Ecouvillonnage nasalÉcouvillonnage naso-pharyngé ou endo-nasal. Consiste à insérer un écouvillon souple à pointe fine dans les narines parallèlement au palais jusqu'à sentir une résistance, à faire tourner l'écouvillon en frottant, à laisser l'écouvillon plusieurs secondes pour absorber les sécrétions, et à retirer l'écouvillon dans un mouvement de rotation, et à le placer immédiatement dans le tube stérile. Ce prélèvement de mucus pharyngé est réalisé notamment dans le cadre des tests RT-PCR de dépistage de la Covid-19. L'écouvillonnage nasopharyngé constitue la technique de prélèvement de référence pour dépister l'infection Covid-19 par RT-PCR.
Effets secondairesAppelés aussi « effets indésirables ». Ce sont des réactions nocives et non voulues, susceptibles de se produire suite à la prise d’un médicament ou d’un produit de santé. Ces effets non voulus peuvent survenir suite à un usage normal du médicament, mais ils peuvent aussi être dus à une erreur médicamenteuse, à un mauvais usage ou un abus du médicament. Certains effets secondaires peuvent être difficilement supportables et freiner la guérison. Les différents traitements actuellement testés pour soigner les patients du Covid-19 peuvent entraîner de sérieux effets secondaires. Parmi les cas recensés, plus de 50% des patients traités par hydroxychloroquine, utilisée seule ou associée à l’antibiotique azithromycine. Les autres patients, un peu moins de 50%, se sont vus administrer l’antiviral Kaletra (combinaison de lopinavir et ritonavir). L’utilisation de la chloroquine serait à l’origine de problèmes cardiaques. Le Kaletra a, quant à lui, été associé à des atteintes du foie, du système digestif, du cœur et des reins.
EndémieEn parle d’endémie lorsqu’on évoque une maladie infectieuse et contagieuse qui existe de manière permanente dans une région où une population déterminée.
EPIEquipements de protection individuelle. C’est un dispositif ou un moyen destiné à être porté ou à être tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ainsi que sa sécurité principalement au travail. Fait référence à tout équipement nécessaire pour minimiser l’exposition d’une personne à des agents nocifs, qui pourraient provoquer des maladies (gants, combinaisons complètes, vêtements de protection, lunettes de protection, visières, masques, casques et chaussures de sécurité, etc.)
Epicentre de l’épidémieLa ville de Wuhan en Chine est le point de départ de la pandémie de coronavirus. Le virus est apparu en Chine début décembre 2019 (1er cas le 17 novembre) et les autorités chinoises ont attendu le 23 janvier pour placer cette ville de 11 millions d’habitants en quarantaine ou sous une bulle d’isolement. Mais entre-temps des millions de personnes avaient fui, diffusant dans leur exode le virus. Selon les chiffres officiels, la maladie a contaminé près de 82.000 personnes en Chine et tué 4632 personnes. On pense que ce bilan est sous-estimé et que le pouvoir chinois a minimisé la maladie et mis du temps à réagir et qu’il ne joue pas la transparence. Après 75 jours, les autorités chinoises ont enfin levé les bouclages et les dernières restrictions de sortie. Cette décision est le signe d’une sortie de crise sanitaire pour la Chine.
EpidémieS'emploie lorsqu’une maladie contagieuse touche un grand nombre de personnes dans une région géographique donnée, pendant un certain temps. C’est le cas de la grippe chaque année en France. Le développement de l’affection contagieuse peut être subit et la propagation rapide. L’épidémie de Covid-19, dont le 1er foyer endémique s’est déclaré en Chine en décembre 2019, s’est rapidement et massivement développée dans le monde, pour atteindre plusieurs continents. Ceci a contraint les différents gouvernements à prendre des mesures drastiques pour freiner la propagation du coronavirus dans le monde et en France (mesures de distanciation sociale, d’hygiène individuelle et de confinement). L’OMS avait déclaré que la flambée de Covid-19 constituait une pandémie, dès lors que la propagation était mondiale (voir « pandémie »). L’épidémie se distingue de l’endémie, car la maladie ou l’infection en cause ne dure pas éternellement.
Essai cliniqueAppelé aussi étude clinique ou essai thérapeutique. Il s’agit d’une étude scientifique réalisée sur l’Homme dans le cadre du développement d’un traitement. Ce type d’essai constitue un passage obligé pour évaluer et prouver l’efficacité, la tolérance, la non-toxicité et la sécurité d’un médicament, avant sa mise sur le marché. Ils concernent les médicaments, mais aussi les méthodes de diagnostic ou encore les protocoles de traitement. Les patients doivent donner leur consentement éclairé pour participer à un essai clinique.
