autorités chinoises évoquent ainsi un marché de plein air de Wuhan, où sont vendus des animaux exotiques vivants. C’est là qu’aurait été infecté le mystérieux « patient zéro » du Covid-19. Et les chercheurs s’accordent largement à dire que cela vient des animaux et que le coronavirus n’est pas une création humaine. Apparu fin 2019 à Wuhan, ville de la province du Hubei en Chine, ce type de coronavirus s’est rapidement propagé au point d’avoir contaminé plus de 2 millions des personnes dans le monde et provoqué le confinement de plus de la moitié de la population de la planète. Une autre hypothèse fait débat selon laquelle le coronavirus serait sorti d’un laboratoire de virologie de Wuhan, ville où a éclos la pandémie. La création d’un tel virus aussi grand semble peu probable et rien n’indique que le virus qui sévit dans le monde a été conçu scientifiquement ou fabriqué en laboratoire à partir du virus du SIDA. Le coronavirus, responsable du Covid-19, provient d’un processus naturel et les caractéristiques selon les chercheurs excluent la manipulation en laboratoire comme une origine potentielle pour le SARS-CoV-2. Une origine accidentelle ou une erreur humaine sont évoquées aussi. Il suffit qu’un chercheur de ce laboratoire de Wuhan renverse un flacon. Un aérosol se forme et il est infecté sans s’en rendre compte. Lorsqu’il quitte le laboratoire en fin de journée, il contamine sa famille et tous ceux qu’il croise. Des raisons de mauvais protocoles de sécurité entourant ce laboratoire, qui étudiait les coronavirus chez les chauves-souris, ne sont pas exclure également. Et selon ces récentes hypothèses le fameux « patient zéro » de Covid-19 pourrait être un employé de cet institut de virologie, accidentellement contaminé. Une enquête américaine est en cours afin de trouver la source présumée du Covid-19 et pour savoir si ce virus a pu s’échapper ou fuiter du laboratoire de recherche chinois de Wuhan, appelé laboratoire P4.