Académie nationale de médecineElle a pour mission de répondre, à titre non lucratif, aux demandes du Gouvernement sur toute question concernant la santé publique et de s’occuper de tous les objets d’étude et de recherche qui peuvent contribuer aux progrès de l’art de guérir. Elle est établie à Paris, dans le 6e arrondissement. Elle ne fait pas partie de l’Institut de France. Elle réunit des médecins, des chirurgiens, des biologistes, des pharmaciens et des vétérinaires reconnus pour leurs travaux scientifiques et pour les responsabilités qu’ils ont assumées dans le domaine de la santé. Elle est en mesure de prendre en considération l’ensemble des sujets concernant la médecine, la pharmacie et la médecine vétérinaire. Depuis sa création, l’Académie a compté 11 membres nationaux Lauréat du Prix Nobel. L’Académie nationale compte statutairement 135 membres titulaires, 160 membres correspondants, 120 membres correspondants étrangers et 60 membres associés étrangers. La gouvernance de l’Académie est confiée au président Jean-François Mattei et au secrétaire perpétuel Jean-François Allilaire, assistés d’autres membres du Bureau. L’Académie peut également émettre des avis et communiqués éventuellement destinés à être largement diffusés. Elle délivre plusieurs Prix et publie en ligne un dictionnaire de l’Académie nationale de médecine, qui réunit l’ensemble du vocabulaire médical. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, l’Académie nationale de médecine fait part régulièrement, par voie de presse, de conseils et recommandations et préconise une batterie de mesures, afin de lutter contre le Covid-19. Par exemple, fin mai 2020, elle a recommandé la vitamine D, en plus des traitements anti-Covid, pour atténuer les effets du Covid-19. Selon l'Académie, en atténuant la tempête inflammatoire et ses conséquences, la vitamine D pourrait être considérée comme un adjuvant à toute forme de thérapie.
Acides aminésCe sont des acides carboxyliques (composés organiques) essentiels au fonctionnement du corps humain. Nous ne pourrions pas vivre sans eux car nos processus métaboliques ne peuvent fonctionner sans eux. Ils sont les éléments qui constituent les protéines essentielles à notre organisme et tiennent des rôles divers dans l’organisme. Ce sont des molécules qui s’assemblent par le biais de liaisons appelées peptides pour former les protéines, des macronutriments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ils sont donc les éléments constitutifs des protéines qui sont vitales pour notre organisme. Les acides aminés sont des précurseurs d’enzymes, des hormones ou encore des neurotransmetteurs. Dans le monde vivant, on connaît environ 500 acides aminés identifiés par les scientifiques, dont environ 149 sont présents dans les protéines, en étant les bases de leur structure. Les protéines sont des macromolécules constituées d’un enchaînement d’acides aminés dont la séquence est dictée par le code génétique pour chacune d’elle. En d’autres termes, une protéine est un assemblage de plusieurs acides aminés ou polypeptides, d’au moins une cinquantaine, reliés entre eux par des liaisons peptidiques. La tâche la plus importante des acides aminés est le transport de nutriments ainsi que l’optimisation de leur stockage. Et le corps humain est constitué d’environ 20% de protéines formées à partir d’acides aminés. Chaque acide aminé a un impact différent sur l’organisme, et est fourni par toutes sortes d’aliments différents. En résumé, les principales tâches des acides aminés sont le contrôle des processus de croissance dans le corps, la protection contre les maladies et les toxines, ainsi que le bon fonctionnement du métabolisme.
Agent infectieuxC’est un micro-organisme (bactérie, virus, parasite, champignon) capable de provoquer une infection ou une maladie infectieuse. Chacun étant spécifique d’une maladie donnée. Une fois dans l’organisme l’agent infectieux se développe, envahit les cellules humaines et les détruit. On a pu combattre les maladies infectieuses par les vaccins et les médicaments anti-infectieux. Récemment de nouveaux agents infectieux ont été découverts et notamment les prions à l’origine de démences transmissibles et mortelles. L’agent infectieux responsable de la transmission du SARS-CoV-2 est un coronavirus.
Agent pathogèneMicro-organisme susceptible de causer une maladie. Les maladies sont déclenchées par des agents pathogènes de différentes sortes. Le plus souvent il s’agit de bactéries, de virus, de parasites, de champignons ou d’agents transmissibles non conventionnels (ATNC). L’agent pathogène ou infectant peut se multiplier dans le corps de l’hôte, provoquant des infections systémiques et d’autres complications. Le génie génétique permet d’identifier l’agent pathogène à l’aide de son ADN. Une autre méthode consiste à déceler l’agent pathogène par le biais des anticorps présents dans le sang du patient. Le coronavirus SARS-CoV-2 est l’agent pathogène à l’origine de la maladie de Covid-19. La présence de l’agent pathogène de SARS-CoV-2 a été confirmée chez plusieurs animaux sauvages. Parmi les porteurs potentiels figurent le pangolin, un mammifère à écailles, et plusieurs espèces de chauves-souris qui sont commercialisés dans les marchés chinois.
AgoraphobieC’est la peur des lieux publics et des espaces ouverts, d’endroits surpeuplés ou confinés, de lieux vastes et désertiques, d’être dans la foule ou dans une file d’attente. L’agoraphobe craint avant tout de perdre le contrôle d’une situation en cas d’attaque de panique ou de malaise, d’où il ne peut s’échapper ou être secouru rapidement du fait de l’environnement. Sachant que le coronavirus circule toujours, que le danger n’est pas écarté et qu’il n’existe aucun vaccin pour s’en protéger, nombre de gens risquent de développer une phobie de la foule lors de la levée du confinement, voire une phobie d’être contaminés.
Agrégat spatio-temporelRegroupement dans le temps ou l'espace de maladies, de symptômes ou d'événements de santé, au sein d'une population localisée. Regroupement inhabituel d'un problème de santé dans un espace géographique et dans une période de temps donnés. Regroupement inhabituel de cas d'une même maladie dans une population, pour une zone géographique et une période de temps donnée. Il est suspecté dans une collectivité lorsque le nombre de personnes atteintes est perçu par le déclarant comme inhabituellement élevé.
AgueusieC'est la perte totale ou partielle du goût. Elle fait partie des symptômes fréquents du Covid-19. La récupération du goût est progressive, mais près de la moitié des malades le retrouvent en moins de deux semaines. Les femmes seraient sensiblement plus touchées que les hommes.
Allègement du confinementLes autorités françaises ont décidé d’alléger le confinement à partir du 11 mai 2020. Une décision qui tient compte du fait que les mesures ont jusque là empêché la diffusion de l’épidémie en France. L’allègement du confinement est une mesure permettant le redémarrage progressif de la vie communautaire et de l’économie. Pour autant, les autorités sanitaires et politiques insistent sur la vigilance concernant le respect des gestes barrières et de port de masques.
AllocovidCet assistant vocal lancé en avril 2020 par l’Inserm est destiné aux malades qui ressentent des symptômes comme de la fièvre ou de la toux. C’est un nouveau service téléphonique qui déroule un questionnaire qui dure pas plus de 3 minutes. Cette boîte vocale interroge l’interlocuteur sur ses symptômes et aussi sur ses antécédents médicaux, son état de santé habituel et d’autres informations complémentaires et oriente ainsi les patients, comme d’appeler le 15 ou simplement un généraliste ou de rester confinés chez eux. Le robot établit un véritable bilan de santé de manière efficace et surtout rapide. Grâce à ce système d’intelligence artificielle ces appels téléphoniques de 3 minutes permettent de repérer les endroits où le virus pourrait repartir et d’avoir une photo plus fine de l’évolution du virus. Selon l’Inserm, l’assistant numérique est capable de détecter les signes de gravité de la maladie, ainsi que les patients vulnérables nécessitant une attention particulière. Pour localiser les malades, lors de l’appel, les personnes donnent leur code postal, qui sera ensuite détruit. Cette localisation permettra, notamment lors du déconfinement, d’identifier les foyers de résurgence et de régler les problèmes pour éviter d’avoir à reconfiner tout le monde. La permanence est assurée 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Le numéro de la personne est détruit, c’est complètement anonyme. À ce jour 1000 assistants virtuels téléphoniques sont déjà prêts et l’équipe de l’Inserm est disposée à doubler ou à tripler le nombre de robots pour répondre à plus d’appels. Allocovid se présente comme une alternative à l’autre application de traçage numérique, StopCovid.
AnosmieC'est un trouble de l'odorat qui se traduit par une perte totale de l'odorat temporaire ou permanente. Selon une étude menée sur 1 420 patients atteints de formes peu sévères du Covid-19 par plus de cinquante médecins ORL et chercheurs de 18 hôpitaux européens, la perte de l'odorat est présente dans 70% des cas. C'est le premier symptôme identifié à égalité avec les maux de tête et avant l'obstruction nasale et la toux. L’anosmie est donc bien un symptôme spécifique de l’infection au Covid-19. Si ces signes apparaissent, il faut donc rapidement consulter voire se placer à l'isolement. Des symptômes qui disparaissent au bout de deux à trois semaines chez la moitié des patients touchés. Il apparaît aussi que les femmes sont plus touchées par ce symptôme.
AnticorpsProtéine, appelée aussi immunoglobuline, produite par un organisme en réponse à une stimulation par antigène et ayant la propriété de réagir spécifiquement à cet antigène en le neutralisant ou le détruisant. Les anticorps jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre les infections par les bactéries, les virus et les parasites, c’est pourquoi leur production augmente en cas d’état infectieux. Ils sont indispensables à la protection contre les infections.
Anticorps monoclonalAnticorps qui a été fabriqué par une seule et même cellule, clonée en plusieurs milliers de cellules identiques. Protéine du système immunitaire produite in vitro par des clones d’une même cellule (lymphocyte B). Chaque anticorps s’attaque spécifiquement à une molécule, l’antigène. Ces anticorps monoclonaux peuvent être produits en grande quantité dans les laboratoires. Ils sont tous identiques car produits à partir d’un clone de cellules spécialisées du système immunitaire (lymphocytes B) et utilisés à des fins diagnostiques et thérapeutiques. Ils sont sélectionnés, affûtés, voire conçus en laboratoire pour cibler de façon extrêmement précise et létale les bactéries, les virus et même les cellules malades. Certains patients surmontent mieux que d’autres la maladie et la question est de savoir si c’est parce qu’ils développent de meilleurs anticorps. Les biologistes savent aujourd’hui isoler les anticorps efficaces, identifier les lymphocytes qui les fabriquent et cloner ces anticorps en des milliards de copies identiques que l’on appelle anticorps monoclonaux. Dans les laboratoires l’on cherche actuellement les anticorps les plus performants dans le sang de patients guéris ou en rémission du Covid-19, pour ensuite les reproduire et les tester in vitro contre le virus SARS-CoV-2. Un anticorps monoclonal capable de neutraliser le virus de Covid-19, serait l’arme idéale contre le coronavirus en attendant un vaccin.
AntigèneToute substance microscopique étrangère à l’organisme capable, lorsqu’elle est introduite dans un organisme, de provoquer une réponse du système immunitaire qui sera la production d’anticorps chargés de la neutraliser ou de la détruire. Les virus, les bactéries et tout autre agent infectieux ont à leur surface ou sécrètent des molécules considérées comme étrangères qu’on appelle antigènes. C’est une substance reconnue étrangère à l’organisme. Il s’agit le plus souvent de protéines ou de peptides (fragments de protéines), qui sont reconnus de manière spécifique par des anticorps et également par certains globules blancs.
AntipassOpposants au pass sanitaire. Mouvements sociaux qui s'opposent au passe sanitaire. Actions qui prétendent défendre la liberté et la dignité humaine dans un contexte de destruction des libertés sous prétexte « sanitaire ».
AntivaxAnti-vaccination, anti-vaccins. Qui s'oppose à la vaccination et remet en question son efficacité, son innocuité. Personnes qui s'opposent aux vaccins. Tous ceux qui refusent le vaccin contre la Covid-19. La restriction de liberté individuelle étant portée en étendard par les antivaccins. Les antivax prônent la liberté vaccinale, la liberté de choisir. La vaccination pouvant être contestée aussi pour ses effets secondaires.
ArénicoleC’est un ver marin de couleur rouge-orangé, d’environ 10 à 15cm de long, présent en nombre sur les plages et qui est très prisé des pêcheurs bretons. Un ver dont l’hémoglobine, molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l’oxygène dans le corps, est capable d’acheminer quarante fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine. Le sang de ce ver marin, grâce à son pouvoir oxygénant et à sa compatibilité avec tous les groupes sanguins, pourrait permettre une grande avancée dans les transfusions sanguines en se substituant au sang humain dans des contextes urgents. Cette hémoglobine pourrait être également utile pour la confection de pansements oxygénants qui pourraient aider à guérir les plaies chroniques. Elle est déjà utilisée pour des applications thérapeutiques, c’est notamment le cas pour des greffes d’organes. L’hémoglobine de ces vers marins permet de préserver le greffon et d’en augmenter considérablement la survie en attendant la transplantation. L’hémoglobine de cet invertébré, dénommée M101, a donc des propriétés exceptionnelles. Elle fixe bien plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine et elle n’est pas contenue dans des globules rouges et donc pas de problème de compatibilité humaine. Elle n’est ni immunogène ni allergène. Dans la crise actuelle de coronavirus, l’arénicole pourrait être utilisée pour soulager certains patients gravement malades qui sont en réanimation et en détresse respiratoire dans les hôpitaux. Grâce au sang de ce ver, les patients pourraient avoir plus d’oxygène dans le sang malgré les difficultés causées par la maladie. Le but serait de l’inoculer avant une intubation. Des malades pourraient recevoir de l’hémoglobine d’arénicole pour vérifier que les premiers signaux d’une reprise de l’oxygénation de leur organisme sont au rendez-vous. Et en cas de succès, l’hémoglobine deviendrait un respirateur moléculaire qui soulagerait grandement les services de réanimation et qui éviterait l’utilisation de respirateurs artificiels. Cette solution qui permet d’injecter au patient une molécule avec une très forte capacité oxygénante est dans l’attente d’une nouvelle évaluation et des essais cliniques sont en cours selon les critères définis dans le protocole.
ARNSignifie « acide ribonucléique ». Cette molécule présente une structure similaire à celle d’un brin d’ADN. Le SARS-CoV-2 est un virus à ARN, ce qui signifie qu’il mute et se propage beaucoup plus rapidement qu’un virus à ADN. Quant à la technologie novatrice dite ARN. Elle consiste à injecter dans nos cellules des brins d'instructions génétiques appelées ARN messager, pour leur faire fabriquer des protéines ou antigènes spécifiques au nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Ces protéines vont être livrées au système immunitaire, qui va alors produire des anticorps.
ARN messagerAcide ribonucléique messager d’abréviation ARNm. L’ARN messager est un vecteur qui transporte une information jusqu’aux cellules afin de leur dire quelle protéine fabriquer. C’est une information naturelle, qu’on produit dans toutes nos cellules à tout moment, et qui permet à nos cellules de synthétiser des protéines en se basant sur l’information contenue dans cet ARN messager. L’idée, c’est d’introduire un ARN messager qui va coder pour une protéine, en l’occurrence du Covid-19, mais ce type d’approche peut être utilisé dans d’autres maladies infectieuses, des cancers, Alzheimer, VIH, etc. L’ARN messager est transcrit ou créé en laboratoire, et c’est cette information qui va être administrée au patient. Avec l’ARN messager, on va permettre d’apporter à la cellule la protéine qui lui manque et que le corps n’est plus capable de produire. Mais, en aucun cas on ne modifie le génome ou les gènes des patients. Cette crainte n’a pas lieu d’exister. Le code génétique du virus n’atteint pas le noyau des cellules des patients et il a une durée de vie courte. Cet ARN messager se dégradant rapidement.
ARSAgence régionale de santé. Établissements publics, autonomes, placés sous la tutelle des ministères chargés des affaires sociales et de la santé. Créées le 1er avril 2010, elles sont chargées du pilotage régional du système de santé. Elles définissent et mettent en œuvre la politique de santé en région, au plus près des besoins de la population.
ArtemisiaPlante de la famille des armoises, d’ordinaire utilisée pour lutter contre le paludisme. Cette plante est également appelée armoise annuelle ou absinthe chinoise. L’Artemisia annua, utilisée depuis des millénaires en Chine, est connue pour un de ses principes actifs, l’artémisinine. Cette molécule est à l’origine des médicaments antipaludiques actuels. A Madagascar, les autorités ont décidé de recommander à la population de prendre de la tisane d’Artemisia annua contre le coronavirus. Le président malgache André Rajoelina a officiellement lancé le Covid-Organics, un remède à base d’Artemisia annua, en assurant de son efficacité contre la pandémie de coronavirus. Le Covid-Organics, nom donné à ce traitement, est une préparation dont la composition n’a pas été rendue publique et qui est distribué massivement dans le pays, en bouteille, en bidon ou sous forme de tisane à base de feuilles séchées d’Artemisia, de décoction ou de gélules. Il est produit par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA). Pourtant il n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité de cette plante médicinale abondante à Madagascar, contre le Covid-19. L’OMS appelle à la prudence, et surtout à la réalisation d’essais cliniques rigoureux pour en démontrer, ou non, l’efficacité, l’innocuité et déterminer les effets indésirables. L’Académie nationale de médecine de Madagascar fait, elle aussi, montre d’une grande réserve à l’endroit de Covid-Organics, qui n’est pas un médicament, mais un remède traditionnel amélioré. L’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), a fait savoir que les produits à base de cette plante n’ont jusqu’alors pas fait la preuve de quelconques vertus thérapeutiques et que le recours à ce type de produits en automédication, sans aucune vérification médicale ou preuve clinique, peut présenter un danger pour la santé. L’ANSM rappelle aussi que les prétendues vertus thérapeutiques contre le paludisme n’ont pas été démontrées et que des personnes en ayant pris ont développé des formes graves de paludisme, lors d’un séjour à l’étranger. Sur le continent africain, le remède malgache est perçu par beaucoup comme étant le «remède miracle» contre le Covid-19.
AsymptomatiqueCas sans symptôme. Sujet infecté par le coronavirus, qui ne présente aucun symptôme ni signe clinique se rapprochant de ceux du Covid-19, comme une forte fièvre, de la toux ou des difficultés à respirer. Mais si aucun effet de la maladie n’est visible sur eux, ces sujets sont capables de transmettre le virus à leur tour. Les personnes infectées sans symptôme représenteraient un quart des cas.
Auto-confinementSignifie « rester chez soi, rester à la maison, confinement strict à domicile » pour aider à freiner la propagation du Covid-19. Les personnes qui restent en grande partie à l’intérieur de leur propre maison ou autres espaces sont censées s’auto-confiner.
Auto-isolementC’est en cas de symptômes de Covid-19 ou lorsqu’on est malade. C’est le fait de se séparer des autres pour éviter de transmettre ou de contracter un virus.
Auto-quarantaineC’est en cas de contact avec le coronavirus ou lorsqu’on a eu un contact direct avec une personne infectée au coronavirus ou qui présente des symptômes de Covid-19. Cette stratégie d’auto-quarantaine contribue à protéger les autres et à ralentir la propagation du virus.
AutomédicationEmploi de médicaments sans prescription médicale. Comportements poussant les malades du Covid-19 à s’administrer sans ordonnance ni avis médical de l’hydroxychloroquine (Plaquenil), présenté par certains comme un remède possible contre le virus. Il faut retenir que l’hydroxychloroquine a provoqué de nombreux effets secondaires, comme des troubles cardiaques et neurologiques chez plusieurs patients, dont certains ont nécessité une hospitalisation en réanimation ou ont eu une issue fatale.
Autotest antigénique Covid-19Ces autotests antigéniques par prélèvement nasal pour dépister la Covid-19 ont reçus l'avis favorable de la Haute Autorité de santé (HAS) le 16 mars 2021. Il s'agit d'un test nasal de détection de l'antigène du SARS-CoV-2 à réaliser soi-même, avec une longue tige surmontée d'un goupillon. On insère l'écouvillon verticalement dans la narine sur 2 à 3cm jusqu'à rencontrer une légère résistance, puis on réalise un mouvement de cinq rotations le long de la muqueuse à l'intérieur de la narine avant de le retirer, et de répéter avec le même écouvillon ce processus dans l'autre narine. Ensuite on insère le goupillon dans le tube de diluant en tournant au-moins 6 fois tout en appuyant l'extrémité contre le fond et le côté du tube d'extraction. On essore ainsi l'extrémité de l'écouvillon pour extraire le liquide de l'écouvillon dans le tube durant 10-15 secondes. On visse la tétine compte-gouttes sur le tube et on dépose doucement 4 gouttes de solution dans le puits à cassette et on patiente 15 minutes pour lire le résultat. Si une seule bande colorée apparaît dans la zone contrôle (C), le résultat est négatif. En revanche, si deux bandes colorées apparaissent, le résultat est positif. Et en cas de résultat positif, vous devez sans tarder réaliser un test RT-PCR en laboratoire qui confirmera ou non le résultat. La fiabilité de l'autotest est limitée. Un résultat négatif avec un autotest antigénique Covid-19 chez une personne asymptomatique n'exclut pas une infection récente à la Covid-19. En présence de symptômes évocateurs d'une Covid-19, un résultat négatif doit être contrôlé par un test en laboratoire.
Autotest sérologique Covid-19On prélève une goutte de sang en utilisant l'autopiqueur que l'on applique contre le doigt et qui est inclus dans le kit. On recueille la goutte de sang que l'on dépose dans le puits carré ou sur le puits du test selon les modèles. On dépose 2-3 gouttes de diluant sur le puits du test ou puits rond. Et le résultat est visible au bout de 10 minutes..L'autotest Covid-19 sérologique permet de savoir si l'on est porteur du SARS-CoV-2 ou si on a été précédemment contaminé. Cet autotest sérologique Covid-19 recherche la présence d'anticorps dans le sang (anticorps IgM et IgG) dirigés contre le SARS-CoV-2, ou si une personne a développé une réaction immunitaire après avoir été en contact avec le virus. Si le test est positif (2 ou 3 barres colorées), cela indique que le sujet est porteur du Coronavirus ou a été contaminé durant les deux derniers mois. Ce test nécessite que la charge virologique soit suffisamment forte, mais c'est durant cette phase que le sujet est contagieux. Ce test permet donc de savoir si l'on est contagieux ou pas. Il est nécessaire ensuite de confirmer avec un test RT-PCR.
AzithromycineAntibiotique de la famille des macrolides utilisé dans le traitement d’infections ORL et pulmonaires. L’azithromycine porte le nom commercial de Zithromax 250mg, vendu sous forme de comprimés pelliculés. Ce médicament, qui présente peu d’effets secondaires, a une action sur les virus et une activité anti-inflammatoire sur le parenchyme pulmonaire (tissu fonctionnel des poumons). L’association hydroxychloroquine-azithromycine dans la prise en charge de l’infection au SARS-CoV-2 a fait l’objet d’une large médiatisation. D’autres protocoles de soins à base d’azithromycine ont également été testés sur plusieurs patients atteints du Covid-19. Plusieurs médecins ont fait état de retours d’expérience positifs sur l’utilisation de l’azithromycine pour soigner les patients atteints du Covid-19. Mais aucune étude scientifique ne corrobore ou n’était pour le moment ces témoignages.
BacktrackingTerme anglais qui signifie reconstitution du parcours d’une personne porteuse du virus Covid-19. C’est une stratégie numérique qui permet d’identifier les personnes ayant été en contact avec celles infectées par le coronavirus SARS-CoV-2, afin de casser les chaînes de transmission du virus.
BactérieCe sont des micro-organismes unicellulaires vivants, présents dans tous les milieux où ils peuvent survivre. À l’inverse des virus, les bactéries sont capables de se reproduire ou de se multiplier rapidement par division cellulaire. Une cellule mère produisant deux cellules filles. Les bactéries colonisent tout notre corps. Il existe environ 10.000 espèces connues à ce jour. L’estimation du nombre d’espèces oscillerait entre 5 et 10 millions. Ces micro-organismes sont aussi responsables de maladies telles que la peste, la lèpre, le choléra ou la tuberculose. Les bactéries peuvent être combattues par les antibiotiques. Elles sont néanmoins indispensables à la vie, car elles recyclent la matière.
Bactérie PrevotellaFake news ou pas ? Un message circule qui affirme qu’il aurait été découvert que le virus SARS-CoV-2 ne tuerait pas directement, mais par l’intermédiaire d’une bactérie intestinale qu’il infecterait, la Prevotella. Et cette bactérie infectée, qui devenant virulente, déclencherait l’hyper-réaction immunitaire qui délabre les poumons et tue le malade. Ceci n’a pas encore été accepté dans une revue scientifique. Pour le moment impossible de tirer des conclusions et d’établir un possible lien de causalité entre Prevotella et le Covid-19. Seules des études solides pourront apporter des réponses.
BetacoronavirusLes coronavirus appartiennent à la sous-famille des coronavirinae, elle-même divisée en 4 genres nommés Alpha-, Beta-, Gamma-, et Deltacoronavirus. Les alphacoronavirus, responsables de pathologies respiratoires et intestinales généralement bénignes, ont été identifiés chez les mammifères, dont l’homme, le chien, le chat, le porc. Les betacoronavirus, responsables de pathologies sévères comme le SRAS (2002-2004), le MERS (2012) et le SARS-CoV-2 (2019-2020), ont été trouvés occasionnellement chez les mammifères dont l’humain, le bétail, la souris, le rat, le lapin, le chameau et la chauve-souris. Les gammacoronavirus ont été identifiés principalement dans le monde aviaire (oiseaux) ainsi que les deltacoronavirus, qui eux infectent également les mammifères. Les coronavirus humains appartiennent aux genres alphacoronavirus et betacoronavirus. Le SARS-CoV-2 (Covid-19) appartient au groupe des betacoronavirus et il est très proche du SARS-CoV, responsable d’une épidémie de pneumonie aiguë apparue en novembre 2002 dans la province de Guangdong en Chine. Les betacoronavirus provoquent généralement de la fièvre et des symptômes respiratoires. Les chauves-souris représentent le principal réservoir naturel des alphacoronavirus et betacoronavirus. Ces dernières constituent le groupe de mammifères hébergeant le plus grand nombre de coronavirus.
BiothérapieOu thérapie combinée. Traitement pharmaceutique où deux médicaments sont utilisés pour soigner une même maladie. Une piste suivie aujourd’hui dans le but de traiter les malades infectés par le coronavirus, associant l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine, médicament antipaludique et un antibiotique pulmonaire l’azithromycine. Une combinaison médicamenteuse, privilégiée par le Professeur Raoult, qui doit être testée afin d’en montrer l’efficacité et d’en mesurer la toxicité. L’association de lopinavir et de ritonavir chez les patients atteints de Covid-19 ne semble pas avoir donné des résultats favorables.
