IgGImmoglobuline G. Représentent 70 à 80% des anticorps présents dans le sang, où elles neutralisent les toxines. L’IgG est l’anticorps le plus petit et cependant le plus abondant. Elles sont produites pendant l’exposition initiale à l’antigène puis augmentent en quelques semaines avant de se stabiliser. Les anticorps IgG participent à la réponse immunitaire secondaire. Les IgG peuvent se lier aux agents pathogènes (bactéries, virus, champignons), et protègent alors le corps des infections et des toxines.
ImmunitéEtat de résistance d’un organisme face à l’action pathogène de micro-organismes ou de substances étrangères ou capacité naturelle ou acquise d’un organisme à se défendre, en particulier quand il subit une agression par un agent pathogène extérieur (infectieux, toxique, tumoral) ou par un corps étranger (greffe, cellule d’un autre individu). C’est la capacité de rejet par l’organisme de substances dites antigéniques et aussi la capacité qu’a notre organisme d’identifier ses agresseurs et de s’en souvenir. Être immunisé, ça veut dire que l’on a développé une réponse immunitaire contre un virus, qui va permettre de l’éliminer. En principe la maladie confère l’immunité. La seule manière d’être immunisé, tant qu’il n’y a pas de vaccin contre le SARS-CoV-2, est d’avoir contracté la maladie, comme c’est le cas pour les autres infections. L’immunité à long terme après une infection au coronavirus est actuellement inconnue. Les malades du Covid-19 produisent des anticorps et l’effet protecteur de ces anticorps n’est pas clair. Nous n’avons pas la preuve que les anticorps produits à la suite de l’infection par le SARS-CoV-2 soient capables de le neutraliser dans l’organisme. Sur des données récentes, il n’y aurait pas de cas réel de réinfection ou de réactivation, la pathologie serait immunisante. Donc a priori on ne développe pas une deuxième fois les symptômes de la maladie du Covid-19, sauf si on est immunodéprimé. A l’heure actuelle en tout cas, il n’est pas démontré qu’il y ait une absence d’immunité chez les malades guéris.
Immunité acquiseAppelée aussi immunité adaptative ou spécifique. Elle est spécifique et agit contre certains types de microbes ou d'agents pathogènes en faisant intervenir des cellules spécialisées appelées lymphocytes. Il en existe deux sortes. Les lymphocytes B produisent des anticorps capables de se fixer sur des protéines étrangères pour les détruire. Les lymphocytes T sont capables de détruire simplement par contact les cellules infectées par un virus. Ces deux types de lymphocytes sont dits "à mémoire", c'est-à-dire qu'ils sont capables de se souvenir des agents infectieux auxquels ils ont dû faire face. Donc lorsque l'agent pathogène tente une nouvelle fois de pénétrer dans l'organisme, la réponse immunitaire à cet antigène est plus rapide et plus efficace que celle produite à l'issue de la première exposition. C'est d'ailleurs sur ce principe que repose le mode d'action d'un vaccin.
Immunité cellulaireAppelée aussi « immunité à médiation cellulaire ». Cette immunité vise les cellules infectées par des agents pathogènes (virus, bactéries, parasites), les cellules cancéreuses ou les cellules d’un greffon étranger. Elle fait intervenir les lymphocytes T (LT), dont il existe deux catégories : les LT auxiliaires qui activent les LB ou les LT cytotoxiques ou encore des agents de l’immunité non spécifique et les LT cytotoxiques qui détruisent les cellules infectées par des virus ou des parasites intracellulaires. L’immunité cellulaire, assurée par les lymphocytes T, agit contre les micro-organismes intracellulaires.
Immunité collectiveAppelée aussi immunité de groupe ou immunité grégaire. Consiste à laisser le virus se répandre massivement parmi la population d’un pays où d’un territoire afin de développer une immunité collective. Principe selon lequel on peut enrayer la propagation d’une maladie contagieuse dans une population, à partir du moment où la majorité de cette population est immunisée. Le but étant d’éteindre l’épidémie en évitant la création de nouveaux foyers. Pour cela on estime en général, qu’il faut que plus de 75% de la population soit immunisée. Plus les personnes sont infectées par la maladie, plus elles développent des anticorps contre un virus et moins l’épidémie se propage dans la population et plus elle sera protégée d’une nouvelle contagion. Une stratégie risquée dont sont revenus plusieurs pays. Selon les spécialistes, seulement 10 à 15% de la population ont rencontré le virus. Une immunité collective provoquée par une vaccination de la population serait la solution idéale pour stopper l’épidémie.