Essai européen DiscoveryObjectif, trouver un traitement pour le Covid-19 parmi quatre médicaments antiviraux existants contre d’autres maladies, dont la chloroquine (paludisme), le remdesivir (Ebola) ou encore le Kaletra (Sida). Lancé le 22 mars 2020 par le consortium REACTing, l’essai européen Discovery teste cinq traitements contre le Covid-19, dont quatre expérimentaux, sur 3200 patients infectés et hospitalisés à travers huit pays (France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Royaume-Uni, Allemagne et Espagne). Ces 3200 participants sont répartis en cinq groupes. Un premier, de contrôle reçoit des soins classiques, sans molécule expérimentale. Un deuxième groupe utilise le remdesivir, un antiviral développé sans succès durant l’épidémie d’Ebola en 2014, et qui semble prometteur dans le Covid-19. Le troisième groupe est traité avec une combinaison de deux antiviraux, le lopinavir/ritonavir (vendu sous le nom de Kaletra) contre le VIH. Le quatrième groupe reprend cette association en ajoutant l’interféron bêta, des molécules du système immunitaire. Enfin, le cinquième groupe a été ajouté pour tester l’hydroxychloroquine avant ou après la mise sous oxygénation, développée en France par le Professeur Didier Raoult. L’étude, selon le protocole choisi par l’OMS pour son propre essai international Solidarity, ne comporte pas de double aveugle. Autrement dit, le patient sait qu’il prend un vrai médicament, ce qui peut induire des effets placebo et atténuer la signification statistique des résultats. En France cette étude est coordonnée par l’Inserm. Au total, ce sont 800 personnes qui sont impliquées à travers cinq hôpitaux : hôpital Bichat à Paris, CHU de Lille, CHU de Nantes, CHU de Strasbourg et CHU de Lyon. Une vingtaine d’établissements devraient finalement participer. Florence Ader, professeure de maladies infectieuses à l’hôpital de la Croix-Rousse de Lyon est la codirectrice du projet.
Essai randomiséEssai au cours duquel les participants sont répartis de façon aléatoire (par tirage au sort) dans un groupe témoin dit de contrôle, suivant les recommandations thérapeutiques standards (soins courants) ou prenant un placebo et un groupe expérimental dit d'intervention, testant une nouvelle thérapie, action de prévention santé ou médicament. La répartition des groupes peut se faire uniquement à l'insu des participants (simple aveugle) ou également à l'insu des chercheurs et des cliniciens (double aveugle). Ce type d'essai est l'un des outils les plus simples mais aussi les plus puissants en recherche clinique. De manière simple, un essai randomisé est un essai où un traitement est comparé à un autre traitement, ou à un placebo, afin de juger de sa fiabilité et de son efficacité dans un cas donné. L'intérêt de ce type d'étude, s'il est fait sur un nombre suffisant de patients, est qu'il est considéré comme ayant le plus haut niveau de preuve en matière thérapeutique.
Etat d’urgence sanitaireMesure exceptionnelle pouvant être décidée en conseil des ministres en cas de catastrophe sanitaire, notamment d’épidémie, mettant en péril la santé de la population. Mesures limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion (y compris des mesures d’interdiction de déplacement hors du domicile), des mesures de réquisition de tous biens et services nécessaires pour mettre fin à la catastrophe sanitaire, des mesures temporaires de contrôle des prix. Il peut être déclaré pour une durée maximale d’un mois par décret en conseil des ministres, sur rapport du ministre de la Santé. Le décret détermine le territoire sur lequel il s’applique (sur tout ou partie du territoire). Au-delà d’un mois, sa prorogation doit être autorisée par la loi qui fixe sa durée, après avis du comité scientifique. Un décret pris en conseil des ministres peut mettre fin à l’état d’urgence sanitaire avant l’expiration du délai fixé par la loi. Un régime qui encadre le confinement et d’autres mesures restrictives d’urgence détaillées dans un décret publié au Journal officiel le mardi 24 mars 2020, pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Par ailleurs, lorsque l’état d’urgence sanitaire est déclaré, un comité de scientifiques est immédiatement réuni.
Evolution de la maladieC’est une maladie à évolution longue. La première semaine, le virus se multiplie dans le corps, faute de réponse immunitaire. Puis entre 7 et 14 jours l’état chez certains malades s’aggrave, soit parce qu’il n’y a pas de réponse immunitaire et le virus se multiplie jusqu’à la défaillance des organes, soit parce que cette réponse immunitaire est trop forte.
ExpectorationMatière expulsée des voies respiratoires par la bouche lorsqu’on tousse ou qu’on se racle la gorge, crachat.