Brigades sanitaires anti-coronavirusAppelées aussi «brigades anti-Covid», «brigades de cas contacts» ou «brigades d’anges gardiens». Le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire permet au ministre chargé de la Santé de mettre en œuvre un système d’information aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19, et que cette faculté est limitée à la durée de l’épidémie ou au plus tard à une durée d’un an à compter de la publication de la loi. À partir du lundi 11 mai 2020, premier jour de déconfinement, chaque département disposera d’une brigade sanitaire chargée d’identifier les personnes atteintes par le Covid-19, les contacts de ces personnes testées positives au coronavirus et d’éviter ainsi de nouveaux foyers d’infection. Le but de ce dispositif est d’identifier le plus grand nombre de personnes infectées, susceptibles de transmettre le virus, pour au final casser les chaînes de contamination et assurer un déconfinement réussi. L’enjeu est de retracer les contacts qu’un malade a pu avoir jusqu’à 48 heures avant l’apparition des symptômes. Les brigades sanitaires seront composées principalement de salariés de l’Assurance maladie, des employés des centres communaux d’action sociale (CCAS), de conseils départementaux, d’organismes comme la Croix-Rouge ou encore de professionnels de santé, comme les médecins, infirmiers, etc. Le nombre de personnes qui composeront ces brigades d’anges gardiens devrait être de l’ordre de 100.000 pour toute la France, et dont 3000 à 4000 salariés de l’Assurance maladie seront mobilisés. Des effectifs proportionnels au nombre d’habitants de chaque département, mais qui seront ajustés en fonction de l’évolution de la propagation du virus. Ces brigades seront chargées d’enquêter sur l’entourage de personnes positives au Covid-19, afin de repérer des personnes potentiellement contaminées, lesquelles seront invitées à se faire dépister par un test PCR. L’important étant de répertorier ou de recenser les personnes malades testées positives au Covid-19 et les personnes contacts des personnes malades. Les agents formés qui constitueront la brigade sanitaire d’un département interviendront en deuxième ligne après le médecin généraliste. Lorsque le médecin reçoit un patient dépisté Covid-19, il l’enregistre dans un nouvel outil accessible depuis son compte en ligne AmeliPro. Le malade est alors identifié comme le «patient zéro» et son médecin le questionne pour recenser des éventuels cas de contamination dans son entourage. Pour cette charge de travail supplémentaire, les médecins généralistes recevront une compensation financière de 55€ par patient, comprenant le prix de la consultation et la saisie informatique des coordonnées des membres de la cellule familiale. Pour inciter les praticiens à poursuivre le travail d’investigation au-delà du cercle familial, 2€ seront versés pour chaque contact supplémentaire identifié, et même 4€ si les coordonnées permettant de les joindre sont renseignées. Une fois les informations sur les patients et leur entourage transmises à l’Assurance maladie, sur la base de ce signalement, les brigades sanitaires identifieront les cas contacts, c’est-à-dire les personnes qui ont été en contact rapproché et prolongé, sans port de masque, avec ce patient au cours de la période d’incubation et aussi les autres sujets contacts potentiels. Ensuite on va téléphoner à ces personnes pour les inviter à se confiner, soit à leur domicile soit dans un lieu mis à disposition, et à se faire dépister/tester. Elles recevront dès lors une série de consignes sanitaires et, le cas échéant, des masques et du gel hydroalcoolique. Ces informations sur les patients et leurs proches seront transmises à l’Assurance maladie, ce qui fait débat sur la sécurité du stockage ou de la collecte de données personnelles, la confidentialité des renseignements obtenus et le respect de la vie privée, des libertés individuelles et du secret médical, avec un risque qui n’est pas nul. Car un grand nombre d’intervenants auront accès à des informations sensibles. Ces données médicales seront compilées dans deux fichiers nationaux de «contact tracing»,dont les modalités de fonctionnement soulèvent de nombreuses inquiétudes. La première base de données, baptisée «Sidep» recensera les informations en provenance des laboratoires de biologie médicale, lorsqu’un patient a été testé positif au virus. La seconde, «Contact Covid», listera les personnes qui ont côtoyé le malade. Toutes ces personnes seront invitées à se confiner pour éviter la propagation du virus et une reprise ou deuxième vague de l’épidémie de contact Covid-19 et le retour à des mesures de confinement appliquées à toute la population.
Calendrier vaccinalPublié chaque année par le ministère de la Santé, après avis de la Haute Autorité de santé (HAS), le calendrier vaccinal est le document qui indique, pour chacun des vaccins proposés, l'âge et le nombre d'injections nécessaires pour être protégé. En d'autres termes, il fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France, en fonction de leur âge. Certaines vaccinations sont obligatoires, d'autres sont simplement recommandées. Des règles spécifiques s'appliquent pour certaines personnes exposées à un risque particulier ou à certaines professions.
CAREAbréviation de « Comité analyse, recherche et expertise ». Face à une crise sanitaire d'ampleur mondiale, la prise de décision publique se doit d'être éclairée par des experts scientifiques. C'est pourquoi le Président de la République a mis en place, le 24 mars 2020, le Comité CARE Covid-19. Il est composé de douze chercheurs et médecins, internationalement reconnus, et présidé par Françoise Barré-Sinoussi, virologiste à l'Institut Pasteur/Inserm, prix Nobel 2008 de physiologie-médecine et découvreuse du virus du SIDA. Le CARE travaille en lien étroit avec le Conseil scientifique déjà en place. Deux membres du Comité scientifique sont également membres du CARE comme l'infectiologue et épidémiologiste Yazdan Yazdanpanah ou l'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault. Le CARE a pour mission de proposer un éclairage public et indépendant concernant la mobilisation de nos capacités de recherche et d'innovation pour lutter contre l'épidémie. Installé auprès d'Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, il remplit une fonction d'expertise scientifique rapide, à la demande du gouvernement, auquel il propose des avis qui peuvent permettre d'affronter la crise sanitaire ou la période de sortie de crise. Il analyse la pertinence des nombreuses propositions scientifiques, technologiques et thérapeutiques innovantes pour lutter contre le Covid-19, remontant d'une grande diversité d'acteurs, scientifiques, laboratoires de recherche, entreprises, biotechs. Il produit aussi des notes thématiques de synthèse adressées aux ministres chargés de la Santé et de la Recherche.
Carte du déconfinementCette carte représente la situation sanitaire relative à l’épidémie de Covid-19, au fil des jours, et département par département. Les départements sont classés en vert, orange ou rouge en fonction de deux critères : le niveau de circulation du virus et la tension hospitalière sur les capacités de réanimation. À partir du lundi 11 mai 2020, le déconfinement va se dérouler en partie selon cette carte de France, où ont été classés les départements en vert, orange ou rouge selon que l’épidémie de coronavirus est active ou moins menaçante. Cette carte, mise à jour quotidiennement, doit permettre d’adapter le déconfinement aux réalités locales, selon les mots du Premier ministre Edouard Philippe.
Cas autochtoneCas confirmé et sans notion de voyage en zone d’endémie dans un délai compatible avec la date d’apparition de l’infection observée. Personne ayant un lien indirect ou n’ayant aucun lien avec un cas importé.
Cas autochtone secondairePersonne ayant un lien direct avec des cas importés.
Cas avéréCas testé positif au coronavirus. Cas positif au Covid-19 pris en charge et isolé.
Cas confirméCas de résultat positif après un test diagnostic. Patient, symptomatique ou non, avec un prélèvement biologique confirmant la présence du SARS-CoV-2. Personne qui a un diagnostic confirmé par test de laboratoire de Covid-19.
Cas contactPersonne ayant été en contact avec un malade ou d’un porteur du virus. Certaines personnes peuvent être identifiées comme des cas contact à haut risque.
Cas de transmission localeCas en lien direct ou indirect avec un cas importé.
Cas gravesPatients en réanimation. 73% des patients en réanimation sont des hommes et 55% ont plus de 65 ans. Et pour beaucoup les malades souffrent de comorbidités (diabète, hypertension artérielle, pathologie cardiaque, pathologie pulmonaire, obésité, troubles psychiques, etc.).
Cas importésCas de malades rentrant de l’étranger et qui ont contracté la maladie en dehors du territoire français. Personnes qui ont voyagé dans une zone contaminée et ont ramené le virus en France. Ressortissants de retour de l’étranger testés positifs ou cas de contamination au coronavirus dus à des personnes arrivant de l’étranger, avec le risque d’une 2e vague épidémique apportée par ces voyageurs internationaux. Toute personne entrant dans un pays devrait se voir imposer une mise en quarantaine de 14 jours.
Cas indexPremier cas identifié d’une maladie ou d’une affection donnée dans une population ou un groupe et pouvant conduire à suspecter l’existence d’autres cas de cette maladie.
Cas positifs au Covid-19Patients atteints par le Covid-19. Personnes testées positives au Covid-19.
Cas possiblePatient présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë avec de la fièvre ou une sensation de fièvre et ayant séjourné ou voyagé dans une zone d’exposition à risque. Personne chez laquelle des symptômes d’infection aiguë des voies respiratoires inférieures ou supérieures apparaissent ou s’aggravent lorsque le patient a des symptômes respiratoires chroniques. Si le patient présente des symptômes légers il est mis en isolement à la maison et s’il présente des symptômes sévères avec un risque élevé le patient est envoyé à l’hôpital.
Cas présuméOu cas présomptif. Comment savoir si vous êtes infecté par le nouveau coronavirus ? Les cas positifs ou confirmés sont identifiés par des tests de laboratoire. Les cas présumés ne le sont pas. Si vous présentez des symptômes compatibles avec le Covid-19 avec fièvre, toux sèche et encombrement des poumons et avez eu un contact avec un cas confirmé, vous êtes toujours considéré comme « présumé ».
Cas probableToute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë dans les 14 jours suivant un contact étroit avec un cas confirmé ou des signes visibles au scanner thoracique évocateurs de Covid-19.
Cas secondaireCas directement lié aux cas importés.
Cas suspectPersonne suspectée d’être infectée au Covid-19. Personne présentant certains symptômes d’une maladie ou qui a été exposée à une source d’infection.
Cas symptomatiquePersonne qui présente des symptômes du coronavirus (toux, fièvre, essoufflement, etc.). Personne présentant des symptômes évocateurs de Covid-19.
Cause de la maladie du Covid-19La maladie émergente du Covid-19 est due au coronavirus SARS-CoV-2, dont la chauve-souris et le pangolin, un mammifère à écailles, sont les deux seules espèces animales hébergeant des coronavirus proches du SARS-CoV-2. Le SARS-CoV-2 partage 96% de séquences génétiques avec le coronavirus de la chauve-souris. Il est clair que le virus a une origine animale naturelle. Le plus probable est qu’un virus venant d’une chauve-souris s’est mélangé ou combiné avec un virus venant d’un pangolin avant d’atteindre l’homme. Le pangolin est suspecté d’avoir transmis la maladie à l’homme.
Charge virale ou titre viralC’est le nombre de copies d’un virus dans un volume de fluide donné. Elle correspond au nombre de particules virales portées par un individu infecté et qu’il peut répandre dans son environnement. C’est la quantité de virus présent dans le sang, la salive ou encore d’autres sécrétions. Plus la charge est élevée, plus l’infection est prononcée et plus la personne est contagieuse. Ce serait donc un indicateur de la gravité ou de la sévérité de la maladie du Covid-19. La seule activité du virus consiste à faire des copies de lui-même. Le test de la charge virale permet, par une prise de sang, d’évaluer la quantité de virus par millilitre de sang. Ces résultats indiquent si le virus est très actif dans sa reproduction ou bien s’il est moins actif et permettent d’évaluer la vitesse de progression de l’infection et aussi de mesurer l’efficacité des traitements. Lors de tests, on s’est rendu compte que la charge virale des personnes atteintes du coronavirus était forte dans le nez au début de la contamination. Mais on ignore encore quelle est la charge virale minimum pour attraper le Covid-19.
ChloroquineIl s’agit d’un médicament indiqué dans le traitement curatif et la prévention du paludisme mais aussi pour traiter la polyarthrite rhumatoïde (maladie des articulations), certains lupus et en traitement préventif des lucites (allergies au soleil). La chloroquine porte le nom commercial de Nivaquine, vendue sous forme de comprimés sécables à administrer par voie orale. Ce médicament aurait des propriétés antivirales efficaces contre le Covid-19. Et elle fait partie des médicaments testés contre le Covid-19 avec des risques et résultats, qui sont encore très discutés. Ses effets indésirables sont le plus souvent légers et transitoires, mais ils peuvent être graves, surtout au niveau du cœur (arrêts cardiaques). La chloroquine demeure une substance potentiellement dangereuse. Le surdosage induit notamment des troubles cardiovasculaires graves et parfois mortels. Aussi l’utilisation en ville et en automédication est fortement déconseillée, les autorités autorisant l’usage de la chloroquine uniquement à l’hôpital. Le Professeur Didier Raoult, qui vante l’effet de la chloroquine sur le coronavirus, souhaite ardemment que l’on en fasse un usage massif et a annoncé vouloir l’utiliser pour traiter ses patients dès le début de la maladie. Cependant la méthodologie utilisée est critiquée par le monde médical, en attendant des résultats plus précis et de réels retours d’expériences.
ChlorpromazineIl s’agit d’un médicament antipsychotique qui peut soulager les symptômes de la psychose comme les idées délirantes et les hallucinations. C’est le plus ancien traitement antipsychotique de l’histoire. Cette molécule bien connue, développée dans les années 1950, n’entraîne pas chez les patients habituels de dépendance, ni d’altération de la respiration. Plus largement, les antipsychotiques sont la principale catégorie de médicaments utilisés contre la schizophrénie et les troubles de la bipolarité. Ce médicament est efficace contre les coronavirus, une famille de virus dont l’un d’entre eux est à l’origine de la maladie de Covid-19. Depuis le début de l’épidémie, les services de psychiatrie constatent une faible prévalence de formes symptomatiques et sévères du Covid-19 chez les patients atteints de troubles psychiques. Les patients hospitalisés en unité psychiatrique souffrent moins de Covid-19 que les soignants. Et c’est ainsi que les médecins ont commencé à faire le lien entre la prise de chlorpromazine et le faible taux de contamination chez les patients. La chlorpromazine pourrait agir comme un inhibiteur de l’entrée du virus dans les cellules ou endocytose. Ce phénomène serait opérant à des stades précoces, mais aussi tardifs de l’infection. Un essai clinique est lancé à Paris sur 40 patients hospitalisés en unité Covid+, non psychiatriques, présentant des formes sévères, mais qui ne sont pas en réanimation. La moitié des patients recevra la chlorpromazine et le traitement standard (oxygène, hydratation, anti-coagulants si nécessaire, etc.) et l’autre le traitement standard. Le projet ReCoVery, lancé en partenariat avec l’Institut Pasteur dont le GHU Paris Sainte-Anne, est la première étude mondiale visant à analyser l’effet thérapeutique de la chlorpromazine (Largactil) sur le Covid-19. Il s’agit d’un essai clinique sur l’effet antiviral d’un neuroleptique, la chlorpromazine, sur le Covid-19, qui doit être confirmé et dont les premiers résultats seront connus prochainement.
ClappingDésigne les applaudissements quotidiens aux balcons et aux fenêtres pour le personnel soignant.
ClusterAnglicisme. C'est un terme anglais qui signifie littéralement "grappe", "groupe", "amas", "agrégat" ou "cas groupé". Le cluster correspond à un foyer de contamination ou à un foyer d’épidémie. Ce terme désigne un regroupement élevé de cas de personnes atteintes d’une même maladie au même endroit, au même moment, et avec une diffusion active. Dans le cas d’une épidémie telle que le Covid-19, un « cluster » s’apparente à un foyer de contamination ou à un groupe de personnes infectées par le coronavirus. Plus précisément, dans le cas de la pandémie de Covid-19, les autorités sanitaires emploient ce terme lorsque l’on dénombre au moins 3 cas confirmés ou probables de contamination au Covid-19, sur une période de 7 jours, et que ces personnes appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement et ce, qu’elles se connaissent ou non. On parle aussi de foyer de contagion ou d’infection, de foyer d’une maladie contagieuse ou de chaîne de transmission, d'agrégat spatio-temporel. Un cluster peut apparaître n'importe où : au sein d'un foyer familial, d'une école, d'un établissement de soins ou encore d'une entreprise.
ComorbiditéLes patients atteints du Covid-19 souffrent souvent de comorbidités. Il s’agit de maladies préexistantes qui peuvent rendre une personne plus vulnérable aux effets du coronavirus comme le surpoids, l’obésité, l’hypertension, le diabète, les troubles respiratoires chroniques, les pathologies cardiovasculaires, les cancers, etc. La présence de comorbidités semble accroître fortement le risque de complications graves et ainsi d’hospitalisations ou de décès.
ConfinementSynonyme de « restez chez vous ». Seul moyen de casser la chaîne de transmission du virus et de ne pas tomber malade. Il s’agit de mesures de sécurité sanitaire, de mise à l’abri des populations, de restrictions des mouvements et de précautions prises afin d’empêcher la dissémination d’un virus et donc la propagation d’une épidémie. Ce sont des actions visant à restreindre la liberté d’une personne en la protégeant dans un espace clos, en l’obligeant à rester enfermée seule ou avec ses proches sur une durée en un certain endroit, à de ne pas quitter son domicile ou son lieu de vie afin d’éviter tout contact humain propice à la propagation d’une maladie infectieuse. Et ceci afin de lutter contre les épidémies ou pandémies. En résumé ce terme est synonyme d’isolement dans des espaces clos sur une durée et de restrictions strictes de contacts humains et de déplacements en réponse à la pandémie du Covid-19. Et dans le cas du Covid-19, le confinement se traduit par une interdiction totale de sortie des personnes de leurs logements excepté pour accéder à des services essentiels comme aller travailler, se soigner, faire ses courses alimentaires, etc. Il peut être décidé un confinement général de la population pour une certaine durée. Des mises en quarantaine ou en quatorzaine sont aussi des mesures de confinement.
Conseil National de l’Ordre des MédecinsC’est un organisme professionnel, administratif et juridictionnel de défense et de régulation de la profession médicale. Être au service des médecins dans l’intérêt des patients, tel est l’engagement de l’Ordre des médecins. Le Conseil national est constitué de 58 membres dont 56 conseillers nationaux élus par les conseillers départementaux auxquels s’ajoutent un membre désigné par l’Académie de médecine et un conseiller nommé par le/la garde des Sceaux. Son président est le Dr Patrick Bouet, depuis 2013.
Conseil scientifique Covid-19A la demande du président de la République française, le Conseil scientifique Covid-19 a été institué le 11 mars 2020 par Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé, pour éclairer l’exécutif dans la gestion de l’épidémie de coronavirus et l’assister dans la prise de décision. Elle est présidée par le professeur Jean-François Delfraissy, spécialiste de l’infectiologie et de l’immunologie. Ce conseil comprend 11 membres. L’avis de ces experts placés auprès d’Emmanuel Macron érige la santé publique en priorité absolue, quand l’exécutif tient compte des impératifs économiques. Le conseil scientifique, qui est consulté par le président de la République et les ministres avant leurs prises de décision, fait part de ses recommandations dans des avis. C’est ce même conseil qui a orienté l’exécutif vers la voie du confinement, comme sur les modalités globales du déconfinement, avec la levée progressive et contrôlée du confinement.
Contact tracingAppelé suivi des interactions sociales. Lorsqu’un cas de coronavirus est détecté, démarre la procédure de contact tracing. Les autorités sanitaires vont tenter de retracer l’historique du patient infecté et d’identifier tous les contacts qu’il a pu avoir. Une procédure de recherche, qui s’avère longue et complexe, de toutes les informations sur les rencontres faites par une personne contaminée, permettant de remonter à des patients sources, d’identifier des chaînes de contamination et de freiner la diffusion de l’épidémie. L’idée est de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade. Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, à une certaine distance rapprochée, le téléphone de l’un enregistre les références de l’autre dans l’historique. Cet outil de traçage numérique pour Smartphones, des personnes atteintes par le Covid-19, reposerait sur l’activation du Bluetooth.
ContagiositéCorrespond à la capacité d’un virus de déclencher une maladie chez une personne contaminée. C’est le nombre moyen de personnes auxquelles un malade risque de transmettre la maladie. Les scientifiques la désignent par « Ro ». Si Ro est supérieur à 1, alors la maladie tend à s’étendre d’elle-même. Pour le Covid-19, on estime le taux de contagiosité du virus SARS-CoV-2, la valeur de Ro, entre 2,2 et 2,7. Un malade contamine donc en moyenne deux personnes et demi. Des scientifiques américains le situeraient entre 3,8 et 8,9. Cela voudrait dire qu’une personne contagieuse va infecter en moyenne entre quatre et neuf personnes. La contagiosité d’une personne peut durer longtemps (une à trois semaines). Après la guérison clinique, près d’un tiers des malades continent à excréter du coronavirus et restent contagieux pendant au moins une semaine. Le coronavirus SARS-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19, est considéré comme un virus particulièrement contagieux. Néanmoins dans 60 à 80% des cas, une personne infectée présente une forme bénigne de la maladie ou bien ne manifeste aucun symptôme. Mais certains malades développent des atteintes pulmonaires, neurologiques ou encore rénales.
ContaminationLorsqu’on tousse ou on éternue, on expectore une nuée de postillons qui sont autant de missiles porteurs de particules virales infectieuses (virions), conçus au sein du système respiratoire. Ces postillons, des gouttelettes issues du système humide de nos voies respiratoires et notre gorge, sont aussi expulsés lorsque nous parlons. En cas de quinte de toux ou d’éternuement le coronavirus pourrait se transmettre par postillons jusqu’à 8 mètres. La porte de sortie du virus, c’est la bouche, la porte d’entrée principale ce sont les muqueuses de la bouche et du nez. Il peut aussi pénétrer par les yeux. On peut également contracter le virus par manuportage. Lorsqu’une gouttelette infectée tombe sur un objet, elle y laisse une charge virale un certain temps. On s’infecte aussi par la main si on la porte au niveau de nos muqueuses. Il est question aussi de la présence du virus dans les aérosols. Cela voudrait dire qu’il flotterait dans l’air un certain temps. Les écrans anti-postillons (masques et visières) couvrant la bouche et le nez, permettent de retenir les gouttelettes et de protéger les autres. On ignore encore quelle est la charge virale minimum pour attraper le Covid-19. Fin avril 2020, à peine 6% de la population française a été contaminée par le SARS-CoV-2. Une proportion qui se situe loin des 60 à 70% nécessaires à une immunité collective.
Contamination des surfacesLes virus à l’origine du Covid-19 peuvent survivre sur des surfaces de plusieurs heures à plusieurs jours en fonction de plusieurs facteurs. Le virus est détectable jusqu’à 4 heures sur le cuivre, 24 heures sur le carton et jusqu’à deux ou trois jours sur le plastique et l’acier inoxydable. Le virus est facilement inactivé en utilisant des désinfectants simples tels que ceux achetés en magasin ou une solution d’eau de Javel diluée préparée quotidiennement.
CopingAnglicisme signifiant « faire-face ». Ensemble des stratégies comportementales et des ressources émotionnelles auxquelles recourt un individu lorsqu’il est confronté à une situation exceptionnelle ou éprouvante.
Coroapéro ou apéronavirus ou apéroskypeApéro à distance entre amis, apéritif virtuel entre amis. Trinquer virtuellement entre amis.
CoronaviroseInfection par le coronavirus ou maladie infectieuse due à un coronavirus. Le rhume, la grippe, la pneumonie, le Covid-19 sont des maladies infectieuses causées par des virus appartenant à la famille des coronavirus.
Coronavirus (CoV)Il s’agit d’une immense famille de virus touchant les humains et/ou les animaux possédant un génome ARN extrêmement long. Ces virus sont entourés d’une capsule de protéines en forme de couronne, qui leur vaut leur nom. Leurs hôtes préférés sont souvent les oiseaux ou les chauves-souris, mais ils peuvent muter, se recombiner et changer d’hôte, jusqu’à contaminer les humains. Ils se transmettent très facilement par voie aérienne dans les gouttelettes de salive contaminée se trouvant dans les postillons, les éternuements, les crachats (expectoration), mais encore la simple respiration à moins d’un mètre. Ils provoquent des maladies diverses et de gravités différentes comme des syndromes grippaux, le rhume, l’infection pulmonaire, etc. D’où l’importance de se protéger avec le port d’un masque à cause d’une virulence élevée, de respecter les recommandations sanitaires et d’appliquer les mesures barrières et de distanciation sociale.
Couverture vaccinaleCorrespond à la proportion de personnes vaccinées dans une population donnée, à un moment donné. Elle est le rapport entre le nombre de personnes correctement vaccinées, c'est-à-dire ayant reçu à un âge donné le nombre de doses requises, et le nombre total de personnes qui auraient dû l’être dans la même population. Pour un vaccin nécessitant plusieurs injections, on parle de couverture vaccinale « 1 dose », « 2 doses », « 3 doses », « rappel ». Sa mesure est nécessaire pour évaluer l'efficacité de tout programme de vaccination et pour déterminer le degré de protection d'une population contre une maladie infectieuse telle la Covid-19.
Couvre-feuInterdiction faite à la population de sortir de chez soi à partir d’une certaine heure, qui est généralement le soir jusqu'à tôt le matin (21h-6h), décrétée par une autorité (gouvernement ou tout responsable d'un pays, d'une région ou d'une ville). Ce sont de nouvelles restrictions et mesures en vigueur face au Covid-19. Ce couvre-feu qui doit être surveillé par la police, donnera lieu à des sanctions s’il n’est pas respecté : une amende de 135 euros et en cas de récidive, ce sera 1 500 euros. Dans les zones où le couvre-feu s'applique, pour toutes celles et ceux qui ont des urgences, qui rentrent du travail à 21 heures ou qui travaillent de nuit, il faut se munir d'une attestation spécifique disponible sur le site du ministère de l'Intérieur. En d'autres termes, il s'agit d'un confinement nocturne.
Covid partyFêtes Covid-19, qui ont pour but de mettre en présence des malades porteurs du Covid-19 avec des participants non infectés, en espérant que ces derniers contractent le virus pour ensuite être hypothétiquement immunisés. Des rassemblements au beau milieu de la pandémie qui peuvent être extrêmement dangereux et exposent les gens à un risque accru d’hospitalisation et même de décès. D’autant qu’on ignore si les personnes guéries du Covid-19 bénéficient d’une protection à long terme et si des problèmes de santé pourraient perdurer après l’infection.