Immunité croiséeDésigne une immunité acquise lors d'une première infection et qui va protéger plus tard contre un autre agent infectieux - à savoir un virus ou une bactérie. Dans le cas du coronavirus SARS-CoV-2, certaines personnes pourraient en être protégées, ayant été exposées par le passé à d'autres coronavirus, qui causent eux de banals rhumes. Cette immunité croisée, déjà observée pour d’autres maladies, serait donc dans le cas de la Covid-19, obtenue grâce à une contamination par un autre coronavirus. Si un anticorps est spécifique d'un antigène, il est toutefois possible que ces derniers soient proches, on les dit alors "cross-réactifs", grâce à des épitopes ou à une structure similaire. Selon cette hypothèse qui doit encore être vérifiée, 40 à 60% de la population pourraient être immunisés contre le Covid-19 sans même y avoir été exposés. Ainsi, la baisse des contaminations pourrait s'expliquer par le manque de personnes à contaminer. Le Covid-19 n'ayant désormais plus beaucoup de monde à infecter, quelques scientifiques, minoritaires mais de plus en plus nombreux, jugent que l'épidémie toucherait à sa fin. Cette hypothèse a été soulevée par des chercheurs américains dans la revue spécialisée Cell. Une étude suisso-américaine, publiée dans la revue Nature, accrédite également la thèse de l’immunité croisée. Mais cette hypothèse, voulant qu’une infection antérieure à d’autres coronavirus fournisse une protection contre la COVID-19 à certaines personnes, fait néanmoins débat dans la communauté scientifique et médicale.
Immunité humoraleAppelée aussi « immunité à médiation humorale ». Cette immunité est mise en jeu lorsque l’agresseur est d’origine extracellulaire (bactérie, toxine, parasite). Elle fait intervenir les lymphocytes B (LB). Chaque LB reconnaît un antigène moléculaire, les antigènes (Ag) libres existant dans le milieu intérieur (toxines) ou les antigènes (Ag) inclus dans les membranes des bactéries et des virus. Après reconnaissance de la molécule étrangère, le LB se différencie en plasmocyte qui sécrète des anticorps. Les Ac vont se lier aux Ag (formation d’un complexe immun), ce qui va conduire à l’élimination ou à la neutralisation de l’agresseur. L’immunité humorale, assurée par les lymphocytes B, agit contre les micro-organismes extracellulaires.
Immunité innéeCapacité de l'organisme à se protéger face à un agent étranger, appelé antigène, qu'il soit d'origine externe ou interne. La réponse immunitaire innée, agit en ne tenant pas compte du type de maladie qu'elle combat. Elle est mise en jeu et est active immédiatement. Elle correspond à la première ligne de défense de l'organisme vis-à-vis des agents infectieux et pathogènes qui nous entourent : il s'agit de la peau, des muqueuses, des cellules macrophages et neutrophiles.
ImmunodépriméOu immunodépressif. Déficit immunitaire qui se traduit par une insuffisance des moyens de défense naturelle de l’organisme, qui est alors moins résistant aux agents infectieux que sont les bactéries, les virus, les parasites et les champignons. L’inefficacité de la réponse immunitaire chez une personne immunodéprimée se traduit par des infections plus fréquentes, potentiellement plus graves et souvent récidivantes.
InfectiologieSpécialité médicale qui s’intéresse aux maladies causées par des agents infectieux. Spécialité médicale dédiée à la prise en charge et au traitement des infections.
InfectionInvasion d’un organisme vivant par des micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons). L’infection à coronavirus se traduit le plus souvent par des rhumes et des infections respiratoires plus ou moins graves. L’infection est bénigne dans 80% des cas et sévère dans 20% des cas. Les hommes sont plus souvent infectés par le Covid-19 que les femmes pour des raisons qui ne sont pas encore claires.
Infection pulmonaireMaladie infectieuse d’origine virale ou bactérienne qui s’attaque à n’importe quelle partie des poumons. Sous le nom d’infection pulmonaire se cachent de nombreuses maladies telles que la bronchite (bronches), la bronchiolite (bronches des nourrissons), la pneumopathie (zone diffuse du poumon), la pneumonie (lobe pulmonaire), la pleurésie (plèvre), l’abcès pulmonaire, etc. La gravité d’une infection pulmonaire peut être bénigne ou très grave, pouvant engager le pronostic vital. Une très grande majorité des infections pulmonaires est traitée par les antibiotiques.
InoculumTerme utilisé en microbiologie pour désigner la quantité de germes ou de substance inoculée ou à inoculer lors d’une vaccination. Et donc, dans le cas d’une vaccination, l’inoculum est un vaccin. Une substance introduite dans le corps pour produire une immunité à une maladie particulière. Petite quantité de substance contenant des bactéries, des virus ou des micro-organismes qui sont utilisés pour la mise en culture. C’est aussi la quantité appropriée de particules virales ou de micro-organismes qui cause la maladie. Dans le cas du Covid-19, les personnes contaminées sont celles ayant reçu un inoculum viral ou contenant un virus (quantité de virus contractée ou dose infectante) parvenu jusqu’à leur muqueuse nasale ou pharyngée. Un patient en début de maladie de Covid-19, qui tousse sans respect des mesures barrières va émettre l’inoculum le plus fort dans l’environnement. On voit qu’en moyenne 1ml de salive va contenir 1.000.000 de copies de coronavirus la 1e semaine alors que l’on sera à 1000 la 3e semaine. La transmission du SARS-CoV-2 par les aérosols est plausible car le virus peut rester viable et infectieux dans les aérosols pendant des heures et sur les surfaces pendant des jours, selon la quantité d’inoculum excrétée.