Covid-19Abréviation de « coronavirus disease 2019, Co pour coronavirus, vi pour virus et d comme disease et 19 pour l’année de son apparition en 2019 » en anglais, baptisée ainsi par l’OMS et traduit par « maladie à coronavirus 2019 ». Le Covid-19 est une maladie virale, contagieuse et émergente transmise par le virus SARS-CoV-2. L’agent infectieux est un virus, le SARS-CoV-2, qui se transmet d’humains à humains. La forme sévère de cette maladie est la pneumonie. Cette épidémie, dont le premier foyer est apparu à la mi-décembre 2019 dans la métropole de Wuhan en Chine, est causée par ce nouveau virus de la famille des coronavirus. Elle s’est répandue en France à partir de la fin janvier 2020. L'Académie française recommande d'utiliser le mot Covid-19 au féminin plutôt qu'au masculin, « l’emploi du féminin serait préférable », « le genre qui devrait être le sien ». Cependant les deux genres sont admis. Que Covid-19 soit féminin ou masculin n’a aucune importance puisque les deux genres conviennent aux noms de maladies.
Covidé,eAdjectif et nom. Relatif à la Covid-19. Qui est contaminé par la Covid-19. Personne infectée par la Covid-19 ; personne atteinte ou malade de la Covid-19 ; patient porteur du Covid-19 ou testé positif au Covid-19. Ou toute chose en rapport avec la Covid, comme une population covidée ou un été 2020 covidé. Les « covidés » pour désigner ceux qui ont contracté la maladie à coronavirus, un peu comme on dit les grippés, les enrhumés.
CoviderVerbe. Devoir apprendre à vivre de façon durable avec la Covid-19 ou avec le SARS-CoV-2, jusqu'à la découverte d'un vaccin, d'un traitement spécifique ou l'acquisition d'une immunité collective par la population. Devoir vivre dans un monde où le virus SARS-CoV-2 circule et est présent n'importe où. Il s'agit d'une maladie endémique qui ne disparaîtra pas et il est important que nous apprenions à vivre avec. Un vaccin serait une bonne chose mais des vaccins existent pour la poliomyélite et d'autres maladies et pour autant ces maladies ne sont pas éradiquées. D'autre part, nous n'aurons pas une certitude sur les effets à long terme et sur le pouvoir d'un vaccin. Par conséquent, il faut s'adapter à une cohabitation longue et changeante avec ce coronavirus, car sans doute ne va-t-il jamais disparaître, et la Covid-19 devenir une maladie avec laquelle l'humanité devra apprendre à vivre.
CovidiotCelui ou celle qui n’a pas encore saisi la gravité de la pandémie de Covid-19 et le prouve par sa simplicité d’esprit.
CovidomSolution de télésuivi à domicile via des questionnaires médicaux pour les patients porteurs ou suspectés du COVID-19, qui ne nécessitent pas d’hospitalisation, co-créée par l’AP-HP et Nouveal e-santé. L’application Covidom permet de suivre médicalement des patients porteurs ou suspectés de la maladie COVID-19, sans signe de gravité, passés par les hôpitaux de Paris et Ile-de-France et rentrés à leur domicile. L’application Covidom permet de maintenir le suivi quotidien et de lancer l’alerte en cas de problème de santé. Elle permet ainsi d’éviter l’engorgement des services hospitaliers. Cette application e-santé opérationnelle depuis le 9 mars 2020 et déployée dans les hôpitaux Bichat et Pitié-Salpêtrière est disponible gratuitement sur l’App Store et Google Play.
CovidosceptiqueAdjectif et nom. Celui ou celle qui minimise la maladie de Covid-19 depuis le début de la pandémie, s’affichant sans masque, critiquant les mesures barrières ou d’isolement mises en œuvre. Celui ou celle qui remet en cause le danger du virus ainsi que les mesures mises en place comme les mesures de distanciation, de port du masque ou de couvre-feu.
CovidoseTerme pléonastique à bannir du vocabulaire du COVID-19. Le professeur épidémiologiste Thierry Ancelle propose dans Médiapart de renommer le mot COVID-19 par Covidose, afin de donner un vrai nom à cette maladie, dont on va parler encore très longtemps. Voici l’avis d’Ange Bizet, lexicologue, expert en langue française : « Covidose est composé de Covid et de -ose, un des suffixes pour les noms de maladies en français. Covid est l’acronyme formé en anglais sur coronavirus disease, Co(rona), vi(rus) d(isease). C’est une forme abrégée courante du code taxonomique COVID-19 pour désigner l’affection provoquée par le virus SARS-CoV-2, dans la nomenclature internationale. En français, le sens de mal, maladie, affection, est porté par le suffixe -ose : virose, coronavirose. En anglais, cette fonction sémantique est assurée par un nom générique postposé, - disease qui est représenté par son initiale (d) dans Covid. Covid est donc déjà une maladie. L’analyse morphosémantique met en évidence que Covidose est un mot bâtard qui ajoute un pléonasme à un anglicisme. Covidose = maladie de maladie à coronavirus. Coronavirose est un dérivé normal, régulier. Pour l’usage courant, en contexte, virose est amplement suffisant. Virose et coronavirose sont des termes qui existent déjà en français. Point n’est donc besoin de créer un monstre lexical. »
CovidromeLieu de consultation ou centre ambulatoire pour les personnes présentant les symptômes du Covid-19.
CriblageCette méthode consiste à analyser les tests PCR et antigéniques positifs par le biais de kits spécifiques permettant de distinguer les cas liés à la souche originelle de la Covid-19 et les contaminations dues aux variants préoccupants. Stratégie qui vise à repérer et identifier la présence des variants dits préoccupants, c’est-à-dire Alpha, Bêta, Gamma, Delta, et Omicron dans les tests PCR et antigéniques positifs. Les résultats du criblage sont obtenus plus rapidement que ceux du séquençage et cette technique demande aussi moins d’équipements spécialisés. Et en ayant les données plus rapidement, l'avantage est de pouvoir réagir aussi plus vite afin de ralentir la propagation de ces variants. Mais si le criblage permet d’identifier rapidement les variants connus, il ne faut pas pour autant abandonner le séquençage complet des virus.
CurarisationTraitement médical par les curares ou des produits similaires (les curares sont des agents paralysants musculaires). Ce traitement facilite l’intubation endotrachéale, car il permet un relâchement musculaire complet. En fait, il s’agit de provoquer une paralysie musculaire en interrompant de façon temporaire et réversible la transmission de l’influx nerveux entre les nerfs et les muscles respiratoires, grâce à l’injection de curares. Cette mise au repos des muscles permet d’éviter que le patient ne lutte contre le respirateur.
DéconfinementSignifie la sortie du confinement assortie d’un ensemble de mesures. Une fois le pic de pandémie passé, les mesures de confinement pourront être graduellement supprimées. Une campagne de tests massive de la population sera indispensable. Il faudra tester énormément de monde et notamment au moment où sera levé le confinement. Et les tests les plus fiables ce sont les sérologiques (par prise de sang). Ils visent à détecter les anticorps pour déterminer après coup si un individu a été en contact avec le virus, et non pas s’il est malade à l’instant T. Effectuer un grand nombre de tests ainsi qu’une mise en quarantaine et une distanciation sociale plus ciblée, ceci afin d’éviter une rechute générale ou une nouvelle vague de contamination. Donc l’idéal serait de tester l’ensemble de la population, afin de déterminer qui est immunisé ou pas contre le coronavirus. La date de déconfinement a été fixée au lundi 11 mai 2020 par le Président Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 13 avril 2020. Le 11 mai, la France commencera à sortir du confinement de façon progressive et en fonction des territoires, dans les meilleures conditions, pour éviter un rebond de l’épidémie comme l’a rappelé le Premier ministre Édouard Philippe, lors d’une conférence de presse le jeudi 07 mai. Diverses mesures, qui s’annoncent cruciales d’un point de vue sanitaire, accompagneront le processus de déconfinement.
Défense du corpsLorsqu’un virus pénètre un organisme, ce dernier se défend en produisant des anticorps. Et en principe cette production d’anticorps confère à la personne infectée une immunité qui lui évite d’être contaminée une 2e fois. Au contact d’un virus, le corps produit d’abord des immunoglobulines M (lgM), dont la présence signale que le corps est attaqué. Puis après plusieurs jours, le système immunitaire produit des immunoglobulines G (lgG) beaucoup plus efficaces pour combattre le virus. Certains de ces lgG ont un caractère neutralisant. Ils empêchent l’interaction qui permet au virus d’infecter les cellules. Ces anticorps permettent d’éliminer le virus et donc de guérir et de rendre la personne guérie non contagieuse. Avec le Covid-19, on voit ces anticorps séro-neutralisants apparaître dans 2 à 3 semaines, mais il faut attendre un peu plus longtemps. Ces anticorps pourraient même n’apparaître que 28 jours après la contamination initiale, notamment chez les sujets asymptomatiques. Et autre inconnue, pendant combien de temps cette immunité peut-elle durer ?
Dépistage massifDans quelques semaines, au moment de la levée du confinement, il faudrait faire pratiquer des PCR quantitatives, pour avoir des valeurs absolues sur lesquelles se fonder. Mais à ce jour on ne pratique pas de PCR de contrôle, notamment en raison du manque de réactif nécessaire pour réaliser les dépistages. La prochaine étape sera de disposer d’un nombre conséquent de tests de dépistage rapide, par simple piqûre au bout du doigt par exemple. Ces tests sanguins permettront de détecter la présence d’anticorps dans le sang et ainsi de voir si on est immunisé ou non contre la maladie du Covid-19. Quelques pays ont mené très tôt une politique de dépistage à grande échelle. Ils se sont servis de ces informations pour faire d’ambitieuses recherches de cas contacts, cherchant et dépistant ainsi tous ceux qui avaient été proches des personnes infectées, même si elles ne présentaient aucun symptôme. Ceci a permis de ralentir et de contenir la diffusion du virus.
Description du virusLe virus n’est pas un organisme vivant, mais une molécule de protéine (ADN) recouverte d’une couche protectrice de lipides (graisses) qui, lorsqu’elle est absorbée par les cellules des muqueuses oculaires, nasales et buccales, modifie leur code génétique (mutation) et les convertit en cellules de multiplicateurs et d’agresseurs. Parce que le virus n’est pas un organisme vivant mais une molécule de protéine, il n’est pas tué, mais se décompose de lui-même. Le temps de désintégration dépend de la température, de l’humidité et du type de matériau dans lequel il se trouve. Le virus est très fragile. La seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure (se reporter à « hygiène »).
Désinfectant virucideProduit conforme à la norme EN 14476. Utilisable dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 (locaux, surfaces, matériels, zones confinées). Un désinfectant virucide doit convenir pour les sols et surfaces lavables (poignées de porte, interrupteurs, téléphones, claviers, plans de travail, etc.) de tous locaux (industries agro-alimentaires, hôtels, restaurants, hôpitaux, cliniques, sanitaires, établissements scolaires, zones institutionnelles et industrielles où des normes d'hygiène élevées sont requises). Le coronavirus SARS-CoV-2, à l'origine de la maladie Covid-19, peut persister plusieurs heures sur de nombreuses surfaces. Le coronavirus se transmet par gouttelettes ou postillons infectieux. Au contact de nos mains, ces sécrétions peuvent être déposées sur différentes surfaces et risquer de contaminer d'autres personnes. Les mains sont en contact avec de nombreuses surfaces qui peuvent être contaminées par le virus. Si vous vous touchez les yeux, le nez ou la bouche, vous risquez de vous contaminer. Selon des chercheurs, le virus reste quelques minutes sur la peau, environ 4 heures sur le cuivre, une journée sur le papier et le carton, jusqu’à 3 jours sur le plastique, 4 jours sur du bois, 2 jours sur de l’acier inoxydable, 12 heures sur les masques et les vêtements. Désinfecter avec de l’eau de Javel à une concentration maximale de 0,5% (1 litre de Javel à 2,6% pour 4 litres d’eau froide) ou de l’alcool à 75% ou tout autre produit validé par la norme EN 14476 en suivant les recommandations du fabricant, selon la nature des objets ou surfaces à désinfecter. La Société française d'hygiène hospitalière recommande d’utiliser l’eau de Javel à 2,6 % diluée, un produit désinfectant virucide portant la norme EN 14476. La Direction Générale de la Santé recommande également l'utilisation de la Javel car c'est un virucide, ce qui signifie qu'elle détruit le virus. Lorsqu'elle est en contact avec une surface, l'eau de Javel libère du chlore qui est capable d'inactiver l'ARN (acide nucléique qui participe à la multiplication d'un virus) se trouvant dans les particules virales d'un virus. L'eau de Javel est un produit destiné à désinfecter les sols, les sanitaires et toutes les surfaces susceptibles d'être fortement infectés par des bactéries ou des virus. Parmi la batterie de produits de nettoyage pour éliminer le coronavirus des surfaces de votre intérieur, il existe de nombreux désinfectants chimiques qui peuvent le tuer sur les surfaces. Il s’agit notamment de désinfectants à base d’eau de Javel ou de chlore, de solvants, d’éthanol à 75%, d’acide peracétique et de chloroforme. En plus du nettoyage régulier, les surfaces qui sont fréquemment touchées avec les mains doivent être nettoyées et désinfectées deux fois par jour, notamment lorsqu’elles sont visiblement souillées. Il s’agit par exemple des poignées de porte, des boutons d’ascenseur, des interrupteurs d’éclairage, des poignées de toilettes, des comptoirs, des mains courantes, des surfaces d’écran tactile et des claviers. Le nettoyage des locaux, par prévention ou après un contact avec le Covid-19 doit être réalisé avec un détergent-désinfectant virucide (norme EN 14476) en suivant les recommandations du fabricant (respect de la concentration et du temps de contact).
Désinformation « intoxication et désinfection »Il s’agit de rétablir la vérité et de combattre les fausses nouvelles (fake news), les informations erronées. La désinformation en période de crise sanitaire peut propager la paranoïa, la peur et la stigmatisation. Elle consiste à publier des informations contradictoires, confuses et malveillantes pour saper la confiance dans les réponses qui peuvent être apportées à la pandémie de coronavirus. Elle représente 70% des échanges d’informations sur les réseaux sociaux. Elle peut également avoir pour effet de laisser les gens sans protection ou de les rendre plus vulnérables au virus.
Deuxième vague de coronavirusUne deuxième vague pourrait être liée à une immunité collective basse. le taux nécessaire à l’immunité collective pour que le virus s’éteigne de lui-même est entre 60 et 70%. Et seulement 6% des Français seraient immunisés. On espère qu’un patient ayant contracté le virus sera immunisé. Et on attend la mise au point d’un vaccin pour immuniser le reste de la population. Elle pourrait être liée aussi à l’importation de nouveaux cas. L’arrivée de personnes contaminées sur le sol français pourrait relancer une deuxième vague épidémique. L’épidémie ne pourra être contrôlée qu’à condition de respecter les gestes barrières, les distanciations physiques et le triptyque «tester, tracer, isoler».
DexaméthasoneIl s'agit d'un stéroïdien au puissant effet anti-inflammatoire, qui appartient à une classe de médicaments connus sous le nom de corticostéroïdes. Cette hormone glucocorticoïde de synthèse est utilisée depuis 60 ans pour traiter diverses pathologies liées à l’inflammation : allergies aggravées, certains types de nausées et de vomissements, arthrite, œdème du cerveau et de la moelle épinière, ou encore formes d’asthme grave et difficultés respiratoires chez les nouveau-nés. C’est justement son utilisation pour traiter ces deux dernières affections respiratoires qui a incité les médecins à penser que la dexaméthasone pourrait également aider les patients gravement touchés par le Covid-19. Les résultats concernant la dexaméthasone ont été obtenus dans le cadre de l’essai britannique Recovery. Les chercheurs ont réparti les patients en trois groupes : ceux dont l’état nécessitait une assistance respiratoire (un appareil qui les aide à respirer), ceux qui avaient seulement besoin d’être placés sous oxygène, et ceux qui n’avaient pas besoin d’aide pour respirer. Les patients de chacun des trois groupes ont reçu de la dexaméthasone (6 mg une fois par jour, sous forme de comprimé ou par injection intraveineuse) pendant dix jours. Un quatrième groupe (groupe témoin) n’a pas reçu le médicament. La dexaméthasone s’est avérée très utile pour les patients ventilés ; les décès de ce groupe ont diminué d’environ un tiers grâce au traitement médicamenteux. En revanche, les décès n’ont diminué que d’un cinquième dans le groupe des patients qui n’avaient besoin que d’une oxygénothérapie. Enfin, aucun avantage n’a pu être mis en évidence pour les patients capables de respirer normalement. Les chercheurs ont calculé que l’administration de dexaméthasone à huit patients ventilés permettait d’éviter, en moyenne, un décès. Pour obtenir le même résultat chez des patients sous oxygène, il faut administrer le médicament à environ 25 patients. Les formes sévères de Covid-19 surviennent lorsque le système immunitaire des patients, qui tente d’éliminer le virus de leurs poumons, s’emballe. La production de globules blancs destinés à combattre l’infection augmente, entraînant un accroissement de l’inflammation et de la pression au niveau de leurs poumons. Conséquence : leur respiration devient très difficile. Il est probable que la dexaméthasone soit capable de réduire l’inflammation, et donc la pression sur les poumons. Son utilisation peut entraîner diverses complications. Lorsqu’elle réduit l’inflammation, la dexaméthasone diminue également l’efficacité du système immunitaire. Parmi les effets indésirables les plus graves de cette molécule (qui sont plutôt rares), on peut citer : la survenue de graves douleurs à l’estomac ou aux intestins, des changements soudains de la vision, des modifications importantes de la personnalité, des étourdissements sévères, des évanouissements, une faiblesse et des douleurs thoraciques ou des irrégularités du rythme cardiaque, des œdèmes du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge qui peuvent entraîner des difficultés pour déglutir ou respirer. En résumé les résultats préliminaires indiquent que la dexaméthasone semble à même de réduire le risque de décès des patients atteints de Covid-19 hospitalisés en soins intensifs, qu'ils soient sous oxygène ou sous respirateur. Et ces résultats ont été jugés suffisamment significatifs pour que le gouvernement du Royaume-Uni recommande l'utilisation de la dexaméthasone dans la prise en charge des formes sévères de Covid-19. Déjà disponible et peu coûteux, ce médicament, d'ores et déjà administré au Royaume-Uni, devrait donc servir de traitement de base pour soigner le Covid-19 chez les malades les plus atteints et sauver des vies à travers le monde.
DGSDirection générale de la Santé. Une des directions générales du ministère des Solidarités et de la Santé française. La Direction générale de la Santé propose la politique de santé publique et participe à sa mise en œuvre. Elle a pour mission de veiller à la qualité du réseau de soins et de gérer la formation des professions médicales et paramédicales. Le directeur général est nommé par décret du président de la République. Chaque soir, Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé, tient un point presse en direct sur l’état de l’épidémie, qui se répand en France.
Distanciation socialeMesure « barrière » très efficace pour ralentir la propagation du coronavirus. Ceci est synonyme de distance ou d’éloignement physique, de distance ou d’isolement social, de distance de sécurité ou sanitaire, de garder ses distances. À savoir rester à distance d’autrui d’au moins 1 mètre pour diminuer les risques de contagion, comme se saluer à distance sans se serrer la main ni s’embrasser, éviter les rassemblements, limiter les déplacements et les contacts. Des distances de 2 mètres entre deux personnes à l’arrêt, 3 mètres entre deux coureurs à pied et 10 mètres entre deux cyclistes devraient être respectées selon des simulations numériques, qui préconisent d’espacer encore plus l’écart avec les autres personnes.
Dose de vaccinUnité de prise d'un vaccin. Quantité précise de vaccin administré en une fois. La dose totale prescrite se subdivise en prise unitaire, en nombre de prises espacées d'un nombre de jours ou de mois. Pour la Covid-19, deux doses de vaccination ne suffisent plus. Il faut faire un rappel. Une 4e dose de vaccin est une possibilité.
Drive-testAppelé aussi « station de test en drive-in » ou « drive corona ». C’est un lieu de dépistage express (tente, hangar, barnum) des malades du Covid-19. Des dépistages au volant réalisés sur rendez-vous avec prescription médicale. Il s’agit d’un prélèvement dit PCR par prélèvement dans le nez à travers la vitre du véhicule. En moins de 5 minutes le test est effectué par un biologiste protégé, qui introduit un écouvillon fin dans le nez du patient, qui reste dans son véhicule. Et l’écouvillon est ensuite enfermé dans un tube transparent, lui-même placé dans une pochette en plastique fermée, le tout désinfecté. Le patient reçoit ses résultats par téléphone ou par mail de 4 à 24 heures après avoir été prélevé. Pour l’instant ces tests ne sont pas réalisés sur tout le monde, sauf si un médecin le juge nécessaire. L’avantage du drive-test, c’est le minimum de contact physique et ici il n’y a pas de salle d’attente puisqu’on ne sort pas de sa voiture.
Durée d’hospitalisationLa durée moyenne d’hospitalisation des patients guéris est estimée à 21-24 jours, après le début des symptômes et la sortie de l’hôpital. Cette durée d’hospitalisation des patients est en rapport avec le stade de la maladie, l’association à des comorbidités et d’autres facteurs. Pour les patients sévères il faut compter trois à quatre semaines de réanimation.
Durée de l’immunitéOn n’en a aucune idée, on ignore aujourd’hui combien de temps dure cette immunité (un mois, trois mois, six mois, un an, toute la vie ?). Pour l’heure, les tests sanguins pratiqués sur un grand nombre de patients guéris révèlent la présence d’anticorps. Les personnes déjà exposées au SARS-CoV-2 sont en effet susceptibles d’avoir développé des anticorps et donc d’être immunisées contre une nouvelle infection par le même virus. Et cette question d’immunité va soulever beaucoup d’autres questions sur les conditions de levée du confinement, afin d’éviter une deuxième vague de contamination.
Durée de la maladieLa durée pour guérir du Covid-19 n’est pas vraiment fixée. Elle est aléatoire d’une personne à l’autre. Au bout d’une quinzaine de jours, quand on a des symptômes bénins à plus de 20 jours en cas de forme grave, qu’on est hospitalisé, qu’on se retrouve en réanimation.
Ecouvillonnage nasalÉcouvillonnage naso-pharyngé ou endo-nasal. Consiste à insérer un écouvillon souple à pointe fine dans les narines parallèlement au palais jusqu'à sentir une résistance, à faire tourner l'écouvillon en frottant, à laisser l'écouvillon plusieurs secondes pour absorber les sécrétions, et à retirer l'écouvillon dans un mouvement de rotation, et à le placer immédiatement dans le tube stérile. Ce prélèvement de mucus pharyngé est réalisé notamment dans le cadre des tests RT-PCR de dépistage de la Covid-19. L'écouvillonnage nasopharyngé constitue la technique de prélèvement de référence pour dépister l'infection Covid-19 par RT-PCR.
Effets secondairesAppelés aussi « effets indésirables ». Ce sont des réactions nocives et non voulues, susceptibles de se produire suite à la prise d’un médicament ou d’un produit de santé. Ces effets non voulus peuvent survenir suite à un usage normal du médicament, mais ils peuvent aussi être dus à une erreur médicamenteuse, à un mauvais usage ou un abus du médicament. Certains effets secondaires peuvent être difficilement supportables et freiner la guérison. Les différents traitements actuellement testés pour soigner les patients du Covid-19 peuvent entraîner de sérieux effets secondaires. Parmi les cas recensés, plus de 50% des patients traités par hydroxychloroquine, utilisée seule ou associée à l’antibiotique azithromycine. Les autres patients, un peu moins de 50%, se sont vus administrer l’antiviral Kaletra (combinaison de lopinavir et ritonavir). L’utilisation de la chloroquine serait à l’origine de problèmes cardiaques. Le Kaletra a, quant à lui, été associé à des atteintes du foie, du système digestif, du cœur et des reins.
EndémieEn parle d’endémie lorsqu’on évoque une maladie infectieuse et contagieuse qui existe de manière permanente dans une région où une population déterminée.
EPIEquipements de protection individuelle. C’est un dispositif ou un moyen destiné à être porté ou à être tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ainsi que sa sécurité principalement au travail. Fait référence à tout équipement nécessaire pour minimiser l’exposition d’une personne à des agents nocifs, qui pourraient provoquer des maladies (gants, combinaisons complètes, vêtements de protection, lunettes de protection, visières, masques, casques et chaussures de sécurité, etc.)
Epicentre de l’épidémieLa ville de Wuhan en Chine est le point de départ de la pandémie de coronavirus. Le virus est apparu en Chine début décembre 2019 (1er cas le 17 novembre) et les autorités chinoises ont attendu le 23 janvier pour placer cette ville de 11 millions d’habitants en quarantaine ou sous une bulle d’isolement. Mais entre-temps des millions de personnes avaient fui, diffusant dans leur exode le virus. Selon les chiffres officiels, la maladie a contaminé près de 82.000 personnes en Chine et tué 4632 personnes. On pense que ce bilan est sous-estimé et que le pouvoir chinois a minimisé la maladie et mis du temps à réagir et qu’il ne joue pas la transparence. Après 75 jours, les autorités chinoises ont enfin levé les bouclages et les dernières restrictions de sortie. Cette décision est le signe d’une sortie de crise sanitaire pour la Chine.
EpidémieS'emploie lorsqu’une maladie contagieuse touche un grand nombre de personnes dans une région géographique donnée, pendant un certain temps. C’est le cas de la grippe chaque année en France. Le développement de l’affection contagieuse peut être subit et la propagation rapide. L’épidémie de Covid-19, dont le 1er foyer endémique s’est déclaré en Chine en décembre 2019, s’est rapidement et massivement développée dans le monde, pour atteindre plusieurs continents. Ceci a contraint les différents gouvernements à prendre des mesures drastiques pour freiner la propagation du coronavirus dans le monde et en France (mesures de distanciation sociale, d’hygiène individuelle et de confinement). L’OMS avait déclaré que la flambée de Covid-19 constituait une pandémie, dès lors que la propagation était mondiale (voir « pandémie »). L’épidémie se distingue de l’endémie, car la maladie ou l’infection en cause ne dure pas éternellement.
Essai cliniqueAppelé aussi étude clinique ou essai thérapeutique. Il s’agit d’une étude scientifique réalisée sur l’Homme dans le cadre du développement d’un traitement. Ce type d’essai constitue un passage obligé pour évaluer et prouver l’efficacité, la tolérance, la non-toxicité et la sécurité d’un médicament, avant sa mise sur le marché. Ils concernent les médicaments, mais aussi les méthodes de diagnostic ou encore les protocoles de traitement. Les patients doivent donner leur consentement éclairé pour participer à un essai clinique.
Essai européen DiscoveryObjectif, trouver un traitement pour le Covid-19 parmi quatre médicaments antiviraux existants contre d’autres maladies, dont la chloroquine (paludisme), le remdesivir (Ebola) ou encore le Kaletra (Sida). Lancé le 22 mars 2020 par le consortium REACTing, l’essai européen Discovery teste cinq traitements contre le Covid-19, dont quatre expérimentaux, sur 3200 patients infectés et hospitalisés à travers huit pays (France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Royaume-Uni, Allemagne et Espagne). Ces 3200 participants sont répartis en cinq groupes. Un premier, de contrôle reçoit des soins classiques, sans molécule expérimentale. Un deuxième groupe utilise le remdesivir, un antiviral développé sans succès durant l’épidémie d’Ebola en 2014, et qui semble prometteur dans le Covid-19. Le troisième groupe est traité avec une combinaison de deux antiviraux, le lopinavir/ritonavir (vendu sous le nom de Kaletra) contre le VIH. Le quatrième groupe reprend cette association en ajoutant l’interféron bêta, des molécules du système immunitaire. Enfin, le cinquième groupe a été ajouté pour tester l’hydroxychloroquine avant ou après la mise sous oxygénation, développée en France par le Professeur Didier Raoult. L’étude, selon le protocole choisi par l’OMS pour son propre essai international Solidarity, ne comporte pas de double aveugle. Autrement dit, le patient sait qu’il prend un vrai médicament, ce qui peut induire des effets placebo et atténuer la signification statistique des résultats. En France cette étude est coordonnée par l’Inserm. Au total, ce sont 800 personnes qui sont impliquées à travers cinq hôpitaux : hôpital Bichat à Paris, CHU de Lille, CHU de Nantes, CHU de Strasbourg et CHU de Lyon. Une vingtaine d’établissements devraient finalement participer. Florence Ader, professeure de maladies infectieuses à l’hôpital de la Croix-Rousse de Lyon est la codirectrice du projet.
Essai randomiséEssai au cours duquel les participants sont répartis de façon aléatoire (par tirage au sort) dans un groupe témoin dit de contrôle, suivant les recommandations thérapeutiques standards (soins courants) ou prenant un placebo et un groupe expérimental dit d'intervention, testant une nouvelle thérapie, action de prévention santé ou médicament. La répartition des groupes peut se faire uniquement à l'insu des participants (simple aveugle) ou également à l'insu des chercheurs et des cliniciens (double aveugle). Ce type d'essai est l'un des outils les plus simples mais aussi les plus puissants en recherche clinique. De manière simple, un essai randomisé est un essai où un traitement est comparé à un autre traitement, ou à un placebo, afin de juger de sa fiabilité et de son efficacité dans un cas donné. L'intérêt de ce type d'étude, s'il est fait sur un nombre suffisant de patients, est qu'il est considéré comme ayant le plus haut niveau de preuve en matière thérapeutique.
Etat d’urgence sanitaireMesure exceptionnelle pouvant être décidée en conseil des ministres en cas de catastrophe sanitaire, notamment d’épidémie, mettant en péril la santé de la population. Mesures limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion (y compris des mesures d’interdiction de déplacement hors du domicile), des mesures de réquisition de tous biens et services nécessaires pour mettre fin à la catastrophe sanitaire, des mesures temporaires de contrôle des prix. Il peut être déclaré pour une durée maximale d’un mois par décret en conseil des ministres, sur rapport du ministre de la Santé. Le décret détermine le territoire sur lequel il s’applique (sur tout ou partie du territoire). Au-delà d’un mois, sa prorogation doit être autorisée par la loi qui fixe sa durée, après avis du comité scientifique. Un décret pris en conseil des ministres peut mettre fin à l’état d’urgence sanitaire avant l’expiration du délai fixé par la loi. Un régime qui encadre le confinement et d’autres mesures restrictives d’urgence détaillées dans un décret publié au Journal officiel le mardi 24 mars 2020, pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Par ailleurs, lorsque l’état d’urgence sanitaire est déclaré, un comité de scientifiques est immédiatement réuni.
Evolution de la maladieC’est une maladie à évolution longue. La première semaine, le virus se multiplie dans le corps, faute de réponse immunitaire. Puis entre 7 et 14 jours l’état chez certains malades s’aggrave, soit parce qu’il n’y a pas de réponse immunitaire et le virus se multiplie jusqu’à la défaillance des organes, soit parce que cette réponse immunitaire est trop forte.
ExpectorationMatière expulsée des voies respiratoires par la bouche lorsqu’on tousse ou qu’on se racle la gorge, crachat.
Facteurs de risquesLes personnes plus à risque de développer des complications ou des formes sévères sont les personnes âgées de plus de 70 ans, les patients aux antécédents cardiovasculaires, les diabétiques insulino-dépendants, ceux présentant une pathologie chronique respiratoire, une insuffisance rénale chronique, atteints de cancers sous traitement, avec une immunodépression congénitale ou acquise, atteints de cirrhose, présentant une obésité morbide, les femmes enceintes, les fumeurs et en général toute personne fragile.
Fin de l’épidémieD’après la théorie de l’infectiologue marseillais, le Professeur Raoult, l’épidémie pourrait disparaître au printemps avec les journées ensoleillées que nous connaissons dans nos pays tempérés, et pour d’autres scientifiques pour qu’elle s’arrête il faudrait que plus de 60 % de la population soit immunisée. Mais par exemple, le SRAS s’est arrêté il y a quelques années au Vietnam à cause de températures trop élevées pour l’environnement et pour le virus. Les infections respiratoires sont favorisées par le froid sec, l’air sec altérant l’efficacité du mucus nasal qui filtre les corps étrangers comme les virus et bactéries. Quand il n’y aura plus aucun cas déclaré dans le monde on pourra dire que le virus est éteint. Et même arrêtée une épidémie peut très bien repartir.
Flambée épidémique de coronavirusBrusque augmentation du nombre de cas d'une maladie normalement enregistré dans une communauté, dans une zone géographique ou pendant une saison donnée. Nombre d'infections qui atteint un record avec x nouveaux cas de Covid-19 recensés sur les dernières 24 heures ou en une seule journée. Augmentation fulgurante de cas de Covid-19 avec des chiffres qui explosent.
Foyer de contaminationAppelé aussi « foyer d’infection », « foyer de contagion », « foyer d’épidémie », ou « cluster ». Regroupement d’au moins trois cas de coronavirus en même temps, au même endroit.
Foyer indexPremier foyer d’une maladie ou d’une affection donnée identifié dans une région et attirant l’attention sur une éventuelle épidémie ou sur l’émergence d’une maladie.
Génome du SARS-CoV-2Le génome, c’est le patrimoine génétique d’une espèce vivante ou l’ensemble de l’information génétique d’un organisme contenu dans chacune de ses cellules sous la forme de chromosomes. Le support matériel du génome est l’ADN, sauf chez certains virus où il s’agit d’ARN. Le génome du virus a rapidement été séquencé. C’est une molécule d’ARN d’environ 30.000 bases contenant 15 gènes, dont le gène S qui code pour une protéine située à la surface de l’enveloppe virale. Les analyses du génomique comparative ont montré que la SARS-CoV-2 appartient au groupe des Betacoronavirus et qu’il est proche du SARS-CoV de 2002. Les analyses auraient révélé aussi une origine double du virus.
Gestes barrièresGestes que chaque individu est invité à adapter pour réduire les risques de contamination pour soi et son entourage comme se laver régulièrement les mains, éternuer ou tousser dans son coude, utiliser un mouchoir à usage unique, éviter de se toucher la bouche, le nez et les yeux, etc. Il s’agit de recommandations hygiéniques et d’interdits tels que le serrage de mains, les embrassades et de distance sociale (rester à distance des autres et limiter les contacts par le confinement à domicile). Les principaux gestes barrières pour se protéger du virus sont : la distanciation sociale, la réduction des contacts, les masques, l'hygiène des mains, la ventilation des espaces clos, le dépistage, le traçage des contacts, la désinfection des surfaces (poignées de portes, interrupteurs).
GuérisonLa plupart des patients atteints par le Covid-19 guérissent. 80% des patients ont une forme légère ou bénigne de la maladie avec de la toux et de la fièvre et guérissent rapidement et certains n’ont aucun symptôme. La durée pour guérir du Covid-19 est encore mal connue. Au bout de 8 à 15 jours, sans hospitalisation ni médicaments, quand on a des symptômes bénins. Sauf la toux qui peut persister plusieurs semaines. Les patients doivent juste rester confinés, seuls pour ne pas contaminer les autres membres d’une famille. Quand il y a une forme grave, qu’on se retrouve en réanimation, en soins intensifs, qu’on a besoin d’oxygène, qu’on a une pneumonie, qu’on a besoin de traitements et de médicaments, les malades restent longtemps hospitalisés, plus de 20 jours. Dans des cas sévères, la guérison peut prendre six semaines et plus. Mais là encore la guérison est possible. Les chances de guérison sont très différentes en fonction de l’âge. Les personnes âgées sont les plus exposées et notamment les plus de 80 ans. Certains patients continueraient à excréter du virus une fois guéris, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils seraient encore contagieux. Il est recommandé de porter un masque pendant 7 jours après la guérison, en cas de contact avec une personne à risque. On considère que si 8 jours après leur apparition, les symptômes de la maladie disparaissent, alors le patient n’est plus considéré comme contagieux.
Haute Autorité de Santé (HAS)Elle a été créée par loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie. Il s'agit d'une autorité publique indépendante à caractère scientifique. Elle contribue à la régulation et à l’amélioration du système de santé par la qualité dans le champ sanitaire, social et médico-social à travers l'évaluation des produits de santé, des actes, des prescriptions, des pratiques professionnelles, de l’organisation des soins et de la santé publique. Elle met en place des outils de prise en charge, des recommandations en matière de santé publique et des évaluations à destination des différents acteurs de santé. Elle met également à disposition des acteurs de santé des outils, guides et méthodes afin d’améliorer leur prise en charge ou la mise en œuvre de leurs projets. La HAS a également une mission de certification auprès des établissements de santé et concernant les logiciels d'aide à la prescription. Toutes les informations de la HAS sont mises à la disposition des professionnels de santé, mais aussi des patients. Ces missions sont définies aux articles 161-37 et suivants du code de la sécurité sociale. Elles peuvent être regroupées en deux activités principales : évaluation et recommandation, et accréditation et certification. Elle rend des avis indépendants, impartiaux et faisant autorité. Le collège de la HAS est composé de sept membres. Le président du collège est nommé par le président de la République. Les autres membres sont nommés par décret du président de la République, sur proposition du ministre des Solidarités et de la Santé pour trois d'entre eux, du président du Sénat pour l'un d’entre eux, du président de l’Assemblée nationale pour l'un d’entre eux, du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), pour l'un d’entre eux. Succédant à ce poste au Professeur Agnès Buzyn, nommée ministre des Solidarités et de la Santé le 17 mai 2017, le président de la République Emmanuel Macron avait nommé le Professeur Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), à compter du 4 décembre 2017 et jusqu’au 6 mars 2023.
Hydroxychloroquine (HCQ)Il s’agit d’un dérivé de l’antipaludéen chloroquine connu en France sous le nom de Plaquenil 200mg en comprimé pelliculé. Ce médicament a été mis sur le marché en mars 1997 par Sanofi. Il est soumis à prescription obligatoire. Dans le traitement du Covid-19, il peut être associé à l’antibiotique pulmonaire l’azithromycine. 600mg/jour pendant 10 jours pour un adulte. Il expose les patients à de nombreux effets indésirables potentiellement graves tels des risques d’hypoglycémies sévères, d’anomalies du rythme cardiaque, de troubles digestifs et neurologiques, de maux de tête, de vision floue, d’éruptions cutanées, de coloration ardoisée de la peau, etc. Et un surdosage peut être dangereux, voire mortel. Ce médicament est utilisé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, le lupus ou en prévention des lucites (allergies au soleil). En France, des essais sur l’hydroxychloroquine sont menés par l’infectiologue le Pr Didier Raoult, patron de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, lauréat du grand prix de l’Inserm 2010, qui a publié deux études confirmant, selon lui, l’efficacité de ce traitement contre le coronavirus. Il assure que les résultats se sont révélés spectaculaires. Par ailleurs l’hydroxychloroquine est l’un des cinq traitements testés dans le cadre de l’essai clinique européen Discovery, mené dans plusieurs pays sur 3200 patients, dont 800 cas graves en France. Une vaste étude publiée le 22 mai 2020 par le"Lancet", prestigieuse revue scientifique, menée sur 96 000 patients Covid-19, a conclu à une inefficacité voire une à dangerosité de la molécule contre le Covid-19. Dans certains cas cet antipaludique pouvait provoquer des effets secondaires graves, qui augmenteraient le risque de mortalité. Dans la foulée de ces conclusions, l'OMS a décidé de suspendre temporairement ses essais cliniques liées à l'hydroxychloroquine. En France, le 26 mai 2020, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), saisie quelques jours plus tôt par le ministre de la Santé, Olivier Véran, a recommandé de ne plus utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement de la maladie, hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique. Et de son côté, l'Agence française du médicament (ANSM) a suspendu par précaution l'inclusion de nouveaux patients dans les essais cliniques évaluant l'hydroxychloroquine. D'un autre côté, il a été décidé d'arrêter les inclusions de patients dans le bras hydroxychloroquine de l'essai Discovery. Enfin, le 27 mai 2020 le gouvernement abroge le décret autorisant la prescription de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l'hôpital en France, hors essais cliniques, à la suite d'un avis défavorable du Haut conseil de la santé publique, selon un décret au Journal officiel. Que ce soit en ville ou à l'hôpital, cette molécule ne doit pas être prescrite pour les patients atteints de Covid-19. Le décret paru au JO le 27 mai 2020 met également fin à la prescription hors essais cliniques du médicament associant lopinavir et ritonavir, deux anti-rétroviraux, pour ses risques cardiaques. Médicament commercialisé en France sous le nom de Kaletra. Mais finalement, après de nombreuses critiques mettant en cause la méthodologie de l'étude publiée dans The Lancet le 22 mai 2020, y compris de la part de scientifiques sceptiques sur l'intérêt de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, l'OMS annonce le 3 juin 2020 la reprise des essais cliniques avec cette molécule. Le 5 juin 2020, les responsables britanniques de l'essai clinique randomisé appelé Recovery annoncent que le traitement à base d'hydroxychloroquine ne montre pas d'effet bénéfique chez les patients hospitalisés avec le Covid-19 et recommandent l'arrêt immédiat de l'inclusion de nouveaux patients pour ce traitement. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’hydroxychloroquine est devenue le sujet de débats enflammés au sein de la communauté scientifique, dans les médias et sur les réseaux sociaux. L'hydroxychloroquine a été, et de très loin, la molécule la plus testée à travers le monde en 2020 et 2021 pour lutter contre le Covid-19. Et en novembre 2021, son efficacité face au Covid n'a jamais été démontrée. L’OMS ne recommande pas l’hydroxychloroquine en tant que traitement contre la Covid-19. Cette recommandation est fondée sur 30 essais auxquels ont participé plus de 10 000 patients atteints de Covid-19. L’hydroxychloroquine n’a réduit ni la mortalité, ni la nécessité de recourir à la ventilation artificielle, ni la durée de cette ventilation. Le 3 décembre 2021, l’Ordre des médecins de Nouvelle Aquitaine a condamné le Pr Raoult à un blâme. Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille, était jugé pour deux plaintes déposées contre lui par ses pairs fin 2020, sur sa gestion du Covid-19 et sa promotion de l’hydroxychloroquine comme traitement, sans données scientifiques établies, ce qui s’apparente à du charlatanisme, d’avoir pris des risques inconsidérés en soignant des patients avec ce traitement non éprouvé par la science et malgré l’absence d’effet prouvé aujourd’hui encore.
Hygiène individuelleLe virus est très fragile. La seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure. C’est pourquoi tout savon ou détergent est le meilleur remède, car la mousse casse le gras (il faut frotter les mains pendant au moins 30 secondes ou plus et faire beaucoup de mousse). En dissolvant la couche de graisse, la molécule de protéine se disperse et se décompose d’elle-même. La chaleur dissout la graisse. Utiliser ensuite de l’eau à une température supérieure à 25° pour vous laver les mains, laver les vêtements et tout le reste. De plus l’eau chaude produit plus de mousse, ce qui la rend encore plus efficace. L’alcool ou tout mélange avec de l’alcool à plus de 65° dissout toute graisse, en particulier la couche lipidique externe du virus. Tout mélange avec 1 partie d’eau de Javel et 5 parties d’eau du robinet dissout directement la protéine, la décomposant de l’intérieur. L’eau oxygénée (peroxyde d’hydrogène) aide beaucoup après le savon, l’alcool et le chlore car le peroxyde dissout la protéine virale, mais il faut l’utiliser pure et elle fait mal à la peau. Les gels et solutions hydroalcooliques sont efficaces pour tuer le virus. Ils permettent de se nettoyer les mains sans eau ni savon et sont recommandés par les autorités sanitaires pour lutter contre la propagation du Covid-19. Composé de plusieurs principes actifs comme l’alcool, l’eau oxygénée et le glycérol, le gel hydroalcoolique permet d’éliminer les bactéries, les champignons et les virus qui transiteraient par la peau et qui pourraient être ensuite ingérés en cas de contact avec le nez ou la bouche. Ne pas l’appliquer sur des mains mouillées ou souillées et bien frictionner sur toute la surface de la main et du poignet, jusqu’à ce que le produit soit sec. Le gel hydroalcoolique est un produit à la fois bactéricide, virucide et levuricide. Ne pas non plus utiliser de bactéricides. Le virus n’est pas un organisme vivant comme les bactéries. On ne peut pas tuer ce qui n’est pas vivant avec des antibiotiques, mais désintégrer rapidement sa structure avec ce qui vient d’être dit. Ne jamais secouer les vêtements, draps usagers ou non utilisés. Bien que collé sur une surface poreuse, le virus est inerte et se désintègre en 3 heures (tissus et poreux), 4 heures (cuivre car il est naturellement antiseptique et bois car il élimine toute humidité), 24 heures (carton), 42 heures (métal) et 72 heures (plastique). Mais si vous le secouez ou utilisez un chiffon, les molécules du virus flottent dans l’air pendant 3 heures et peuvent se déposer dans votre nez ou votre bouche. Les molécules virales restent très stables dans le froid extérieur ou artificiel comme les climatiseurs des maisons et des voitures. Ils ont également besoin d’humidité pour rester stables et surtout d’obscurité. Par conséquent, les environnements déshumidifiés, secs, chauds et lumineux le dégrade plus rapidement. La lumière UV sur tout objet brisera la protéine du virus. Par exemple, pour désinfecter et réutiliser un masque c’est parfait. Attention, la lumière UV décompose également le collagène (qui est également une protéine) de la peau, ce qui finit par provoquer des rides, de petites ridules, une sécheresse et le cancer de la peau à long terme. Le virus ne peut pas passer à travers une peau saine. Le vinaigre n’est pas utile car il ne décompose pas la couche protectrice de la graisse. Pas d’alcool ni de Vodka. La Vodka la plus forte est à 40% d’alcool et il vous en faut à 65%. La Listerine (c’est un bain de bouche américain à l’efficacité cliniquement prouvée) fonctionne si vous en avez besoin. Il s’agit d’un alcool à 65%. Plus l’espace est limité plus la concentration du virus est importante. Plus ouvert et ventilé naturellement sera l’espace, moins il sera concentré. Ceci étant dit, voilà pourquoi vous devez vous laver les mains avant et après avoir touché des muqueuses, de la nourriture, des serrures, des boutons, des interrupteurs, une télécommande, un téléphone, des montres, un ordinateur, une télévision, des bureaux et quand on utilise des toilettes. Il faut aussi s’humidifier les mains, par exemple en les lavant beaucoup, car les molécules peuvent se cacher dans des micro-rides, des fissures, des gerçures ou des coupures. Plus l’hydratant est épais mieux c’est. Et aussi gardez les ongles courts pour que le virus ne s’y cache pas dessous.
IgGImmoglobuline G. Représentent 70 à 80% des anticorps présents dans le sang, où elles neutralisent les toxines. L’IgG est l’anticorps le plus petit et cependant le plus abondant. Elles sont produites pendant l’exposition initiale à l’antigène puis augmentent en quelques semaines avant de se stabiliser. Les anticorps IgG participent à la réponse immunitaire secondaire. Les IgG peuvent se lier aux agents pathogènes (bactéries, virus, champignons), et protègent alors le corps des infections et des toxines.
ImmunitéEtat de résistance d’un organisme face à l’action pathogène de micro-organismes ou de substances étrangères ou capacité naturelle ou acquise d’un organisme à se défendre, en particulier quand il subit une agression par un agent pathogène extérieur (infectieux, toxique, tumoral) ou par un corps étranger (greffe, cellule d’un autre individu). C’est la capacité de rejet par l’organisme de substances dites antigéniques et aussi la capacité qu’a notre organisme d’identifier ses agresseurs et de s’en souvenir. Être immunisé, ça veut dire que l’on a développé une réponse immunitaire contre un virus, qui va permettre de l’éliminer. En principe la maladie confère l’immunité. La seule manière d’être immunisé, tant qu’il n’y a pas de vaccin contre le SARS-CoV-2, est d’avoir contracté la maladie, comme c’est le cas pour les autres infections. L’immunité à long terme après une infection au coronavirus est actuellement inconnue. Les malades du Covid-19 produisent des anticorps et l’effet protecteur de ces anticorps n’est pas clair. Nous n’avons pas la preuve que les anticorps produits à la suite de l’infection par le SARS-CoV-2 soient capables de le neutraliser dans l’organisme. Sur des données récentes, il n’y aurait pas de cas réel de réinfection ou de réactivation, la pathologie serait immunisante. Donc a priori on ne développe pas une deuxième fois les symptômes de la maladie du Covid-19, sauf si on est immunodéprimé. A l’heure actuelle en tout cas, il n’est pas démontré qu’il y ait une absence d’immunité chez les malades guéris.
Immunité acquiseAppelée aussi immunité adaptative ou spécifique. Elle est spécifique et agit contre certains types de microbes ou d'agents pathogènes en faisant intervenir des cellules spécialisées appelées lymphocytes. Il en existe deux sortes. Les lymphocytes B produisent des anticorps capables de se fixer sur des protéines étrangères pour les détruire. Les lymphocytes T sont capables de détruire simplement par contact les cellules infectées par un virus. Ces deux types de lymphocytes sont dits "à mémoire", c'est-à-dire qu'ils sont capables de se souvenir des agents infectieux auxquels ils ont dû faire face. Donc lorsque l'agent pathogène tente une nouvelle fois de pénétrer dans l'organisme, la réponse immunitaire à cet antigène est plus rapide et plus efficace que celle produite à l'issue de la première exposition. C'est d'ailleurs sur ce principe que repose le mode d'action d'un vaccin.
Immunité cellulaireAppelée aussi « immunité à médiation cellulaire ». Cette immunité vise les cellules infectées par des agents pathogènes (virus, bactéries, parasites), les cellules cancéreuses ou les cellules d’un greffon étranger. Elle fait intervenir les lymphocytes T (LT), dont il existe deux catégories : les LT auxiliaires qui activent les LB ou les LT cytotoxiques ou encore des agents de l’immunité non spécifique et les LT cytotoxiques qui détruisent les cellules infectées par des virus ou des parasites intracellulaires. L’immunité cellulaire, assurée par les lymphocytes T, agit contre les micro-organismes intracellulaires.
Immunité collectiveAppelée aussi immunité de groupe ou immunité grégaire. Consiste à laisser le virus se répandre massivement parmi la population d’un pays où d’un territoire afin de développer une immunité collective. Principe selon lequel on peut enrayer la propagation d’une maladie contagieuse dans une population, à partir du moment où la majorité de cette population est immunisée. Le but étant d’éteindre l’épidémie en évitant la création de nouveaux foyers. Pour cela on estime en général, qu’il faut que plus de 75% de la population soit immunisée. Plus les personnes sont infectées par la maladie, plus elles développent des anticorps contre un virus et moins l’épidémie se propage dans la population et plus elle sera protégée d’une nouvelle contagion. Une stratégie risquée dont sont revenus plusieurs pays. Selon les spécialistes, seulement 10 à 15% de la population ont rencontré le virus. Une immunité collective provoquée par une vaccination de la population serait la solution idéale pour stopper l’épidémie.
Immunité croiséeDésigne une immunité acquise lors d'une première infection et qui va protéger plus tard contre un autre agent infectieux - à savoir un virus ou une bactérie. Dans le cas du coronavirus SARS-CoV-2, certaines personnes pourraient en être protégées, ayant été exposées par le passé à d'autres coronavirus, qui causent eux de banals rhumes. Cette immunité croisée, déjà observée pour d’autres maladies, serait donc dans le cas de la Covid-19, obtenue grâce à une contamination par un autre coronavirus. Si un anticorps est spécifique d'un antigène, il est toutefois possible que ces derniers soient proches, on les dit alors "cross-réactifs", grâce à des épitopes ou à une structure similaire. Selon cette hypothèse qui doit encore être vérifiée, 40 à 60% de la population pourraient être immunisés contre le Covid-19 sans même y avoir été exposés. Ainsi, la baisse des contaminations pourrait s'expliquer par le manque de personnes à contaminer. Le Covid-19 n'ayant désormais plus beaucoup de monde à infecter, quelques scientifiques, minoritaires mais de plus en plus nombreux, jugent que l'épidémie toucherait à sa fin. Cette hypothèse a été soulevée par des chercheurs américains dans la revue spécialisée Cell. Une étude suisso-américaine, publiée dans la revue Nature, accrédite également la thèse de l’immunité croisée. Mais cette hypothèse, voulant qu’une infection antérieure à d’autres coronavirus fournisse une protection contre la COVID-19 à certaines personnes, fait néanmoins débat dans la communauté scientifique et médicale.
Immunité humoraleAppelée aussi « immunité à médiation humorale ». Cette immunité est mise en jeu lorsque l’agresseur est d’origine extracellulaire (bactérie, toxine, parasite). Elle fait intervenir les lymphocytes B (LB). Chaque LB reconnaît un antigène moléculaire, les antigènes (Ag) libres existant dans le milieu intérieur (toxines) ou les antigènes (Ag) inclus dans les membranes des bactéries et des virus. Après reconnaissance de la molécule étrangère, le LB se différencie en plasmocyte qui sécrète des anticorps. Les Ac vont se lier aux Ag (formation d’un complexe immun), ce qui va conduire à l’élimination ou à la neutralisation de l’agresseur. L’immunité humorale, assurée par les lymphocytes B, agit contre les micro-organismes extracellulaires.