InsermInstitut national de la santé et de la recherche médicale. C’est le seul organisme public français dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Grâce à la multidisciplinarité de ses quelque 316 unités et centres de recherche, l’Inserm est à même de développer des recherches sur la plupart des maladies humaines, même les plus rares. L’Inserm est placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère des Solidarités et de la Santé. Son P-DG est Gilles Bloch, depuis 2019. Le siège de l’Inserm se situe à Paris, dans le 13e arrondissement. Les laboratoires et unités de recherche se répartissent sur tout le territoire français. Chaque année depuis 2000, l’Inserm décerne des prix scientifiques dans différents domaines. L’Inserm est pleinement engagé dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dès les débuts de la crise sanitaire, l’Inserm s’est positionné comme un acteur de premier plan dans le monde de la recherche en France et à l’étranger, mobilisant ses nombreux experts sur des sujets liés aussi bien à la recherche fondamentale qu’à la thérapeutique ou à la modélisation de l’épidémie, ou participant également à l’effort de solidarité nationale. Par exemple, l’Inserm est mobilisé avec le CNRS pour réaliser des tests de dépistage du Covid-19, en utilisant la technique dite de RT-PCR, basée sur le matériel génétique.
Institut PasteurC’est une fondation à but non lucratif dont la mission est de contribuer à la prévention et au traitement des maladies, en priorité infectieuses, par la recherche, l’enseignement et des actions de santé publique. Créé en 1887, grâce à une souscription publique internationale, il est ainsi nommé d’après Louis Pasteur, son fondateur et premier directeur qui, en 1885, a mis au point le premier vaccin contre la rage. Cette organisation internationale de recherche biomédicale est basée à Paris, dans le 15e arrondissement. Elle est composée de 133 unités de recherche, et de près de 3000 personnes originaires de 70 pays différents. C’est un réseau mondial de 33 instituts et qui possède 11 départements de recherche. L’Institut Pasteur est dirigé par un conseil d’administration présidé par Christian Vigouroux depuis 2013. Son directeur général est le professeur Stewart Cole depuis janvier 2018. L’Institut Pasteur travaille en ce moment à la fabrication d’un vaccin contre le Covid-19. Les chercheurs sont soumis à une pression rare en raison de l’épidémie de coronavirus. L’Institut Pasteur est mobilisé et c’est une course contre la montre dans un contexte de crise sanitaire. L’équipe du laboratoire de l’innovation vaccinale dirigée par le chercheur Frédéric Tangy prépare un vaccin utilisant la technologie de la rougeole, qui consiste à modifier le vaccin contre la rougeole pour lui faire exprimer en plus des antigènes du Covid-19. Il devrait être mis sur le marché dans plusieurs mois et une première version pourrait être disponible, au mieux, en septembre 2020.
InterféronUn déficit en interférons de type I (alpha, bêta) dans le sang a été trouvé chez les patients Covid-19 grave. Ces protéines de la famille des cytokines sont habituellement produites très rapidement par le système immunitaire en réponse à une infection virale et ont pour effet d'inhiber la réplication du virus dans les cellules infectées. Ce qui laisse à penser que le défaut de production d’interféron-alpha semble donc avoir des conséquences négatives sur le contrôle du virus par le système immunitaire et serait impliqué dans certains cas sévères. Pour autant, des cas graves peuvent intervenir également chez des patients qui produisent bien l’interféron-alpha, mettant à nouveau en exergue le caractère hautement multifactoriel de la pathologie Covid-19.
IntubationGeste médical qui consiste à introduire un tube semi-rigide appelé sonde endotrachéale dans la trachée en passant soit par la bouche (intubation orotrachéale), plus rarement par le nez (intubation nasotrachéale). Ce geste permet d’isoler les voies aériennes supérieures et de ventiler le patient si nécessaire avec de l’oxygène. En plus de la ventilation mécanique, il permet les échanges gazeux et facilite l’aspiration des sécrétions bronchiques. Tout patient en détresse respiratoire aiguë nécessite le recours à la ventilation mécanique invasive. Un patient intubé nécessite une surveillance constante en réanimation ou en soins intensifs.
IsolementMesure prise pour isoler un cas confirmé afin qu’il ne contamine personne. L’isolement strict peut se faire à domicile ou dans une chambre d’hôtel.