Immunité innéeCapacité de l'organisme à se protéger face à un agent étranger, appelé antigène, qu'il soit d'origine externe ou interne. La réponse immunitaire innée, agit en ne tenant pas compte du type de maladie qu'elle combat. Elle est mise en jeu et est active immédiatement. Elle correspond à la première ligne de défense de l'organisme vis-à-vis des agents infectieux et pathogènes qui nous entourent : il s'agit de la peau, des muqueuses, des cellules macrophages et neutrophiles.
ImmunodépriméOu immunodépressif. Déficit immunitaire qui se traduit par une insuffisance des moyens de défense naturelle de l’organisme, qui est alors moins résistant aux agents infectieux que sont les bactéries, les virus, les parasites et les champignons. L’inefficacité de la réponse immunitaire chez une personne immunodéprimée se traduit par des infections plus fréquentes, potentiellement plus graves et souvent récidivantes.
InfectiologieSpécialité médicale qui s’intéresse aux maladies causées par des agents infectieux. Spécialité médicale dédiée à la prise en charge et au traitement des infections.
InfectionInvasion d’un organisme vivant par des micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons). L’infection à coronavirus se traduit le plus souvent par des rhumes et des infections respiratoires plus ou moins graves. L’infection est bénigne dans 80% des cas et sévère dans 20% des cas. Les hommes sont plus souvent infectés par le Covid-19 que les femmes pour des raisons qui ne sont pas encore claires.
Infection pulmonaireMaladie infectieuse d’origine virale ou bactérienne qui s’attaque à n’importe quelle partie des poumons. Sous le nom d’infection pulmonaire se cachent de nombreuses maladies telles que la bronchite (bronches), la bronchiolite (bronches des nourrissons), la pneumopathie (zone diffuse du poumon), la pneumonie (lobe pulmonaire), la pleurésie (plèvre), l’abcès pulmonaire, etc. La gravité d’une infection pulmonaire peut être bénigne ou très grave, pouvant engager le pronostic vital. Une très grande majorité des infections pulmonaires est traitée par les antibiotiques.
InoculumTerme utilisé en microbiologie pour désigner la quantité de germes ou de substance inoculée ou à inoculer lors d’une vaccination. Et donc, dans le cas d’une vaccination, l’inoculum est un vaccin. Une substance introduite dans le corps pour produire une immunité à une maladie particulière. Petite quantité de substance contenant des bactéries, des virus ou des micro-organismes qui sont utilisés pour la mise en culture. C’est aussi la quantité appropriée de particules virales ou de micro-organismes qui cause la maladie. Dans le cas du Covid-19, les personnes contaminées sont celles ayant reçu un inoculum viral ou contenant un virus (quantité de virus contractée ou dose infectante) parvenu jusqu’à leur muqueuse nasale ou pharyngée. Un patient en début de maladie de Covid-19, qui tousse sans respect des mesures barrières va émettre l’inoculum le plus fort dans l’environnement. On voit qu’en moyenne 1ml de salive va contenir 1.000.000 de copies de coronavirus la 1e semaine alors que l’on sera à 1000 la 3e semaine. La transmission du SARS-CoV-2 par les aérosols est plausible car le virus peut rester viable et infectieux dans les aérosols pendant des heures et sur les surfaces pendant des jours, selon la quantité d’inoculum excrétée.
InsermInstitut national de la santé et de la recherche médicale. C’est le seul organisme public français dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Grâce à la multidisciplinarité de ses quelque 316 unités et centres de recherche, l’Inserm est à même de développer des recherches sur la plupart des maladies humaines, même les plus rares. L’Inserm est placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère des Solidarités et de la Santé. Son P-DG est Gilles Bloch, depuis 2019. Le siège de l’Inserm se situe à Paris, dans le 13e arrondissement. Les laboratoires et unités de recherche se répartissent sur tout le territoire français. Chaque année depuis 2000, l’Inserm décerne des prix scientifiques dans différents domaines. L’Inserm est pleinement engagé dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dès les débuts de la crise sanitaire, l’Inserm s’est positionné comme un acteur de premier plan dans le monde de la recherche en France et à l’étranger, mobilisant ses nombreux experts sur des sujets liés aussi bien à la recherche fondamentale qu’à la thérapeutique ou à la modélisation de l’épidémie, ou participant également à l’effort de solidarité nationale. Par exemple, l’Inserm est mobilisé avec le CNRS pour réaliser des tests de dépistage du Covid-19, en utilisant la technique dite de RT-PCR, basée sur le matériel génétique.
Institut PasteurC’est une fondation à but non lucratif dont la mission est de contribuer à la prévention et au traitement des maladies, en priorité infectieuses, par la recherche, l’enseignement et des actions de santé publique. Créé en 1887, grâce à une souscription publique internationale, il est ainsi nommé d’après Louis Pasteur, son fondateur et premier directeur qui, en 1885, a mis au point le premier vaccin contre la rage. Cette organisation internationale de recherche biomédicale est basée à Paris, dans le 15e arrondissement. Elle est composée de 133 unités de recherche, et de près de 3000 personnes originaires de 70 pays différents. C’est un réseau mondial de 33 instituts et qui possède 11 départements de recherche. L’Institut Pasteur est dirigé par un conseil d’administration présidé par Christian Vigouroux depuis 2013. Son directeur général est le professeur Stewart Cole depuis janvier 2018. L’Institut Pasteur travaille en ce moment à la fabrication d’un vaccin contre le Covid-19. Les chercheurs sont soumis à une pression rare en raison de l’épidémie de coronavirus. L’Institut Pasteur est mobilisé et c’est une course contre la montre dans un contexte de crise sanitaire. L’équipe du laboratoire de l’innovation vaccinale dirigée par le chercheur Frédéric Tangy prépare un vaccin utilisant la technologie de la rougeole, qui consiste à modifier le vaccin contre la rougeole pour lui faire exprimer en plus des antigènes du Covid-19. Il devrait être mis sur le marché dans plusieurs mois et une première version pourrait être disponible, au mieux, en septembre 2020.
InterféronUn déficit en interférons de type I (alpha, bêta) dans le sang a été trouvé chez les patients Covid-19 grave. Ces protéines de la famille des cytokines sont habituellement produites très rapidement par le système immunitaire en réponse à une infection virale et ont pour effet d'inhiber la réplication du virus dans les cellules infectées. Ce qui laisse à penser que le défaut de production d’interféron-alpha semble donc avoir des conséquences négatives sur le contrôle du virus par le système immunitaire et serait impliqué dans certains cas sévères. Pour autant, des cas graves peuvent intervenir également chez des patients qui produisent bien l’interféron-alpha, mettant à nouveau en exergue le caractère hautement multifactoriel de la pathologie Covid-19.
IntubationGeste médical qui consiste à introduire un tube semi-rigide appelé sonde endotrachéale dans la trachée en passant soit par la bouche (intubation orotrachéale), plus rarement par le nez (intubation nasotrachéale). Ce geste permet d’isoler les voies aériennes supérieures et de ventiler le patient si nécessaire avec de l’oxygène. En plus de la ventilation mécanique, il permet les échanges gazeux et facilite l’aspiration des sécrétions bronchiques. Tout patient en détresse respiratoire aiguë nécessite le recours à la ventilation mécanique invasive. Un patient intubé nécessite une surveillance constante en réanimation ou en soins intensifs.
IsolementMesure prise pour isoler un cas confirmé afin qu’il ne contamine personne. L’isolement strict peut se faire à domicile ou dans une chambre d’hôtel.
JaugeDensité ou nombre de personnes autorisées dans un lieu donné. Capacité d'accueil maximale d'un lieu fermé. Capacité maximale autorisée pour un rassemblement de personnes, qui peut être modulée en période épidémique. Rassemblements ou établissements publics et privés limités à X personnes. Et dire en "demi-jauge ou jauge à 50%" signifie n'accueillir le public, les élèves qu'à 50% de sa capacité maximale ou habituelle. Pour les écoles, c'est accueillir en alternance, la moitié des élèves puis l'autre moitié ou mêlant présentiel et distanciel.
Laboratoire P4Pathogène de classe 4. Laboratoire de haut confinement dédié à l’étude des agents pathogènes de groupe de risque 4. La classification a quatre niveaux de sécurité. Dans le monde ces laboratoires sont également nommés BSL pour biosafety level en anglais. Un laboratoire P4 peut accueillir les micro-organismes les plus dangereux. Il existe au moins une trentaine d’établissements au monde à bénéficier de cette classification. Celui de Wuhan en Chine est classé P4.
LazaretÉtablissement où l'on isole les sujets suspects de contact avec des malades contagieux et où ils subissent éventuellement la quarantaine. Établissement où a lieu le contrôle sanitaire des arrivants d'un pays susceptibles d'être atteints de quelque maladie épidémique. Bâtiment spécialement réservé, dans certains ports, à l'isolement momentané des personnes, des bagages et des marchandises qui viennent des pays infectés ou soupçonnés d'être infectés d'une maladie contagieuse.
LymphocyteCe sont des globules blancs (leucocytes) dont le rôle est la défense immunitaire de l'organisme face aux agressions infectieuses. Les principaux sont les lymphocytes B et les lymphocytes T. Ils sont produits dans la moelle osseuse et circulent dans le sang et les vaisseaux lymphatiques.
Lymphocyte BCellule immunitaire produite dans la moelle osseuse et circulant dans le sang. Leur rôle est de produire les anticorps contre tout agent pathogène. Les lymphocytes B sont des lymphocytes qui jouent un grand rôle dans l’immunité humorale, par opposition à l’immunité cellulaire induite par les lymphocytes T.
Lymphocyte TOn les appelle "lymphocytes T" à cause de leur lieu de maturation dans le Thymus. Ils sont responsables de l'immunité dite cellulaire, car ils ont la capacité de détruire les cellules reconnues comme infectées. Ils représentent environ 80% des lymphocytes. En présence d'une bactérie, d'un virus, d'un champignon ou d'un envahisseur étranger, les lymphocytes T se multiplient et s'associent avec d'autres types de globules blancs pour se débarrasser de la menace. Ils ont aussi la capacité d'indiquer aux lymphocytes B de fabriquer des anticorps qui détruiront les envahisseurs présents dans le sang.
Machine BiPAPC’est un type d’appareil respiratoire ou de ventilateur que certains hôpitaux utilisent pour aider les patients du Covid-19 à respirer. Elles sont couramment utilisées pour des conditions de troubles des systèmes respiratoires et neuromusculaires ou telles que l’apnée obstructive du sommeil et la pneumonie.
Maladie à coronavirusLes coronavirus humains sont fréquents et sont habituellement associés à des maladies bénignes, dont les symptômes sont semblables à ceux d’un rhume. La nouvelle maladie à coronavirus (Covid-19) est causée par un virus entraînant des infections respiratoires allant de légères à graves.
Maladie de KawasakiDu nom du pédiatre japonais qui l’a identifiée il y a plus d’un demi-siècle et appelée aussi syndrome lympho-cutanéo-muqueux fébrile. C’est une maladie inflammatoire systémique aiguë qui touche environ 500 enfants par an et dont on ignore l’origine. Il s’agit d’une inflammation systémique des vaisseaux de la paroi des artères coronaires, appelée vascularite aiguë systémique fébrile, d’origine infectieuse ainsi qu’une susceptibilité génétique. L’hypothèse la plus solide est que la maladie de Kawasaki est provoquée par un agent infectieux produisant des effets cliniques ou une autre hypothèse, plus controversée, dit que cette maladie serait liée à une toxine dite « superantigénique ». Elle atteint l’enfant entre 6 mois et 5 ans et peut entraîner de graves séquelles cardiaques et la mort. Cette maladie est rare chez les nourrissons de moins de trois mois, chez les adolescents et les adultes et les formes graves ne se développent que dans 0,5% des cas. Les pays asiatiques sont les plus touchés et particulièrement le Japon. On soigne la maladie à l’aide d’anticorps (immunoglobines IV), d’acide acétylsalicyclique ou de corticoïdes pour réduire la fièvre et limiter le risque de complications coronariennes. Une vingtaine d’enfants et d’adolescents (entre 2 et 15 ans) en Ile-de-France, quelques cas répertoriés également en province et d’autres signalés dans plusieurs pays ont présenté récemment des symptômes ressemblant à la maladie de Kawasaki, ce syndrome vasculaire dont la cause reste indéterminée. Et ces enfants ont tous été en contact avec le virus SARS-CoV-2. Ces cas ont nécessité une hospitalisation dans un état grave en service de réanimation ou de soins intensifs. Des enfants atteints d’inflammation du muscle cardiaque (myocardite) et qui ont eu besoin d’une aide ventilatoire à cause de cette réaction inflammatoire exagérée. Une réaction qui entraînerait donc une atteinte cardiaque. Les enfants touchés ont présenté d’abord une forte fièvre (plus de 39,5°C) pendant 5 jours au moins, des symptômes digestifs comme des douleurs abdominales ou des diarrhées avec parfois des éruptions cutanées et un syndrome inflammatoire vasculaire assez général avant de développer une défaillance cardiaque et circulatoire. Les tests sanguins démontrent une inflammation importante. Et les échographies cardiaques montrent que ça peut toucher le muscle du cœur. Heureusement les enfants répondent bien aux traitements, aucun n’ayant eu à ce jour de conséquences graves et aucun mort n’ayant été signalé dans les pays concernés. Il est donc possible que des enfants positifs au Covid-19 développent les symptômes de cette maladie, mais sans que l’on soit sûr à 100%.
Maladie infectieuseLes maladies infectieuses regroupent toutes les maladies provoquées par une bactérie, un virus, un parasite ou un champignon. Ces maladies peuvent se transmettre d’une personne à une autre ou de l’animal à l’homme comme c’est le cas des zoonoses et probablement du Covid-19. La maladie du Covid-19 est une maladie infectieuse causée par le coronavirus SARS-CoV-2, appartenant à la très large famille des Coronaviridae. Ces virus sont en constante mutation et évolution. C’est au cours de l’une de ces mutations qu’il est devenu capable d’infecter l’homme, car la maladie semblerait venir d’un animal. Il se transmet surtout par la salive, les gouttelettes (toux, éternuements) et par contacts rapprochés (poignées de mains, embrassades) ainsi que par des surfaces contaminées. Les micro-organismes responsables d’une maladie infectieuse peuvent pénétrer dans l’organisme via les voies respiratoires (nez, bouche). 60% des maladies infectieuses chez l’Homme sont d’origine animale et 75% des maladies émergentes. Beaucoup de maladies infectieuses sont bénignes, mais d’autres peuvent être sévères voire mortelles.
ManuportageInfection véhiculée par les mains. Transmission des germes d’un individu à un autre par l’intermédiaire des mains. D’où la nécessité d’un lavage soigneux des mains.
Masque chirurgicalC’est un équipement de protection individuelle, appelé aussi masque d’hygiène, masque à trois plis ou masque anti-projections. Il est porté par les professionnels de santé durant une intervention chirurgicale ou pour se protéger contre d’éventuelles infections ou contre la pollution atmosphérique. Il est destiné à éviter lors de l’expiration de celui qui le porte, la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive pouvant contenir des agents infectieux transmissibles par voie de gouttelettes ou par voie aérienne. Il n’est pas conçu pour protéger le porteur contre l’inhalation de bactéries ou de particules virales en suspension dans l’air. D’autres types de masques offrent une meilleure protection pour l’utilisateur, comme les masques FFP2. Son efficacité pour contenir la dispersion de gouttelettes lors d’un éternuement est plutôt bonne et il permet de limiter la transmission des virus aéroportés (grippe, coronavirus, etc.) par des personnes infectées. Le port d’un masque chirurgical est l’un des moyens de prévenir ou diminuer la propagation d’une épidémie telle que le Covid-19. Il doit être porté par un patient contagieux, dès les premiers symptômes, pour prévenir la contamination de son entourage et de son environnement. Il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. Dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constitue une addition aux mesures barrières, actuellement en vigueur. Le masque est à usage unique et n’est en aucun cas lavable ou réutilisable. Le masque doit être adapté à la taille du visage et doit être bien positionné. Et il doit être jeté dès qu’il est mouillé ou souillé, dans une poubelle munie d’un couvercle plastique, puis il faut se laver les mains à l’eau et au savon ou se désinfecter avec une solution hydro-alcoolique. En espace ouvert, à l’extérieur, son intérêt est faible et jusqu’à preuve du contraire, il n’est donc pas nécessaire de porter un masque filtrant si vous sortez faire des courses ou pour prendre l’air et que vous respectez la distanciation sociale et que vous ne mettez pas les mains au visage. Mais l’on parle de plus en plus de port généralisé des masques anti-projections surtout pour la période à venir de déconfinement.
Masque de protection FFP2Masque canard destiné aux professionnels de santé. C’est un masque en forme de bec de canard qui est plus élaboré que le masque chirurgical car il est capable de filtrer l’air (il possède un système de filtration). Il est également étanche pour éviter les projections. Ce modèle est recommandé par les autorités pour éviter de propager le virus. Il est obligatoire pour le personnel hospitalier et les malades du Covid-19, mais pas pour le grand public. Il existe deux autres types de masques médicaux : le FFP1 et le FFP3. Ce dernier est le plus étanche et présente une filtration minimum de 98% et un taux de fuite vers l’extérieur de 2%. Le FFP2 affiche lui une filtration minimum de 94% et un taux de fuite vers l’extérieur de 8% contre une filtration minimum de 80% et un taux de fuite de 22% pour le FFP1. Avoir un masque P3 signifie que l’effort de respiration va être très important. FFP est l’abréviation de « Filtering Facepiece » en anglais traduit par « pièce filtrante faciale » en français ». « Masque respiratoire à filtre » étant traduit en anglais par « filtering facepiece respirator (FFR)».
Masque de protection respiratoireC’est un masque de protection individuelle destiné à protéger celui qui le porte à la fois contre l’inhalation de gouttelettes et contre les particules dangereuses et nocives en suspension dans l’air. Certains masques confèrent une protection optimale contre les infections et réduisent les risques de contamination et de propagation des virus, bactéries et champignons. Ils sont efficaces pour bloquer la transmission des coronavirus.
Mesures barrières sanitairesDes mesures et des règles pour se protéger et protéger les autres. Les objectifs de ces mesures sont de limiter la contamination interhumaine et donc de contenir l’épidémie. Des mesures qui relèvent de démarches de type collectif mais aussi correspondre à des actions individuelles comme se laver les mains pendant 20 à 30 secondes au moins, éviter de se toucher le visage, les yeux, le nez, la bouche afin de ne pas transmettre le virus des mains à votre corps, de tousser ou éternuer dans son coude, d’utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, éviter la poignée de mains systématique et de se faire la bise pour se saluer. D’autres mesures étant de se confiner à domicile, de ne pas se rassembler (sauf cas exceptionnels), de respecter une distance de protection sanitaire d’au moins un mètre, de nettoyer des surfaces de contact, de porter le masque, d'aérer tous les jours les espaces clos (logements, locaux).
Mesures d’endiguementMesures de lutte contre la propagation de l’épidémie de coronavirus comme le confinement strict, la distanciation sociale généralisée, l’hygiène individuelle, l’isolement-quarantaine des cas infectés, la fermeture des écoles et des universités, l’interdiction des manifestations publiques, le renforcement des contrôles aux frontières, etc.
Mesures de préventionMesures destinées à prévenir une épidémie. Celles visant essentiellement à diminuer la transmission du virus et à éviter le développement des épidémies.
Micro-organismeAppelé aussi microbe ou germe. C’est un être vivant de taille microscopique, invisible à l’œil nu, tels que les bactéries, les virus, les champignons unicellulaires (levures) et les protistes. Il en existe des milliers d’espèces différentes dans notre environnement. Ils se développent dans des milieux comme l’environnement ou sur un hôte spécifique (animal, végétal), appelés réservoirs. Les micro-organismes jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes.
Ministère des Solidarités et de la SantéMet en œuvre la politique du gouvernement dans les domaines des affaires sociales, de la solidarité et de la cohésion sociale, de la santé publique et de la protection sociale. Il est dirigé par Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé dans le gouvernement d’Édouard Philippe, Premier ministre.
MolnupiravirTraitement anti-Covid par voie orale développé par Merck. Un antiviral, aussi connu sous le nom de MK-4482/EIDD-2801, développé à l’origine pour traiter la grippe et l'hépatite C. Un traitement dont les bénéfices seraient potentiellement triples : stopper la progression vers une forme grave de la maladie, raccourcir la phase infectieuse et donc l’isolement prolongé du patient et mettre fin rapidement à une flambée locale de l’épidémie. S'il était approuvé, il deviendrait le premier médicament oral contre le SARS-CoV-2, et serait donc plus facile à utiliser. Les traitements anti-Covid disponibles en décembre 2021 étant administrés par intraveineuse uniquement. Une source d’espoir dans la lutte contre la Covid-19 chez l’homme.
MorbiditéÉtat d’un individu malade, état de maladie. Ensemble des maladies dont un patient souffre actuellement, ou état de santé. Affections dont il a souffert dans le passé ou antécédents médicaux.
Multiplication des virusLes virus ne peuvent se multiplier qu’à l’intérieur d’une cellule-hôte. Ils utilisent le système producteur d’énergie (ATP), les ARN de transfert et les ribosomes de la cellule ainsi que toutes les petites molécules nécessaires à leur multiplication. Après pénétration dans la cellule, le virus apporte seulement l’information génétique nécessaire à la fabrication des molécules qui le constituent. Il est d’abord répliqué en nouveaux génomes qui sont ensuite transcrits en ARN-messagers, eux-mêmes traduits en protéines de structure. Ces macromolécules s’assemblent pour former des virions (particules virales), qui sont libérés dans le milieu extérieur.
MuqueuseC'est un revêtement tissulaire (fait de cellules) qui tapisse l’intérieur de nombreux organes situés au contact du milieu extérieur : la bouche, le nez, l’œsophage, les intestins, les bronches, le vagin, l’utérus, etc. Ce revêtement est un empilement de cellules qu’on appelle épithélium. Dans cet épithélium se trouvent des cellules spécifiques qui fabriquent du mucus (d’où leur nom). Ce mucus sert à lubrifier et à protéger l’organe qui en est tapissé contre les microbes. Certaines muqueuses ont un rôle supplémentaire : celui d’absorber. C’est le cas de l’intestin dont la muqueuse absorbe tous les composants alimentaires dont l’organisme a besoin, le reste étant rejeté à l’extérieur sous forme de selles. La muqueuse est constituée par : un épithélium, composé d'une ou plusieurs couches de cellules spécialisées, une lame basale, tissu conjonctif dense situé entre l'épithélium et le chorion, et un chorion, tissu conjonctif lâche sous-jacent.
Mutation du virusTous les virus mutent. Ces évolutions correspondent à des changements dans la séquence génétique du virus. À chaque fois que le virus se reproduit, il existe une toute petite chance pour que sa séquence génétique ne soit pas reproduite à l’identique. Quand c’est le cas, on est en présence d’une mutation, que les chercheurs peuvent repérer. La mutation peut aller dans les deux sens, vers plus de virulence ou moins de virulence, plus de contagiosité ou moins de contagiosité. Mais dans l’immense majorité des cas, ces mutations sont totalement inoffensives et n’ont aucune conséquence. Depuis son émergence fin 2019, le SARS-CoV-2 a déjà muté de très nombreuses fois. S'il a muté pour rendre la maladie plus contagieuse ou plus virulente, pour autant il ne rend pas plus malade et n'est pas plus mortel, selon les études publiées à ce jour.
NébulisationC’est la transformation d’une préparation médicamenteuse liquide en aérosol ou l’action de vaporiser, de projeter un liquide médicamenteux en fines gouttelettes à l’aide d’un nébuliseur. La nébulisation favorise l’action locale du médicament tout en réduisant les effets secondaires systémiques. Elle permet par exemple de délivrer un médicament en quelques minutes et d’en déposer des doses élevées dans les poumons. Les pathologies les plus connues prises en charge sont : la broncho-pneumopathie chronique obstructive, l’asthme, la mucoviscidose, les infections pulmonaires, les sinusites chroniques, les otites séromuqueuses, les laryngites, les rhinites allergiques. Les systèmes de nébulisation génèrent des particules de tailles différentes. Les masques FFP2 sont à enfiler en cas de soins avec nébulisation.
Non-vaccinésTrois catégories de non-vaccinés : 1° gens loin de tout, loin de l'information, loin du système de soins, 2° les méfiants revendiquant le libre choix de ne pas se faire vacciner, 3° les personnes indifférentes vis-à-vis du vaccin. Les fréquences de tests positifs, d’entrées hospitalières et de décès sont toujours bien plus élevées parmi les personnes non vaccinées que parmi les personnes vaccinées.
Nouveau coronavirusAppelé ainsi parce qu’il y en a eu d’autres avant lui. Parmi eux, on compte quatre coronavirus humains avec lesquels on cohabite plutôt bien et qui provoquent des rhumes sans gravité particulière. Mais trois coronavirus d’origine animale ont également affecté les humains : le SARS-CoV en 2003, le MERS-CoV de 2013 et le SARS-CoV-2 de 2019 qui contamine la planète entière. Le coronavirus ressemble à une sorte de virus couronné avec ses petits pics.
OchlophobiePeur de la foule. Cette phobie est souvent confondue avec « agoraphobie » qui est aussi une peur de la foule associée à la peur des grands espaces. Lors du déconfinement progressif, il y a le risque d’une autre forme d’épidémie, telle que l’épidémie d’agoraphobie ou d’ochlophobie dans les espaces publics et privés, effets secondaires d’une lutte incertaine contre le Covid-19.
OMSOrganisation Mondiale de la Santé. Agence spécialisée de l’ONU pour la santé publique créée le 7 avril 1948. Elle dépend du Conseil économique et social des Nations unies. 194 États en sont membres. Son siège se situe à Pregny-Chambésy, dans le Canton de Genève, en Suisse et son directeur général est l’Éthiopien, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, élu en juillet 2017. L’OMS travaille en étroite collaboration avec les experts mondiaux, les gouvernements et les partenaires pour élargir rapidement les connaissances scientifiques sur ce nouveau virus, et donner des conseils aux pays et aux individus sur les mesures à prendre pour protéger la santé, contenir la propagation du Covid-19 et appeler à la vigilance et la solidarité.
Orage cytokiniqueAppelé aussi tempête cytokinique ou choc cytokinique. C’est un phénomène hyper-inflammatoire et généralisé en réponse à une infection. Une sorte de sur-réaction à la réponse immunitaire. Face à la virulence très forte d’un virus sur certains organismes, le corps peut s’emballer et se mettre à produire beaucoup plus de cytokines que nécessaire. Les cytokines sont des substances naturellement produites par les cellules du système immunitaire pour favoriser la réaction inflammatoire et ainsi défendre le corps agressé. Les molécules qui attirent les cellules immunitaires, ce sont les cytokines. Ce dérèglement immunitaire aggrave l’état de la personne et au bout d’une semaine certains patients se retrouvent avec un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). On a corrélé cet état pathologique avec la détection dans le plasma d’une grande quantité de ces cytokines. Voilà pourquoi on appelle cela un orage cytokinique. Ces molécules sont sécrétées en trop grande quantité. Cet emballement peut devenir mortel chez certains individus au point de détruire les tissus et les organes comme le cœur, le rein. Au lieu de protéger le corps contre l’infection, il se retourne contre lui-même. Des patients souffrant de formes sévères de Covid-19 (SDRA, pneumonie) sont sujets d’un syndrome de choc cytokinique.
Origine du coronavirusLa majorité des épidémies sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies produites par la transmission d’un agent pathogène entre animaux et humains. L’émergence de ces maladies infectieuses correspond à notre emprise grandissante sur les milieux naturels. On déforeste, on met en contact des animaux sauvages chassés de leur habitat naturel avec des élevages domestiques dans des écosystèmes déséquilibrés, proches de zones périurbaines. On offre ainsi à des agents infectieux des nouvelles chaînes de transmission et de recompositions possibles. Et c’est ainsi que des épidémies de coronavirus ont émergé, les humains contractant le virus après une exposition directe aux civettes palmistes masquées (SRAS-syndrome respiratoire aigu sévère) et aux chameaux (MERS-syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Dans cette hypothèse, les scientifiques incriminent les chauves-souris comme réservoir le plus probable pour le SARS-CoV-2. Cette origine animale de l’épidémie du Covid-19 semble attestée au vu de ses particularités très proches des coronavirus de chauves-souris et de séquences d’un coronavirus déjà connu chez le pangolin. Ce petit mammifère à écailles aurait pu servir d’hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme. Une thèse, aujourd’hui défendue par les experts et l’OMS, explique que ce virus présent chez les chauves-souris aurait muté pour être transmis à une espèce animale. Cette espèce animale (le pangolin) aurait ensuite, elle-même, transmis le Covid-19 à l’homme. Depuis le début de l’épidémie, les autorités chinoises évoquent ainsi un marché de plein air de Wuhan, où sont vendus des animaux exotiques vivants. C’est là qu’aurait été infecté le mystérieux « patient zéro » du Covid-19. Et les chercheurs s’accordent largement à dire que cela vient des animaux et que le coronavirus n’est pas une création humaine. Apparu fin 2019 à Wuhan, ville de la province du Hubei en Chine, ce type de coronavirus s’est rapidement propagé au point d’avoir contaminé plus de 2 millions des personnes dans le monde et provoqué le confinement de plus de la moitié de la population de la planète. Une autre hypothèse fait débat selon laquelle le coronavirus serait sorti d’un laboratoire de virologie de Wuhan, ville où a éclos la pandémie. La création d’un tel virus aussi grand semble peu probable et rien n’indique que le virus qui sévit dans le monde a été conçu scientifiquement ou fabriqué en laboratoire à partir du virus du SIDA. Le coronavirus, responsable du Covid-19, provient d’un processus naturel et les caractéristiques selon les chercheurs excluent la manipulation en laboratoire comme une origine potentielle pour le SARS-CoV-2. Une origine accidentelle ou une erreur humaine sont évoquées aussi. Il suffit qu’un chercheur de ce laboratoire de Wuhan renverse un flacon. Un aérosol se forme et il est infecté sans s’en rendre compte. Lorsqu’il quitte le laboratoire en fin de journée, il contamine sa famille et tous ceux qu’il croise. Des raisons de mauvais protocoles de sécurité entourant ce laboratoire, qui étudiait les coronavirus chez les chauves-souris, ne sont pas exclure également. Et selon ces récentes hypothèses le fameux « patient zéro » de Covid-19 pourrait être un employé de cet institut de virologie, accidentellement contaminé. Une enquête américaine est en cours afin de trouver la source présumée du Covid-19 et pour savoir si ce virus a pu s’échapper ou fuiter du laboratoire de recherche chinois de Wuhan, appelé laboratoire P4.
PandémieDiffusion d’une maladie ou d’une épidémie de grande ampleur à l’échelle mondiale, sur plus d’un continent avec un nombre de décès important. La pandémie de maladie infectieuse à coronavirus de 2019-2020 (Covid-19) toucherait quelque 200 pays et territoires et aurait fait au moins 200.000 morts dans le monde pour plus de 2,5 millions de cas recensés au mois d’avril 2020. Le nombre de personnes décédées à cause du coronavirus (Covid-19) dans le monde au 16 décembre 2021, sur un total de plus de 250 millions d'infections liées au virus, 5,3 millions sont à ce jour décédées, dont plus de 115.000 en France. Avec plus de 790.000 morts, ce sont les États-Unis qui dénombrent le plus de victimes. La pandémie du coronavirus SAS-CoV-2, c’est donc la présence du Covid-19 sur l’ensemble de la planète.
PangolinÉgalement appelés fourmiliers écailleux. Mammifère insectivore édenté, au corps recouvert d'écailles cornées et imbriquées. Ils vivent dans les régions tropicales et équatoriales d'Afrique et d'Asie du Sud-Est, capturant fourmis et termites, dont il se nourrissent avec leur longue langue imprégnée d'une substance gluante. En tout, il existe huit espèces de pangolins : quatre vivent en Asie et quatre en Afrique. Le territoire du pangolin s’étend du Sénégal aux Philippines en passant par l’Inde, la Chine, ou encore l’Afrique du Sud. Il fouille les termitières, les excréments d'éléphant, les feuilles à terre, les bases de troncs, l'herbe et les buissons à la recherche de ses proies. Il est recouvert d'écailles mêlées de poils épars qui se superposent à la façon de tuiles, depuis le dessus de la tête jusqu'à l'extrémité de la queue, sur les flancs et les pattes. Selon les espèces, le corps, brunâtre et allongé, mesure entre 30 et 80 cm de long et il peut atteindre jusqu'à 1,50 m pour le pangolin géant. La plupart des espèces de pangolins sont nocturnes. Ils sont très craintifs et se roulent en boule dès qu’il se sentent menacés ou pour dormir. Ils utilisent leur odorat très développé pour trouver leur nourriture. Les espèces terrestres creusent des galeries qui peuvent mesurer plusieurs mètres de long, jusqu'à une profondeur de 3,5 m. Les pangolins sont tous menacés par la déforestation galopante, mais également par la chasse. Ce sont les mammifères les plus traqués et braconnés au monde. Les animaux sont prisés en tant que viande de brousse en Afrique, tandis que la viande est considérée comme un mets délicat en Chine et au Vietnam notamment. Dans l'ensemble de l'Asie, leurs écailles sont utilisées en médecine traditionnelle, car elles auraient des vertus thérapeutiques, selon certaines médecines traditionnelles d’Asie du Sud-Est, contre le cancer, l’impuissance ou l’acné. Malgré que les diverses espèces soient aujourd’hui protégées, des centaines de milliers de pangolins sont capturés en Asie du Sud-Est et en Afrique pour la consommation chinoise. Le trafic de pangolins dépasse probablement le million d’individus par an. On estime ainsi qu’entre 400.000 et 2,7 millions de pangolins sont chassés chaque année dans les forêts d'Afrique centrale. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, tous les regards sont braqués sur la ville de Wuhan en Chine et son marché d’animaux vivants, d’où semble être partie la pandémie de Covid-19. Il semble avéré que pour le SARS-CoV-2, le "réservoir", c’est-à-dire l’animal qui héberge le virus, soit bien une chauve-souris. Mais on ignore encore précisément de quelle espèce. Quant au pangolin, il pourrait être "l’hôte intermédiaire", autrement dit le deuxième maillon de la chaîne de contamination, qui permet au virus d’évoluer afin de parvenir à infecter l’espèce humaine. Mais là encore, ce n’est qu’une hypothèse et en réalité, les chercheurs n’ont pas encore identifié avec certitude l’animal qui joue ce rôle. Des équipes chinoises ont publié des études sur les virus d’une soixantaine de pangolins saisis par les douanes, au tout début de la contamination. Et ils ont découvert un taux de prévalence de plus de 40%. C’est-à-dire que 4 pangolins sur 10 présentent un virus de type SARS-CoV-2. Ce qui est énorme et totalement inattendu. Cela veut dire que si vous prélevez un pangolin sur un marché, il y a presque une chance sur deux pour qu’il soit infecté par un virus de type SARS-CoV-2. Par conséquent, le pangolin, cette espèce de fourmilier, pourrait être le chaînon manquant de la transmission de la chauve-souris à l’Homme. Il n’en demeure pas moins qu’on n’est toujours pas certains que le pangolin soit l’hôte intermédiaire qui a provoqué l’actuelle épidémie de Covid-19. Dans tous les cas, le trafic et la consommation d'animaux exotiques comme le pangolin favorisent l'émergence de zoonoses et leur présence dans les marchés devrait être prohibée. Depuis le 28 septembre 2016, le pangolin africain est classé par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacés d’extinction) dans les espèces menacées d’extinction. Les espèces asiatiques sont quant à elles « en danger critique d’extinction ».
Pass sanitaire Document au format papier ou numérique (via l’application TousAntiCovid), attestant que son porteur dispose d'un schéma vaccinal complet, la preuve d'un test négatif RT-PCR, antigénique ou un autotest réalisé sous la supervision d'un professionnel de santé de moins de 72h maximum, le résultat d'un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement du Covid, datant d'au moins 11 jours et de moins de 6 mois permettant d'indiquer un risque limité de réinfection au Covid-19. Pour résumer, ce passeport sanitaire permet de justifier d'une vaccination contre le Covid-19, d'un test négatif ou d'une immunité à la suite d'une infection. Doté d'un QR code individuel, il est contenu dans un smartphone ou sur un document papier. L’objectif est de limiter les risques de diffusion épidémique, de minimiser la probabilité de contamination dans des situations à risque, et donc la pression sur le système de soins, tout en permettant de maintenir ouvertes certaines activités ou lieux en complément des protocoles sanitaires propres à chaque secteur.
Passeport vaccinalAppelé aussi certificat de vaccination, est un document qui atteste qu'une personne a bien reçu les doses ou injections nécessaires du vaccin anti-Covid-19, c’est-à-dire une vaccination complète contre la Covid-19. Ce document officiel permet de voyager à l'étranger sans test pendant la pandémie de coronavirus. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2021. Le passeport vaccinal est utile pour accéder à certains lieux publics ou événements rassemblant du public tels que musées, concerts, restaurants, activités culturelles, sportives, etc. Le passeport vaccinal est disponible en version numérique ou document à imprimer et harmonisé à l'échelle européenne. Un QR code précise que la personne a été vaccinée contre la Covid-19. En revanche, le passeport vaccinal ne fait pas état des tests négatifs ou des certificats de rétablissement au Covid. Ce n'est donc pas la même chose qu'un pass sanitaire.
Patient asymptomatiquePatient qui ne développe pas de symptôme. Patient qui a zéro symptôme.
Patient cas confirméPatient, symptomatique ou non, avec un prélèvement biologique confirmant la présence de SARS-CoV-2.
Patient cas possiblePatient présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë avec de la fièvre et ayant voyagé ou séjourné dans une zone d’exposition à risque.
Patient paucisymptomatiquePatient ne présentant que très peu de symptômes.
Patient sourcePatient porteur du virus ayant contaminé une ou plusieurs autres personnes.
Patient symptomatiquePatient présentant des symptômes évocateurs ou des signes de Covid-19.
Patient zéroInitialement le patient zéro est la première personne à avoir été contaminée par un virus ou un agent pathogène. Cette expression désigne la personne à l’origine de l’arrivée du virus sur un territoire. Patient zéro en Chine, patient zéro en France, patient zéro du Covid-19, etc.
PaucisymptomatiqueSe dit d’une affection ou d’une maladie dont les symptômes sont peu nombreux, discrets, pas visibles ou pas mesurables. Qui présente très peu de symptômes ou qui passe inaperçu.
Période d’incubationIl s’agit de la période entre l’entrée du virus dans l’organisme (contamination) et l’apparition des premiers symptômes (fièvre, toux, difficulté à respirer, etc.). Dans le cas du coronavirus, la durée moyenne d’incubation est de 4-5 jours avec une durée maximale de 14 jours. La plupart des cas de personnes exprimant la maladie se produisant environ 4 à 5 jours après l’exposition. Elle pourrait toutefois varier, car des périodes d’incubation allant jusqu’à 27 jours ont été observées. Une personne peut être contagieuse et porteuse du virus pendant la période d’incubation avant l’apparition des premiers symptômes.
Personne asymptomatiqueOn parle aussi de porteur sain ou silencieux. Le porteur sain a son organisme infecté par un agent infectieux, mais il ne présente pas de signes cliniques de cette infection (fièvre, difficultés respiratoires, toux). Certes il ne présente pas de symptômes et n’en aura jamais, mais il reste contagieux. Il peut sans le savoir transmettre l’agent infectieux aux personnes qu’il côtoie, notamment par diffusion directe de ses sécrétions orales et nasales. Toutefois un porteur asymptomatique serait moins contagieux qu’une personne qui présente des symptômes, puisqu’il ne tousse ni n’éternue pas. C’est le cas de beaucoup d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes atteints par le Covid-19.
Personne contactPersonne ayant été en contact avec un « patient cas confirmé » avec différents niveaux de risques (négligeable, faible et modéré, élevé). Personne qui a été en contact avec un cas de Covid-19/avec une personne testée positive au coronavirus.
Personne immunodépriméeSe dit d’une personne dont les défenses immunitaires sont affaiblies et est exposée aux risques d’infections plus ou moins sévères. Ces personnes ont une susceptibilité élevée aux infections.
Personnes célèbres ayant contracté le Covid-19Le président américain Donald Trump a annoncé sur Twitter, dans la nuit de jeudi à vendredi 1-2 octobre 2020, qu'il avait été testé positif au Covid-19, tout comme sa femme Melania, et qu'il se mettait en quarantaine. Il a été hospitalisé vendredi soir 2 octobre de façon préventive à l'hôpital militaire Walter Reed à Bethesda, en banlieue de Washington.
Le créateur japonais Kenzo Takada est décédé le dimanche 4 octobre 2020 des suites du Covid-19, à l'âge de 81 ans, à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine.
Pic de l’épidémieOu « pic épidémique » ou « point d’inflexion de l’épidémie ». Moment où le nombre de contaminations régresse d’un jour sur l’autre, et donc la courbe s’infléchit. C’est quand le nombre de cas de coronavirus redescend et que la courbe de progression (du virus) se réduit. Le terme pic sous-entend une décroissance rapide. Et plus le confinement est efficace, plus le pic arrive tôt. Appelé parfois pic du taux de mortalité, annonciateur d’un reflux ou d’une décrue de la contagion.
Plateau épidémiqueIl s’agit d’une lente décrue qui peut prendre la forme d’un plateau. Le plateau serait un pic épidémique un peu raboté ou aplati par le confinement. C’est la phase où le nombre de personnes contaminées ou le nombre de cas de coronavirus stagne, se stabilise avant de diminuer. Pour qu’un plateau apparaisse il faudrait que le nombre moyen de personnes infectées par un malade, autrement dit la contagiosité, appelée Ro, reste très proche de 1 pendant plusieurs jours. Cela signifierait qu’une personne en contamine une seule autre.
Polémiques autour du coronavirusDe nombreuses divergences entre chercheurs et aussi entre spécialistes et hommes politiques sont apparues en pleine pandémie de Covid-19. On retiendra la polémique autour de la chloroquine, plébiscitée par le Professeur Didier Raoult, dans le traitement du Covid-19. Celle autour de la prometteuse étude sur le tocilizumab, dont les résultats des essais menés dans les hôpitaux de Paris (AP-HP) avaient été présentés comme positifs contre le Covid-19, ce qui a conduit à une démission collective du comité de surveillance de l’essai. La polémique autour d’un futur vaccin contre le Covid-19, que le géant pharmaceutique français Sanofi veut livrer en priorité aux États-Unis. La polémique encore autour du remède miracle Covid-Organics (tisane à base d’artemisia) de Madagascar, lancé le 20 avril 2020 par le président malgache Andry Rajoelina. La polémique autour du président Trump, qui suggère une injection de désinfectant ou des UV contre le Covid-19. Ou qui avait annoncé le recours à la chloroquine comme possible traitement du Covid-19 aux États-Unis et qui le 18 mai 2020 a dit, lors d’un surprenant échange avec des journalistes, prendre à titre préventif un comprimé par jour d’hydroxychloroquine, depuis une semaine et demie. Enfin, on se souvient de polémiques en France sur la gestion de la lutte contre le coronavirus, le respect des gestes barrières, autour du manque de masques, de tests de dépistage et de respirateurs, autour de l’immunisation, autour de l'origine du coronavirus, autour de la réouverture annoncée des écoles, autour de l’application Stop Covid de traçage numérique, autour du recensement des décès dus au Covid-19 et autour des EHPAD. Mais l'heure ne devrait-elle pas être à la solidarité et non à la polémique ?
Pooling (technique du)Technique qui consiste à tester un mélange d’échantillons; technique de mise en commun ou de groupage des échantillons afin de pouvoir tester plus de monde en même temps. Cela consiste à mélanger les prélèvements de plusieurs personnes (entre 5 et 30 personnes) pour n’en faire qu’un. Si le résultat est négatif, cela veut dire que le groupe est négatif, et si le résultat est positif, à ce moment-là, il faut tester individuellement pour savoir quelles personnes sont porteuses du virus. Il s’agit donc d’un dépistage de masse en une seule fois et on investigue au cas par cas, uniquement si le mélange est positif. Ceci permettant de réduire le nombre de tests à faire et de traiter beaucoup plus rapidement la grande majorité des cas négatifs.
Porteurs asymptomatiquesCeux qui ne présentent aucun signe clinique de la maladie et ne sont pas dépistés en France. Patient identifié positif par les tests et resté sans symptôme ou qui ne développe pas de symptôme.
Porteurs paucisymptomatiquesPorteurs ne présentant que très peu de symptômes.
Porteurs sainsCeux qui ont le Covid-19 et qui manifestent peu ou pas de symptômes.
Porteurs symptomatiquesCas de patient qui développent des symptômes ou présentent des symptômes évocateurs du Covid-19.
Prélèvement nasopharyngéConsiste à introduire l'écouvillon dans la narine jusqu'au nasopharynx et récupérer autant de cellules que possible par légère rotation de l'écouvillon. Sur ce prélèvement, on peut effectuer une technique de révélation par PCR ou par test antigénique rapide. La détection du génome du virus SARS-CoV-2 par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé reste le test de référence pour le diagnostic et le dépistage de l'infection à SARS-CoV-2, compte tenu de son efficacité en termes de sensibilité et de spécificité. La qualité de ce prélèvement virologique pour la recherche de SARS-CoV-2 conditionne très fortement la fiabilité du résultat de l'examen biologique. Toutefois, ce prélèvement est désagréable et certains patients peuvent le refuser ou ne pas être en capacité de le faire.
Prélèvement oropharyngéConsiste à introduire l'écouvillon par la bouche, jusqu'à l'arrière-gorge (oropharynx). Il est de qualité inférieure au prélèvement nasopharyngé et peut être considéré comme parfois désagréable (réflexe nauséeux, toux). Sur ce prélèvement, on peut effectuer une technique de révélation par PCR ou par test antigénique rapide.
Prélèvement salivaireIl s'agit d'un prélèvement où les quantités de virus sont faibles. Il est réservé aux patients avec symptômes ou personnes-contacts, lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible, chez les personnes asymptomatiques lors de dépistages ciblés comme en milieu scolaire, chez les enfants entre 3 et 11 ans. Seule la technique PCR est possible sur le prélèvement salivaire compte tenu de la charge virale faible.
Principes actifsDésigne une substance qui possède des propriétés thérapeutiques ou bien une molécule qui dans un médicament possède un effet thérapeutique. Un principe actif peut être un ensemble de composés chimiques ou une substance naturelle végétale, minérale ou animale. On trouve des principes actifs dans certaines plantes et surtout dans les médicaments. Mais ils ne représentent qu’un faible pourcentage de la composition des médicaments, face au poids des ingrédients inertes que l’on nomme excipients (un excipient est une substance dans un médicament, autre que la substance active, destinée à apporter une consistance, un goût, une couleur à un médicament, en évitant toute interaction avec le principe actif). Les principes actifs sont donc utilisés dans la fabrication des médicaments. Ils sont biologiquement actifs et sont destinés au traitement des maladies. La plupart des principes actifs sont fabriqués en Asie et notamment en Chine et en Inde.
Profil des patients contaminésC’est surtout les hommes qui sont infectés à hauteur de 59,1% contre 40,9% de femmes. En réanimation les patients sont à 74% des hommes et 26% des femmes. Le Covid-19 tue davantage les plus vieux. L’âge du patient moyen décédé à l’hôpital étant de 80,5 ans. Selon les chiffres publiés, 90% de ces patients avaient alors plus de 65 ans et 9% entre 45 et 64 ans. En réanimation 57% des malades sont âgés de 65 ans et plus, 33% ont entre 45 et 64 ans et 7% entre 15 et 44 ans. L’immense majorité des patients morts à l’hôpital du Covid-19 présentaient une autre pathologie, soit 90% d’entre eux. 51% avaient une maladie cardiaque, 37% souffraient de diabète et 24% d’une maladie pulmonaire. 83% des malades du Covid-19 admis en réanimation sont en surpoids ou obèses, avec souvent une hypertension artérielle et un diabète associé. En France, l’obésité concerne 15% de la population.
Profils à risquesPersonnes vulnérables âgées de plus de 80 ans, les plus fragiles comme les sujets atteints de maladies cardiovasculaires, d’insuffisance rénale chronique, les diabétiques et les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques, d’hypertension artérielle ou en surpoids et plus généralement ceux atteints de comorbidités.
Propagation communautaireLa propagation dans la communauté fait référence à des personnes au même endroit contractant le virus sans enchaînement évident d’événements. Le SARS-CoV-2 est très contagieux et se propage par des gouttelettes infectées (toux, éternuements, expectorations, salive) et des objets contaminés comme une poignée de porte ou d’autres sources communes. La propagation de personne à personne signifie que vous pouvez retracer comment la maladie est passée d’une personne à l’autre par contact direct, comme s’embrasser ou se serrer la main.
Propagation du virusDes mesures sanitaires sont prises par tous les gouvernements pour limiter la propagation du virus. Les gestes barrières, le confinement, le port du masque, les campagnes de tests sont toutes de nature à freiner la propagation du virus.
Protections des soignantsTenues de protection comme des gants à usage unique, des masques médicaux (masque chirurgical ou FFP2), des combinaisons et blouses jetables, des blouses type bloc opératoire à usage unique, des surblouses à manches longue et à usage unique, des surchaussures, des charlottes et calots couvrants, des tabliers jetables, des lunettes ou visières, des mouchoirs à usage unique.
Protéine SpikeAppelée aussi protéine S. Cette protéine est la clé qui permet au nouveau coronavirus SARS-CoV-2 de pénétrer dans nos cellules. C'est celle qui sert au virus à infecter les cellules. De plus, elle est la cible d’anticorps produits par l’organisme après infection, et celle de vaccins actuellement en développement. Cette protéine S joue un rôle clé dans l’infection virale. C’est elle qui permet au coronavirus de se fixer, via un domaine de liaison (RBD), à un récepteur membranaire présent à la surface des cellules cibles. Ce récepteur est désigné sous le nom de ACE2. En fait la protéine virale S est la clé qui s’adapte à la serrure ACE2, présente sur les cellules hôtes. Après liaison au récepteur cellulaire ACE2, la protéine S intervient dans la fusion de l’enveloppe virale avec la membrane cellulaire, permettant ainsi au virus d’entrer dans la cellule hôte, d’y introduire son matériel génétique, pour s’y reproduire par la suite.
Protocole RobertRobert pour « robust and privacy-preserving proximity tracing ». Projet piloté en France par des chercheurs de l’Institut national de recherches en sciences et technologies du numérique (Inria). Application numérique anti-coronavirus destinée à limiter la diffusion du virus en identifiant les chaînes de transmission. L’idée serait de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, afin qu’elles se fassent tester elles-mêmes, et si besoin qu’elles soient prises en charge très tôt ou bien qu’elles se confinent. Application basée sur une installation volontaire par les utilisateurs de smartphones et qui serait basée sur la communication Bluetooth, qui permet de conserver l’anonymat et qui permet aussi l’échange de données à très courte distance, sans géolocalisation. Un tracking de la population pourrait ainsi éviter que le déconfinement ne soit synonyme de deuxième vague de l’épidémie en empêchant notamment les nouveaux foyers de pulluler à la fin du confinement. Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’une enregistre les références de l’autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique.
Protocole sanitaireRègles ou mesures mises en place conciliant l'activité économique, culturelle, scolaire, sportive, etc. avec la protection sanitaire de la population face à l’épidémie de la Covid-19.
QuarantaineAnciennement utilisé pour isolement ou confinement pendant 40 jours. Autrefois des personnes suspectées d’avoir la peste étaient mises en quarantaine. Pour le Covid-19, il faut plutôt parler de « quatorzaine » en rapport avec la durée d’incubation du virus dans l’organisme pouvant aller jusqu’à 14 jours. Par conséquent ce terme est employé abusivement car il n’y a pas de vraie quarantaine, mais des mesures de confinement et d’isolement.
QuatorzaineNéologisme calqué sur le mot « quarantaine ». Confinement pendant 14 jours à domicile ou dans un lieu dédié. Pour le Covid-19, la période d’incubation, c’est-à-dire le temps entre l’infection/contamination et l’apparition ou le développement des symptômes est estimé entre 1 et 14 jours par l’OMS. Ce qui conduit à fixer à 14 jours la période d’isolement pour les cas suspects.
RandomisationRépartition au hasard, par tirage au sort ou aléatoire. Procédé utilisant le hasard appliqué aux essais thérapeutiques dans les essais/études cliniques ou utilisé en expérimentation pour former des groupes, supposés comparables, de sujets. L’attribution aux patients consentants des traitements à l’étude, à la recherche ou dans un essai clinique se fait par tirage au sort. Elle a pour but de garantir la répartition équilibrée entre les groupes de patients ou variables susceptibles d’interférer (biais) avec la mesure ou l’analyse des résultats de l’essai. La randomisation est utilisée dans la méthodologie des essais cliniques et elle permet de constituer des groupes de patients aussi comparables que possible ou qui puissent être statistiquement comparés.
RéanimationEnviron 20% des cas de Covid-19 sont des formes graves qui nécessitent une hospitalisation en service de réanimation. Plus l’âge augmente et plus le risque est grand. 55% des personnes en réanimation ont plus de 50 ans, avec des attentes respiratoires, intubés et ventilés, et placés sur le ventre seize heures par jour. Les malades dont le pronostic vital est engagé sont plongés dans un coma artificiel et sous assistance respiratoire, pour leur permettre d’être oxygénés le temps de leur traitement. Dans le cas du Covid-19, c’est une réanimation particulièrement lourde.
Recombinaison entre deux virusLes scientifiques ont révélé qu’un virus encore plus proche (99%) du SARS-CoV-2 avait été identifié chez le pangolin. Le virus isolé chez le pangolin représente 99% d’identité avec le SARS-CoV-2 si l’on compare les 74 acides aminés d’une région particulière de la protéine S. Ainsi, le coronavirus isolé chez le pangolin peut entrer dans les cellules humaines. Le virus SARS-CoV-2 est donc issu d’une recombinaison entre deux virus différents : l’un proche de celui de la chauve-souris et l’autre du pangolin. Et pour qu’une recombinaison se produise, les deux virus divergents doivent avoir infecté le même organisme de façon concomitante.
RecontaminationIl est probable que chez toutes les personnes qui ont été infectées, l’immunité dure de 3 à 6 mois. Si la pandémie dure plus longtemps, on ne peut donc pas exclure des cas de recontamination. Selon une étude chinoise, certains patients pourtant contaminés au Covid-19 ne produiraient pas d’anticorps séro-neutralisants. En Chine, des cas de personnes positives au Covid-19, plusieurs semaines après leur guérison ont été rapportés. En France on commence à voir des personnes guéries qui une ou deux semaines après redémarrent des symptômes. Mais il est impossible de savoir si ces personnes ont été contaminées une 2e fois par le virus (ce qui signifierait qu’elles n’avaient pas développé d’immunité) ou bien si la charge virale n’avait pas été totalement éradiquée.
Réinfection au Covid-19En Corée du Sud, plusieurs patients ont à nouveau été testés positifs au Covid-19, après l’avoir contracté une première fois et en avoir été guéris. Finalement les résultats de ces seconds tests effectués n’auraient été en réalité que de « faux positifs », selon l’OMS. Ces résultats auraient été obtenus à cause de fragments d’ARN ou de cellules mortes présentes dans les poumons des patients durant le processus de guérison. Il semble que ces patients expulsent du matériel viral ayant persisté dans les poumons dans le cadre de la phase de rétablissement. Il ne s’agirait donc pas d’une deuxième infection, mais d’une persistance de débris viraux en cours d’expulsion, et ce n’est pas le virus qui s’est réactivé. Contrairement à ce qu’ont un moment redouté les experts, il n’y a pas eu de cas de réinfection de malades en Corée du Sud. L’étude approfondie des différents cas en question indique qu’on ne peut être infecté deux fois de suite. Cela fait partie du processus de récupération. Et après examen, les fragments de l’ARN viral, trouvés chez les patients sortis de l’hôpital, ne se sont pas avérés contagieux.
RemdesivirMédicament expérimental, développé par le laboratoire américain Gilead Sciences et utilisé pour traiter le Covid-19. C’est un antiviral de la famille des analogues nucléotidiques. Il vient bloquer une enzyme du virus, l’ARN polymérase du virus, ce qui pourrait conduire à empêcher le virus de se répliquer ou de se multiplier dans les cellules. Développé au départ contre le virus Ebola, il a une activité à large spectre contre les membres de plusieurs familles de virus dont les coronavirus (SRAS-CoV et MERS-CoV). De nombreux essais cliniques sont en cours pour des milliers de patients atteints de Covid-19 à travers le monde et il est notamment administré pour un usage compassionnel aux patients gravement malades, infectés par le Covid-19. Ce médicament qui a montré des résultats encourageants contre le SARS-CoV-2, suscite beaucoup d’espoir même s’il est encore trop tôt pour confirmer les effets réels ou convaincants.
Réplication viraleLa multiplication d’un virus consiste en l’introduction du génome viral dans une cellule et c’est elle qui va fabriquer de nouveaux virus, selon un procédé de biosynthèse, que l’on appelle réplication. Pour se multiplier un virus n’a que son génome. Il lui faut mettre son génome dans un endroit où combler ses manques et trouver des sources de matière première et d’énergie, des enzymes. Dans la nature, un tel rassemblement n’existe qu’à l’intérieur d’une cellule. La multiplication au sein des cellules est un processus de réplication. La particule virale (virion) se décompose, puis est reconstruite en de multiples exemplaires par l’auto-assemblage des différents composants que la cellule fabrique, sous le contrôle du génome viral. Les virus exploitent les cellules pour se multiplier. Dans le Covid-19, tout indique la présence d’une réplication active du virus dans les voies respiratoires supérieures, la gorge notamment. Le SARS-CoV-2 se réplique jusqu’à 100 fois en 48 heures. Cela complique le traitement, puisque l’on dispose de moins de 48 heures pour administrer des antiviraux capables de limiter la réplication du virus.
Réponse immunitaireLes réponses immunitaires correspondent aux mécanismes de défense de l’organisme qui discriminent le « soi » et le « non-soi ». Pour assurer sa protection le corps humain possède deux types de réponses immunitaires : l’immunité innée et l’immunité adaptative. Concernant le Covid-19, la réponse immunitaire est faible chez certains patients et au contraire très forte chez d’autres qui produisent des anticorps neutralisant le SARS-CoV-2. La capacité d’un anticorps à reconnaître un virus ne signifie pas qu’il est capable de le neutraliser. Certains anticorps bloquent efficacement le virus, d’autres faiblement et certains pas du tout. Des études sont en cours concernant les interactions moléculaires des anticorps avec le virus, mais aussi les propriétés antivirales des anticorps.
Réserve sanitaire ou vivierElle est composée de professionnels de santé volontaires (médecins, infirmiers, ambulanciers, pharmaciens, psychologues, etc.). Ils peuvent être en activité, sans emploi, à la retraite depuis moins de 5 ans, intérimaires ou en formation (étudiants). Ils sont mobilisables à tout moment par le ministère chargé de la Santé et les Agences régionales de santé (ARS). C’est le moyen stratégique de réponse de l’État aux urgences et crises sanitaires exceptionnelles (épidémie). La réserve sanitaire peut intervenir en renfort pour des actions de santé publique/prévention, afin d’éviter les ruptures de prise en charge des patients.
RéservoirUn réservoir se définit par une ou plusieurs espèces animales, peu ou pas sensibles au virus, qui vont naturellement héberger un ou plusieurs virus. De nombreux Betacoronavirus ont été découverts chez les chauves-souris mais aussi chez les hommes. Ainsi les chauves-souris seraient un réservoir naturel du virus SARS-CoV-2, mais qu’il a fallu un hôte intermédiaire pour que le coronavirus passe des chauves-souris aux humains.
Réservoir intermédiaireL’hôte ou le réservoir intermédiaire du SARS-CoV-2 pourrait être le pangolin, petit mammifère à écailles menacé d’extinction. La découverte de plusieurs lignées de coronavirus chez ce mammifère et leur similarité avec le SARS-CoV-2 suggère que les pangolins sont des hôtes intermédiaires possibles pour ce nouveau virus humain. Le virus serait apparu en décembre 2019 sur un marché de plein air de Wuhan (épicentre de l’épidémie) en Chine, où étaient vendus des animaux sauvages destinés à la consommation.
Réservoir naturelLes chauves-souris du genre Rhinolophus sont les plus susceptibles d’être les hôtes ou les réservoirs naturels du SARS-CoV-2. Toutefois, le virus retrouvé chez la chauve-souris ne peut pas se transmettre à l’homme. Le coronavirus SARS-CoV-2 aurait été transmis à l’homme par l’intermédiaire d’un autre animal également porteur d’un coronavirus ayant une forte parenté génétique avec le SARS-CoV-2. Il s’agit probablement du pangolin.
RoTaux de reproduction ou de contagiosité d’un virus, où Ro (Rzéro) est le nombre moyen maximal de personnes qui peuvent être contaminées par un patient malade ou positif au Covid-19, en l’absence de mesures de contrôle. Le Ro du coronavirus serait de 2,5. 1000 personnes vont infecter 2500 personnes. Et cette courbe augmente de façon exponentielle. Quand le Ro tombe en dessous de 1, l’épidémie recule.
SaisonnalitéLa saisonnalité des infections virales est une réalité. Si certains virus sévissent plutôt au printemps et d’autres l’été ou l’automne avec une circulation minimale, les virus respiratoires sont surtout responsables d’infections lors de la saison froide et les meilleures conditions de survie pour les virus sont le froid sec. Sans surprise, dans l’hémisphère nord, la grippe atteint son pic épidémique durant les mois d’hiver. La promiscuité et le confinement dans des lieux pas toujours bien ventilés sont plus importants en période d’hiver. Cela favorise la contamination par voie aérienne. Ensuite parce que les virus se conservent plus longtemps sur les mains et les surfaces inertes lorsque les températures sont plus fraîches et l’environnement pas humide. Par ailleurs le froid altère le fonctionnement du système immunitaire et assèche le mucus de nos voies respiratoires, ce qui permet au virus d’entrer plus facilement dans l’organisme. Autant de conditions qui favorisent la transmission du virus. Alors le SARS-CoV-2 sera-t-il saisonnier comme les autres coronavirus ? Nous ne savons pas encore si le virus se comportera comme les coronavirus saisonniers, même s’il présente des similarités. Selon des spécialistes, il semble très probable que le virus puisse proliférer en toute période de l’année, mais avec des pics plus prononcés en automne et en hiver. Ce qui peut faire craindre le pire pour la fin d’année 2020, une fois le confinement levé. D’après une étude américaine, les conditions estivales pourraient créer un environnement dans lequel la transmission du nouveau coronavirus pourrait être réduite. Il semble que la lumière du soleil (UV) ait un effet puissant pour tuer le virus. Mais cela ne signifie pas que l’agent pathogène soit éliminé entièrement. Le taux de propagation moindre dans l’hémisphère sud, où c’est le début de l’automne avec un temps encore chaud, semble soutenir cette théorie.
Santé publique FranceC’est l’agence nationale de santé publique. Créée en mai 2016 par ordonnance et décret, c’est un établissement public administratif sous tutelle du ministère chargé de la Santé. Elle a pour mission d’améliorer et de protéger efficacement la santé des populations. Une mission qui s’articule autour de trois axes majeurs : anticiper, comprendre, agir. En relation avec les acteurs de terrain qu'elle contribue à animer et coordonner, l'agence produit une expertise scientifique en santé publique indépendante pour la protection et l’amélioration de la santé des populations sur laquelle elle fonde sa démarche de programmation, planifie ses interventions et arbitre ses moyens. Cette connaissance est mise à disposition des autorités compétentes pour éclairer les politiques de santé, préserver et promouvoir la santé. Depuis l’émergence de cette nouvelle maladie de Covid-19, en janvier 2020, tous les agents de Santé publique France sont mobilisés en coordination avec les instances françaises (Ministère des Solidarités et de la Santé, Agences régionales de santé) et internationales (OMS, Centre européen de contrôle et de prévention des maladies). Leur action consiste à surveiller et comprendre la dynamique de cette épidémie, anticiper les différents scénarios et mettre en place des actions pour prévenir et limiter la transmission de ce virus sur le territoire national. La réserve sanitaire est fortement mobilisée depuis le début de l’épidémie. Santé publique France met à disposition, via son observatoire cartographique GEODES, des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 par région, département, sexe et classe d’âge. Les données sont actualisées chaque jour et arrêtées à 14h. Par décret du 18 décembre 2017, publié au Journal officiel le 20 décembre, Marie-Caroline Bonnet-Galzy, conseiller d'État en service extraordinaire depuis juillet 2016, a été nommée à la présidence du Conseil d'administration de Santé publique France.
SARS-CoV-2Acronyme de l’anglais « Severe Acute Respiratory Syndrome CoronaVirus 2 » traduit par « Syndrome Aigu Respiratoire Sévère et CoV pour CoronaVirus ». Le SARS-CoV-2 est le virus ou l’agent responsable de l’épidémie de Covid-19. Il appartient à la famille des coronavirus qui peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme comme un rhume que l’on attrape chaque année et des pathologies plus graves comme le SRAS-CoV ou le MERS-CoV. C’est une famille de virus très grande que l’on retrouve souvent chez les oiseaux, les bovins, les canidés mais aussi chez l’humain. La contamination est d’origine animale. Il pourrait s’agir de la chauve-souris, où il a été détecté un virus très proche. Et le pangolin, un petit mammifère à écailles, menacé d’extinction, prisé en Asie mais aussi en Afrique, lui-même infecté par des chauves-souris, a été identifié comme un possible hôte intermédiaire soupçonné d’avoir transmis le coronavirus à l’homme, selon les hypothèses actuelles. Le virus passe chez l’homme via les sécrétions animales, dans des conditions particulières qui restent à identifier. Selon la thèse la plus probable, des hommes auraient été contaminés après avoir mangé du pangolin, le virus ayant fait son apparition dans un marché de plein air de la ville chinoise de Wuhan, où les animaux sauvages étaient destinés à la consommation humaine. Le SARS-CoV-2 est un filament d’ARN encapsulé qui rentre dans une cellule pour s’y reproduire et en contaminer d’autres. Il vient ensuite coloniser les cellules des voies respiratoires, sa cible privilégiée, au sein desquelles il produit des virions (particules virales infectieuses).
Schéma vaccinal completAvoir un schéma vaccinal complet, c'est lorsque vous avez reçu suffisamment de doses en fonction du vaccin qui vous est injecté et que vous avez patienté le nombre de jours suffisants pour avoir l'immunité la plus maximale possible. En France, il existe plusieurs cas de figures sous lesquels un schéma vaccinal est considéré comme complet.
SédationElle permet au patient de ne pas souffrir et de ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive pendant un laps de temps, par la prise de sédatifs. Les produits de sédation sont le curare, la morphine, le midazolam, le propofol, etc.
SeptaineQuarantaine de 7 jours préconisée aux personnes testées positives au coronavirus et à leurs cas contacts; durée d'isolement ou de confinement de sept jours des personnes testées positives à la Covid-19 et des cas contacts.
Séquelles du coronavirusLe coronavirus peut entraîner différents niveaux de séquelles. Il n’y a pas de séquelles pour les personnes qui ont eu de faibles symptômes. En revanche, chez les patients lourdement atteints, les conséquences seront indélébiles. Les poumons sont les premiers organes affectés. Le tissu pulmonaire peut être fortement endommagé chez les patients sévèrement atteints. Quand l’inflammation se réduit elle laisse des cicatrices sur les poumons et des dégâts qui peuvent détériorer les capacités respiratoires d’un patient dans le futur. Les patients grièvement touchés développent parfois des fibroses pulmonaires.
Séquençage du génome du virusSéquencer l'ADN d'un virus permet de mieux protéger les patients atteints du Covid-19 et éviter que le virus ne se propage. Le génome du SRAS-CoV-2 compte près de 30 000 nucléotides : une série de quatre briques élémentaires représentées par les lettres : A, U, C, G. Le séquençage, c’est lire les 30 000 caractères du génome du virus, représentés par des lettres pour plus de clarté et établir dans quel ordre ces briques sont organisées. C'est avoir la liste ordonnée de 30 000 lettres. Pour séquencer, la réalisation d'un test PCR est nécessaire. En laboratoire, le matériel génétique est ensuite récupéré pour observer les suites de nucléotides. Elles peuvent par la suite être comparées avec les autres séquences déjà répertoriées. Cette technique permet de noter les éventuelles différences, de repérer les variants et de les analyser. L'autre intérêt est de prévoir la structure des protéines du virus dont la protéine S (pour spicule) présente à la surface du virus et qui va s'attacher à nos cellules pour les reconnaître et les infecter. Séquencer les prélèvements des malades est essentiel pour détecter les différents variants du coronavirus, et mieux anticiper l’évolution de l’épidémie. Pour surveiller les modifications du coronavirus susceptibles d'aggraver la pandémie ou de rendre les vaccins moins efficaces, les scientifiques doivent séquencer son génome. Connaître la séquence du génome a d'ailleurs permis un développement rapide des tests de diagnostic et d'autres outils de riposte.
Seuil épidémiqueIncidence d’une maladie à partir de laquelle on peut considérer qu’une épidémie est en cours. L’incidence étant le nombre de nouveaux cas sur une période. Il est variable en fonction de la maladie. Il est calculé pour chaque maladie en nombre de cas pour 100.000 habitants.
Signe cliniqueManifestation d’une maladie constatée par un professionnel de santé, lors de l’examen d’un patient. Les signes cliniques sont des caractéristiques cliniques d’une maladie ou d’un trouble que l’on peut voir, mesurer ou évaluer. Des choses que le patient ne ressent pas nécessairement. Les signes cliniques principaux du Covid-19 sont la fièvre, la toux sèche, la gêne respiratoire. D’autres signes dits secondaires sont une fatigue importante, des douleurs musculaires, des maux de gorge, des crachats, une anosmie (perte de l’odorat), une agueusie (perte de goût).
Signe de gravitéC’est la difficulté respiratoire, qui peut conduire à des complications comme un passage en réanimation voire au décès. C’est seulement à ce moment-là qu’il faut appeler le SAMU-centre 15. Cette forme grave du coronavirus se développe surtout chez les personnes âgées ou fragiles, mais pas uniquement.
Social distancingExpression anglaise signifiant : distanciation sociale, distance sociale, distance physique, distance sanitaire, éloignement social.
Social distancing mesuresExpression anglaise signifiant : mesures d’éloignement social, mesures d’isolement social, mesures barrières, mesures de protection.
Solidarity trialC’est un essai clinique international lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires pour comparer des essais thérapeutiques comme l’effet de traitements non encore testés sur des patients hospitalisés atteints de maladie à coronavirus Covid-19. Les pays qui ont confirmé leur adhésion à l’essai sont l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Bahreïn, le Canada, l’Espagne, la France, l’Iran, la Malaisie, la Norvège, la Roumanie, la Suisse et la Thaïlande. L’essai étudiera l’efficacité des médicaments et des combinaisons de médicaments contre le nouveau coronavirus SARS-CoV-2. L’essai Solidarity comparera quatre options thérapeutiques. Les médicaments choisis sont le remdesivir, la chloroquine et l’hydroxychloroquine ainsi que les combinaisons ritonavir/lopinavir et ritonavir/lopinavir/interféron bêta. Cet essai, pour lequel des personnes sont recrutées dans plusieurs pays, vise à déterminer rapidement si l’un de ces médicaments permet de ralentir la progression de la maladie ou d’améliorer les chances de survie. Cet effort intervient alors qu’aucun médicament n’a encore apporté la preuve de son efficacité face au coronavirus SARS-CoV-2. Selon le directeur général de l’OMS, l’objectif de l’essai est de réduire considérablement le temps nécessaire pour générer des preuves solides sur les médicaments efficaces et d’évaluer des traitements potentiels du Covid-19.
Solution ou gel hydro-alcooliqueDésinfectant pour les mains à base d’alcool (concentration entre 60 et 70%). Ces solutions aseptisantes cutanées sont employées afin d’assurer l’hygiène des mains. Elles s’utilisent sans eau sur des mains sèches et non souillées. Une petite quantité de gel antibactérien et 30 secondes de frictions suffisent pour éliminer les bactéries et avoir les mains propres. Ces solutions ou gels permettent de lutter contre la transmission interhumaine de maladies comme la grippe ou le Covid-19.
StopCovidApplication française de suivi de contacts dans la lutte contre le Covid-19. Application pour Smartphones, qui informerait du contact des utilisateurs avec une personne infectée, et donc risquant de contracter la maladie à leur tour. Outil de traçage numérique destiné à limiter la diffusion du virus et de l’épidémie en identifiant des chaînes de transmission. Programme qui serait utilisé uniquement sur la base du volontariat et de l’anonymat via la technologie de connexion sans fil Bluetooth, et non par la géolocalisation. L’idée serait de prévenir de manière automatique les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, qui ont croisé une personne contaminée, afin qu’elles se fassent tester elles-mêmes, et si besoin qu’elles soient prises en charge très tôt, ou bien qu’elles se confinent. Une manière de lutter contre la propagation du virus et de préparer à un éventuel confinement. Le 27 mai 2020, les députés et les sénateurs se sont prononcés en faveur de cette application de traçage des "cas contacts". Critiquée en raison des risques qu'elle comporte pour la vie privée des Français, elle devrait aider à juguler toute nouvelle flambée de l'épidémie de Coronavirus. Ce dispositif temporaire, qui reste basé sur le volontariat des utilisateurs, devrait pouvoir être téléchargé à partir de juin.
Super spreaderAnglicisme. Peut se traduire par « super-contaminateur » ou « super-propagateur ». Désigne un malade qui contamine un grand nombre d’autres personnes. Un super-propagateur peut transmettre un virus jusqu’à dix ou vingt personnes. Sa charge virale peut monter à des dizaines de milliards de particules infectieuses par millilitres. Dans le cas du Covid-19, on estime qu’un malade atteint contamine en moyenne deux ou trois autres personnes.
SurblouseBlouse jetable portée par le personnel soignant pour se protéger des infections.
SymptomatiqueRelatif aux symptômes d’une affection ou d’une maladie. Qui constitue le symptôme d’une maladie. Qui vise à la guérison ou à la suppression d’un ou plusieurs symptômes.
SymptômeSigne, trouble observable par un patient lui-même ou un médecin qui est la manifestation d’une maladie ou d’un état pathologique et de son évolution. Phénomène provoqué dans l’organisme par une maladie.
Symptômes du virus Covid-19Les principaux symptômes d’infection sont les difficultés respiratoires (essoufflement, souffle court ou dyspnée), la toux sèche, la fièvre supérieure à 38°C, les frissons, la fatigue intense, les douleurs musculaires, les courbatures, les maux de tête, la diarrhée, les vomissements, etc. Une perte du goût (agueusie) ou d’odorat (anosmie) peut également survenir dans quelques cas. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent présenter un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et une pneumonie typique des coronavirus. Mais après la perte de l’odorat ou du goût ou encore l’apparition de troubles digestifs de nouveaux symptômes cutanés, qui seraient liés au Covid-19, sont apparus comme des pseudo-engelures, des irritations aux mains et aux pieds, des rougeurs persistantes parfois un peu gonflées, des lésions d’urticaire passagère. Toutes ces lésions et manifestations cutanées étant douloureuses. Le SARS-CoV-2 affecterait aussi le cerveau et le système nerveux, certains patients ayant souffert de confusion et de convulsions.
SyndromeDésigne un ensemble de symptômes ou de signes qui font penser à une maladie comme le Covid-19 et ses symptômes (toux, difficulté à respirer, fièvre, maux de gorge, maux de tête, douleurs articulaires, courbatures, agueusie, anosmie, etc.).
Syndrome d’allure grippal (SAG)Il se caractérise par l’apparition subite d’une maladie respiratoire accompagnée de fièvre, de toux, de douleurs musculaires, de fatigue, de malaise général et par un ou plusieurs symptômes suivants : mal de gorge, arthralgies, myalgies, prostration ou encore des symptômes gastro-intestinaux. Cela peut persister jusqu’à une semaine, la toux deux semaines et la fatigue quelques jours. Des complications peuvent aussi survenir telles des otites, des sinusites et pneumonies et aussi qui peuvent être graves et potentiellement mortelles.
Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA)Il s’agit d’une affection parfois mortelle caractérisée par l’incapacité des poumons à fournir assez d’oxygène aux organes vitaux du corps. Elle est causée par des lésions de la paroi des capillaires (vaisseaux qui tapissent les alvéoles sanguines) suite à une maladie ou une blessure physique comme la pneumonie ou une grippe sévère. C’est la pathologie la plus grave engendrée par le Covid-19. En résumé, c’est lorsque l’on n’arrive plus à respirer car les poumons sont incapables d’oxygéner correctement le sang et d’éliminer le gaz carbonique que l’on produit. Les signes connus du SDRA sont l’essoufflement ou les doigts/lèvres bleues. Cette affection est soignée par la ventilation mécanique, qui permet aux poumons de respirer artificiellement après avoir cessé de fonctionner. Elle frappe en particulier des personnes âgées de plus de 70 ans, porteuses de fragilités avec des maladies chroniques sous-jacentes. C’est un phénomène réactionnel à l’infection virale, qui aggrave l’état clinique et qui pousse les médecins à plonger les patients dans le coma pour les aider à respirer.
Syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (MIS-C)Très proche de la maladie de Kawasaki, mais les signes cliniques importants sont différents. Ce nouveau syndrome lié au Covid-19 atteint généralement des enfants plus âgés (de 0 à 19 ans), et déclenche des inflammations plus intenses. Les symptômes sont des troubles gastro-intestinaux (douleurs abdominales, nausées ou vomissements, diarrhée), des éruptions cutanées surtout chez les moins de cinq ans, de la fièvre depuis plus de quatre ou cinq jours, de l'hypotension et des dysfonctionnements myocardiques. D'autres symptômes peuvent comprendre l'algie cervicale, les yeux injectés de sang (conjonctivite), et la sensation de fatigue. De 8 à 9 % des enfants ont développé un anévrisme des artères coronaires. Le syndrome apparaît dans un second temps, deux à six semaines après l'infection par le virus SARS-CoV-2. Il affecte principalement les enfants qui étaient en parfaite santé auparavant. La maladie est confirmée comme très rare : 2 cas pour 100 000 personnes de moins de 21 ans. Comme observé par les médecins des deux côtés de l'Atlantique, les enfants noirs, hispaniques ou d'origine indienne sont relativement plus touchés que les enfants blancs. Le mystère demeure sur la cause du syndrome, qui a touché au moins un millier d’enfants dans le monde depuis l'épidémie de Covid-19, et qu'on soupçonne liée à une réponse anormale du système immunitaire.
Système immunitaireSystème complexe constitué d’un réseau de cellules, de tissus, d’organes et de protéines qui servent à défendre l’organisme contre les attaques d’agents infectieux.
Taux d'incidenceIl s'agit du nombre de tests positifs rapportés à la population. Le plus souvent, le taux d'incidence est donné pour 100 000 habitants sur sept jours écoulés. Correspond au nombre de tests virologiques positifs pour 100.000 habitants sur une semaine. Cet indicateur permet d'évaluer le nombre de personnes infectées, mais pas la gravité de leur état.
Taux d’occupation des lits en réanimationNombre de lits occupés en réanimation par des patients atteints de COVID-19 par rapport à la capacité initiale en réanimation avant la pandémie.
Taux de cas graves80% des cas de coronavirus sont sans gravité, 15% sont considérés comme sévères et 5% sont jugés graves. Parmi ces 5%, la moitié a un risque de décès. La très grande majorité des morts (93%) ont plus de 65 ans. 73% des cas graves admis en réanimation sont des hommes. Les enfants sont peu concernés par cette épidémie de Covid-19.
Taux de contaminationSelon les projections publiées le 21 avril 2020 par l’Institut Pasteur, moins de 6% des Français auront été en contact avec le virus au 11 mai, jour de déconfinement. Un niveau insuffisant qui pourrait faire craindre une deuxième vague de contamination, sans mesures sanitaires appropriées sur le long terme. Un taux très éloigné du taux de 60 à 70% à partir duquel on atteindrait l’immunité collective, synonyme de régression de l’épidémie.
Taux de létalitéC’est la proportion de décès liés à une maladie par rapport au nombre de cas atteints par la maladie.
Taux de morbiditéNombre de personnes atteintes par une même maladie rapportée à une population donnée pendant une période donnée. Pourcentage des individus malades dans une population, pendant une période donnée, en général une année, d’une maladie particulière ou de l’ensemble des maladies. Évaluation statistique du nombre de malades dans une population dans un temps donné. Rapport entre le nombre de personnes atteintes par une même maladie et la population totale considérée pour une période donnée (typiquement un an). Cela donne un nombre de cas par habitant, qu'on ramène en général à 1 000, 10 000 ou 100 000 habitants afin de ne pas manipuler de trop petits nombres.
Taux de mortalitéIndice statistique démographique correspondant au nombre de décès rapportés à la population d’un territoire donné en une année. Pourcentage de morts par rapport au nombre d’individus d’une population donnée dans une période donnée.
Taux de positivitéIl s'agit du nombre de tests positifs rapporté à l'ensemble des tests réalisés sur une semaine, et non par rapport au nombre d'habitants. Correspond au nombre de personnes testées positives sur une semaine par rapport au nombre de tests réalisés.
Taux de reproduction du virusVoir Ro précédemment. Ro permet de connaître le nombre moyen de personnes qu’une personne contagieuse pourrait infecter. Il se calcule à partir d’une population qui est entièrement susceptible d’être infectée et qui n’a été ni vaccinée ni immunisée contre l’agent infectieux. Pour un Ro<1, une personne infectée infectera une personne au plus, et dans ce cas la présence de la maladie s’effacera. Pour un Ro=1, une personne infectée infectera une personne, et dans ce cas le nombre de nouveaux cas augmentera de manière régulière. Pour un Ro>1, une personne infectée infectera plus d’une nouvelle personne, et dans ce cas la maladie ou l’épidémie va se propager. Ro se calcule sur la base de trois facteurs : Ro = transmissibilité x nombre de contacts sociaux x durée de la période contagieuse. Connaissant le taux de reproduction (Ro) d’un virus, on peut déterminer le pourcentage de la population qu’il conviendrait de vacciner pour stopper l’épidémie.
TéléconsultationLe fait pour un médecin d’offrir des consultations téléphoniques ou vidéo (FaceTime, WhatsApp, Skype, etc.) au lieu de rencontrer des patients dans son cabinet.
Test d’immunité au virusCe sont des tests dont on aura besoin en fin d’épidémie pour évaluer l’état immunologique de la population. Grâce à une simple prise de sang, ils permettront de savoir qui a été en contact avec le virus, et par là même qui est immunisé et non pas qui est malade à l’instant T. Des tests sérologiques rapides seront bientôt disponibles.
Test de dépistageIl s’agit de tests de dépistage du virus SARS-CoV-2. Seuls des tests biologiques PCR (réaction en chaîne par polymérase) permettent de détecter la présence de coronavirus. Le test PCR, effectué par écouvillage naso-pharyngé, est un test non invasif, uniquement sur prescription médicale, qui ne prend que quelques secondes et peut être plus ou moins douloureux en fonction de la sensibilité de chaque patient. Les tests sont réalisés sur des prélèvements de sécrétions dans le rhino-pharynx, la zone qui se trouve derrière le nez, au-dessus du fond du palais ou sur des prélèvements trachéo-bronchiques, en dessous de la glotte. On prélève des cellules nasales profondes à l’aide d’un écouvillon spécifique, une sorte de long coton-tige que l’on insère dans les cavités nasales, jusqu’à 15 cm environ. Il est nécessaire d’explorer les deux narines lors du prélèvement. Cet échantillon est ensuite analysé en laboratoire spécialisé pour rechercher la présence de brins d’ARN appartenant au virus SARS-CoV-2 et confirmer ou non le diagnostic. Dans le cas d’un patient sévère un prélèvement dans la trachée ou dans les bronches est recommandé par les professionnels, étant donné que le virus migre progressivement vers les bronches et que la charge virale dans le nez pourrait être nulle après quelques jours. Des tests sérologiques rapides du Covid-19 seront bientôt disponibles. Ce nouveau type de test sera complémentaire des tests PCR. Il s’agit de pratiquer un examen sanguin à la recherche d’anticorps.
Test des anticorpsPermettra d’identifier les personnes ayant déjà eu le virus et étant dès lors (supposées) immunisées.
Test nasopharyngéTest par prélèvement au fond du nez réalisé avec un écouvillon.
Test oropharyngéTest par prélèvement au fond de la gorge.
Test sérologiqueIls sont basés sur la détection des anticorps lgM, lgG et éventuellement lgA dans le sang. La présence de ces anticorps signifie une protection immunitaire développée après guérison d’une infection au coronavirus.
Tester-alerter-protégerStratégie sanitaire pour limiter la propagation du virus de la Covid-19, qui s'appuie sur le repérage précoce des symptômes, la réalisation de tests et l'isolement des malades ou des cas positifs ainsi que des personnes ayant été en contact avec eux. Pour faire face à la situation épidémique et mieux maîtriser la circulation du virus SARS-CoV-2, il est important de briser les chaînes de transmission ou de contamination autour du triptyque : Tester, alerter, protéger.
TestingAnglicisme désignant un test de dépistage Covid-19.
Tests antigéniques Moins sensibles que les tests PCR, avec prélèvement au fond des narines (nasopharyngé) avec un écouvillon, ces tests déterminent si nous sommes porteurs du virus. Mais plutôt que de viser son ARN, ils traquent une de ses protéines. L’avantage, c’est qu’on a le résultat sous 15 à 30mn. Un résultat positif devrait toutefois être confirmé par un test PCR. Ces tests viennent en complément des tests PCR, qui restent la technique de référence car la plus fiable pour la détection de l'infection à la Covid-19.
Tests salivairesLes tests salivaires permettent de déceler la présence du matériel génétique du coronavirus à partir d'un simple prélèvement de salive. Ils pourraient être une alternative aux tests naso-pharyngés. Ces tests ont l’avantage d’être indolores et plus rapides que les tests PCR, qui nécessitent qu'on introduise profondément un long écouvillon dans le nez de la personne. L’intérêt de ces tests serait de faire un premier tri entre personnes infectées ou non, avant de proposer un test plus sensible aux personnes positives. Deux types de tests : en auto-prélèvement et on envoie l’échantillon au laboratoire ou en auto-prélèvement et on a le résultat instantanément comme avec une bandelette urinaire ou bien des tests réalisés par des professionnels. Il consistera alors à prélever la salive, placer l’échantillon dans un tube avec des réactifs chauffés à 65° pendant 15mn minimum. Le résultat pourra être lu à l’œil nu. La sensibilité est de 80%. Ce type de dépistage est efficace chez les personnes symptomatiques, mais pas vraiment chez les asymptomatiques, chez qui on raterait plus de 75 % des infections (soit 3 personnes positives sur 4) en raison de performances insuffisantes. Les prélèvements effectués devraient d'ailleurs permettre de constituer une "salivothèque" de référence.
Tests virologiquesCes tests recherchent directement le virus SARS-CoV-2 par de multiples techniques détectant différents composants du virus : son ARN ou acide ribonucléique → tests RT-PCR ou certaines de ses protéines → tests antigéniques. Ces tests permettent de déterminer si une personne est porteuse du virus au moment du test, avec un prélèvement par voie nasale ou salivaire. Et le résultat est en général disponible dans les 24 heures qui suivent.
TocilizumabLes premiers résultats d’un essai clinique montrent l’efficacité d’un médicament immuno-modulateur, nommé « tocilizumab », pour prévenir le fameux orage inflammatoire (orage de cytokines) chez les patients dans un état grave ou souffrant d’une infection sévère, selon une étude française de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris, non encore publiée. Ce traitement a réduit significativement la proportion de patients ayant dû être transférés en réanimation ou décédés, par rapport à ceux ayant reçu un traitement standard. Le tocilizumab est utilisé habituellement dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Il agit en bloquant la réception d’une protéine du système immunitaire, qui joue un rôle important dans le processus inflammatoire. Un médicament comparable, le sarilumab (Kevzaza), développé par Sanofi et Regeneron est également testé dans le cadre du même programme d’essais cliniques, baptisé CORIMMUNO.
TrackingSuivi des personnes infectées par le virus. Traçage de personnes atteintes par le Covid-19. Traçage des cas-contacts. Identification des personnes ayant été en contact de personnes infectées.
Traitement du Covid-19Aucun médicament au monde n’a fait preuve de son efficacité et à ce jour il n’existe aucun traitement reconnu pour soigner la maladie du Covid-19, provoquée par le virus SARS-CoV-2. De nombreuses pistes cliniques sont explorées, dont un essai clinique lancé sur la chloroquine ou sa cousine mieux tolérée, l’hydroxychloroquine, afin de s’assurer de la possible efficacité de ce médicament plébiscité par le Professeur marseillais Didier Raoult. Des résultats préliminaires seront obtenus très rapidement. En Europe, un essai clinique, baptisé Discovery, destiné à évaluer cinq stratégies thérapeutiques différentes contre le Covid-19 a démarré. Et plus de 140 essais thérapeutiques sont déjà en cours à travers le monde, pour évaluer les mêmes traitements ou d’autres médicaments potentiellement actifs sur le Covid-19. Autre initiative innovante, la sérothérapie qui est le transfert de plasma thérapeutique d’un patient guéri à un malade au début de sa pathologie. Le plasma étant la partie liquide du sang qui transporte notamment les anticorps, ces protéines qui détectent et neutralisent les agents pathogènes. Ce plasma va conférer une immunité passive aux malades à qui on transfère ces poches de sang. Et ce don de plasma devrait renforcer leurs défenses immunitaires, leur éviter de présenter des formes graves de la maladie et leur permettre de combattre plus efficacement le virus. C’est le même principe que le vaccin, inoculé directement dans le sang. Il pourrait être une des solutions pour traiter les cas les plus graves. Mais pour l’heure, les traitements s’avèrent inefficaces à sauver des formes sévères de Covid-19, caractérisées par des pneumonies et des emballements mortels du système immunitaire.
Transmission communautaireOn parle de transmission communautaire lorsque des gens d’une collectivité contractent le Covid-19 sans avoir voyagé ou sans avoir été proches d’une personne qui a voyagé. Cas de transmission du Covid-19 au sein d’une communauté, de personne à personne, où vous ne pouvez pas identifier la personne à l’origine de ce cas.
Transmission du virusLe virus se transmet d’homme à homme par la projection de gouttelettes contaminées (salive, sécrétions nasales), quand la personne tousse, crache ou éternue, et par un face à face prolongé avec une personne située à moins d’un mètre. Il peut donc se propager par la salive et être projeté dans l’air par les postillons, les crachats, la toux ou un éternuement. Il se transmet également par contact avec les muqueuses. Un autre vecteur de la transmission du virus est le contact des mains non lavées souillées par des gouttelettes. Quand on touche des surfaces contaminées ou sur lesquelles sont tombées des gouttelettes, le risque est de porter ses mains au visage et d’être infecté par la bouche, le nez, les yeux. D’où la nécessité de se laver régulièrement les mains et de ne pas mettre les mains au visage. La transmission du SARS-CoV-2 par aérosol est plausible car des chercheurs ont montré que le coronavirus pouvait survivre pendant trois heures sous la forme de particules suspendues dans l’air (aérosol). Le virus pourrait donc se transmettre par le simple fait de parler et même de respirer. Chaque personne contamine 3 ou 4 personnes, en l’absence de mesures barrières. En deux mois, le virus s’est peu à peu répandu dans près de 200 pays et territoires : la France a été le premier pays européen comptant des malades sur son sol, le 24 janvier 2020.
Triptyque du déconfinementPlan en trois parties : «protéger, tester, isoler», qui sera le triptyque en vigueur après le 11 mai 2020, date de début du déconfinement. «Protéger» est le premier axe du triptyque. Il repose sur le respect des gestes barrières, de la distanciation sociale ainsi que le lavage rigoureux des mains et le port du masque. Il faut continuer à se protéger en limitant les contacts et les sorties, et notamment chez les aînés ou les plus de 65 ans. Désormais le port du masque sera recommandé ou obligatoire dans certaines situations. Il devrait y avoir assez de masques à partir du 11 mai. «Tester» est le deuxième axe du triptyque. À la sortie du confinement l’on va massifier les tests. Quelque 700.000 tests virologiques devraient être réalisés en France chaque semaine. Ils seront remboursés par l’Assurance maladie. Cela impliquera de tester 20 à 25 personnes autour de chaque personne contaminée grâce à la mobilisation de laboratoires publics et privés pour permettre de créer des accès de proximité. Il y aura une mobilisation des professionnels de santé libéraux (médecins, infirmiers), qui constitueront la 1ère ligne dans la recherche des cas contacts. En 2ème ligne les équipes de l’Assurance maladie ou des Ccas seront en appui. Des brigades sanitaires par département seront chargées de remonter les cas contacts et d’assurer la détection, le suivi des tests et l’isolement des personnes infectées. «Isoler» est le troisième axe du triptyque. L’objectif est, une fois repérés, d’isoler les malades du Covid-19 pour casser la chaîne de transmission du virus et éviter une recrudescence de l’épidémie à la sortie du confinement. Le choix sera laissé à la personne testée positive, soit de s’isoler chez elle, ce qui peut entraîner le confinement de tout le foyer pendant 14 jours, ou bien de s’isoler dans un lieu mis à sa disposition (chambre d’hôtel réquisitionné). Les cas contacts seront invités à s’isoler. Il reviendra aux collectivités territoriales de mettre en place un plan d’accompagnement des personnes positives. Le Premier ministre en appelle à la responsabilité individuelle et au civisme de chacun. Les outils de traçage numérique comme l’application StopCovid seront complémentaires sur la base du volontariat. Enfin, si les indicateurs de santé, département par département, n’étaient pas bons, le déconfinement pourrait être remis en cause ou envisagé avec plus de sévérité.
Université Johns-HopkinsFondée en 1876, elle est basée dans l’État du Maryland, à Baltimore aux Etats-Unis. Cette université privée jouit d’une renommée mondiale, notamment grâce à sa faculté de médecine. C’est la meilleure école de médecine après Harvard. Elle se définit comme étant la meilleure des universités américaines dédiées à la recherche et elle est régulièrement classée meilleure école de santé publique des Etats-Unis. C’est elle, qui depuis le début de l’épidémie de coronavirus est en pointe sur le traçage de l’impact concret de la pandémie sur les individus à travers le monde. Elle est désormais connue pour sa carte interactive, détaillée et en accès libre, qui dénombre en temps réel les personnes ayant été testées positives ou mortes des suites du Covid-19 dans le monde. Et cela grâce à des données venues du monde entier. On y voit par ailleurs les morts et ceux qui ont guéri de la maladie. Une carte qui permet de suivre avec précision l’évolution de la pandémie de Covid-19 en temps réel dans le monde.
VaccinLes premiers résultats sur l’efficacité d’un vaccin seront probablement obtenus d’ici quelques mois. Mais pour que ce vaccin soit approuvé et produit en grande quantité à l’échelle mondiale, il faudra environ 18 à 24 mois si on se base sur l’expérience passée. Plusieurs pistes contre le coronavirus sont en cours de test comme la piste du vaccin anti-tuberculose BCG. Les laboratoires du monde entier travaillent à l’élaboration d’un vaccin contre le coronavirus. Plus de 150 projets de vaccins seraient en cours de développement dans le monde. Et certains sont déjà en phase d’essais cliniques. Si un vaccin est découvert, il devra être un bien public mondial, auquel chacun devra pouvoir avoir accès. Les vaccins sont l’enjeu central de la lutte anti-coronavirus. Seules des campagnes de vaccination massives parviendront à stopper efficacement l’épidémie du Covid-19 en immunisant un pourcentage élevé de la population. Pour lutter contre la pandémie de Covid-19 plusieurs vaccins ont été autorisés en France. C'est l'Agence européenne du médicament (EMA) qui délivre les autorisations de mise sur le marché (AMM) pour les produits de santé en Europe. En mars 2021, il y a quatre vaccins anti-Covid autorisés en France et d'autres en cours d'examen. Le vaccin de Pfizer-BioNTech, appelé Cominarty®, est le premier vaccin autorisé en Europe, le 21 décembre 2020. Ce vaccin à ARNm est efficace à 95% après la seconde dose, pour prévenir les formes symptomatiques de la maladie. Le vaccin de Moderna, appelé mRNA-1273, a été autorisé par les instances européennes le 6 janvier 2021. Il fonctionne également avec la technologie de l'ARNm. Il est efficace à 94,1 % pour prévenir les formes symptomatiques de la Covid-19 à l'issue de la seconde dose. Le vaccin à vecteur viral d'AstraZeneca, AZD1222, a été autorisé le 29 janvier 2021 par l'Europe. Il a été suspendu quelques jours en France à cause de l'apparition de cas de thromboses, mais l'Agence européenne du médicament a de nouveau confirmé son efficacité et son innocuité. Son efficacité estimée dans les essais cliniques est de 76 %, après deux doses, selon les dernières communications d'AstraZeneca. Elle monte à 85 % pour les plus de 65 ans et prévient à 100 % les formes graves de la maladie. Le vaccin de Johnson & Johnson, appelé Janssen, est le dernier vaccin autorisé par l'Agence européenne du médicament, le 11 mars 2021. Comme le vaccin d'AstraZeneca, ce vaccin à vecteur viral utilise aussi un adénovirus qui porte la protéine S du coronavirus pour protéger contre la Covid-19 mais ne nécessite pas de rappel (une seule dose). Il est efficace à 66 % pour prévenir les formes modérées de la maladie et à 85 % contre les formes sévères. Aux États-Unis, six personnes âgées de 18 à 48 ans ont présenté, 6 à 13 jours après l'injection, des symptômes de thrombose cérébrale, conjugués avec une chute de leur niveau de plaquettes sanguines. Le dossier du vaccin russe Sputnik V est en cours d'étude par l'Europe. L'efficacité de ce vaccin basé sur un mélange de deux vecteurs viraux est estimée à 91,6 %. L'Europe étudie aussi le vaccin de CureVac, depuis le 12 février 2021. Mis au point par l'Allemagne, il utilise la technologie ARNm. Enfin, le dernier vaccin à l'étude est le vaccin Novavax, mis au point en Afrique du Sud. Selon un communiqué de presse, il est efficace à 96,4 %.
Vaccin à ARNmPour les vaccins ARN, dans la seringue il n’y a pas de virus, même affaibli ou inactivé. A l’intérieur, il y a ce qu’on appelle l’ARN messager. C’est un code, une instruction génétique créée en laboratoire. Une fois le vaccin injecté, la cellule lit cet ARN et produit une protéine particulière qu’on appelle le spicule du SARS-CoV-2 ou protéine S. Ce sont de petites pointes ou piques à la surface du coronavirus qui lui permettent d’infecter nos cellules. Là, ce sont nos propres cellules qui deviennent des usines à spicules ou protéines S. Heureusement, elles sont inoffensives, mais notre système immunitaire y voit quand même une attaque. Il va alors fabriquer des anticorps pour les neutraliser. En d’autres termes, le vaccin ARN contre la Covid-19 est un fragment d’ARN qui génère la protéine placée sur la surface du virus (protéine Spike du SARS-CoV-2). Si le vaccin est efficace, l’organisme va apprendre à reconnaître cette protéine externe, le spicule du SARS-CoV-2 et il va générer des réponses immunitaires protectrices, sous la forme d’anticorps et de réponses cellulaires. Et quand ces anticorps rencontreront le vrai virus SARS-CoV-2, doté des mêmes spicules, ils seront prêts à le combattre et à le neutraliser. Ces anticorps neutralisants spécifiquement dirigés contre le SARS-CoV-2 persisteraient au moins trois mois chez des patients Covid-19 après le début des symptômes. En résumé, les vaccins à ARN messager éduquent notre système immunitaire à se défendre contre le virus. Ces vaccins utilisent l’ARN messager comme un intermédiaire afin qu’il reproduise une petite portion du virus dans notre organisme sous forme d’une protéine. Il est établi que le rôle de la protéine Spike, protéine en forme de pique du coronavirus, est crucial dans le déclenchement de la réponse immunitaire neutralisant la Covid-19. Pourquoi ne pas la faire produire directement par le corps humain, en introduisant dans nos cellules la séquence génétique qui code pour la fabrication de cette protéine virale. C’est toute la magie de ce candidat-vaccin contre le Covid-19.
Vaccin à vecteur viralAppelé aussi vaccin à adénovirus ou vaccin à partir de virus inactivé/atténué. Ce vaccin emploie un virus non pathogène pour provoquer une réponse immunitaire. C'est le cas des vaccins d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson. Ce vaccin utilise un virus vivant mais rendu inoffensif pour l'homme, auquel on a greffé le code de la protéine S contre laquelle on veut induire une immunité, pour véhiculer une partie précise de l'ADN du SARS-CoV-2 dans les cellules afin de déclencher une réponse immunitaire contre le SARS-CoV-2, et produire des anticorps capables de reconnaître le coronavirus. Des adjuvants sont par ailleurs souvent utilisés pour stimuler la réponse immunitaire face au virus inactivé. Les vaccins à vecteur viral contre la Covid-19 bloquent la protéine S, empêchant ainsi le virus d'entrer dans les cellules humaines et de les infecter.
VaccinobusBus de vaccination mobile dont la cabine est transformée pour l'occasion en petit cabinet médical. Il permet d'aller à la rencontre de personnes âgées géographiquement isolées.
VaccinodriveDispositif qui permet d'être vacciné tout en restant dans son véhicule et permettant d'accélérer le rythme des vaccinations. Le patient n'ayant pas besoin de sortir de sa voiture pour la consultation et pour l'administration de la dose de vaccin anti-Covid.
VaccinodromeLieu d'injection d'un vaccin (salle des fêtes, gymnase, Stade de France, etc.). Lieu destiné à la vaccination.
VaccinologieImmunologie appliquée à la vaccination.
Vague épidémiqueSignifie épidémie généralisée sur un territoire. Une épidémie peut survenir en une ou plusieurs vagues.
VariantOn parle d'un variant quand le code génétique a subi beaucoup de mutations et qu'il est donc différent du code génétique du virus d'origine. Tous les virus mutent en permanence. Et ces mutations sont des modifications qui interviennent lorsqu’ils se répliquent. Le coronavirus SARS-CoV-2, comme tous les virus, se multiplie dans l’organisme hôte qu’il infecte. Cette multiplication s’accompagne de quelques modifications du génome, encore appelées mutations. La grande majorité des mutations sont sans conséquence. Mais parfois, une mutation entraîne l’émergence d’une nouvelle souche du virus, légèrement différente, qui impacte la réponse immunitaire. Les copies n’étant pas toujours conformes. Les variants peuvent être plus contagieux que la souche originelle et donc plus transmissibles, risquant d’échapper aux vaccins, ou capables de toucher d’autres populations. À mesure que se développe l’épidémie de coronavirus, de nouveaux variants apparaissent. L’apparition de ces variants est un phénomène naturel d’évolution virale. C’est un phénomène d’adaptation du SARS-CoV-2 à la population humaine. Trois variants se démarquent au printemps 2021 : le variant anglais ou Alpha, le variant sud-africain ou Bêta et le variant brésilien ou Gamma. Un quatrième, le variant Delta a été repéré pour la première fois le 5 octobre 2020 près de Nagpur, une ville du centre de l'Inde dans l'État du Maharashtra. Il s'agit d'un mutant du SARS-CoV-2 qui résulte de quinze mutations spécifiques. Plus transmissible (40 à 60% plus contagieux que les autres variants en circulation) que les autres mutations du Covid-19, il s'est développé dans de nombreux pays du monde, où il a pratiquement remplacé le variant Alpha ainsi que tous les autres variants. Un nouveau variant du Covid-19 a été détecté le 22 novembre 2021 en Afrique du Sud, baptisé "Omicron" par l'OMS. Il présente un nombre extrêmement élevé de mutations, pas moins d'une trentaine dans sa protéine S, alors que le variant Delta n'en comptait que deux. Il serait donc plus transmissible (au moins trois fois plus contagieux que Delta) mais moins dangereux, car il entraîne moins de formes graves. Depuis jeudi 30 décembre, le variant Omicron est officiellement devenu la souche dominante en France. De très nombreux cas d'Omicron sont signalés partout en Europe et dans le monde faisant craindre un "tsunami" d'infections. Les variants préoccupants de la Covid-19 ou VOC ("variants of concern" en anglais) sont souvent plus contagieux que la souche initiale. Les mutations touchent principalement la protéine responsable de l'accrochage du virus aux voies respiratoires (protéine S, comme Spike ou Spicule). Pour d'autres variants détectés, leur impact en santé publique n'est pas formellement démontré, mais leurs caractéristiques virologiques, cliniques et/ou épidémiologiques justifient le classement en variants à suivre ("variants of interest", ou VOI en anglais).
VecteurPorteur vivant (personne, animal) ou organisme qui transporte un agent infectieux (virus, bactérie, parasite) d’une personne infectée à une personne réceptive ou d’un hôte à l’autre et qui transmet la maladie.
VentilateurC’est une machine qui aide une personne à respirer en élargissant ses poumons et en lui fournissant de l’oxygène lorsqu’il est trop difficile de le faire par elle-même. En cas d’insuffisance respiratoire avec déficit ventilatoire, le ventilateur permet d’assurer une respiration efficace et de normaliser les échanges gazeux. Chaque respiration spontanée du patient est assistée par de l’air insufflé dans les poumons par le ventilateur. Le malade est relié à son ventilateur par l’intermédiaire d’un masque placé sur le visage ou d’un embout buccal. En fonction de la maladie sous-jacente, on adapte le type de ventilateur et les modalités d’administration de l’oxygène. En fonction des besoins de la personne, le ventilateur délivre de l’oxygène pur ou un mélange d’oxygène et d’air. Les ventilateurs sont essentiels dans la bataille contre le Covid-19.
VirionParticule virale qui est intermédiaire entre les êtres vivants et les molécules inanimées. Particule virale arrivée à maturité possédant des capacités infectieuses ou forme finale de maturation d’un virus dotée des éléments structuraux de celui-ci : acide nucléique, capside, enveloppe.
VirologieC’est l’étude des virus et des agents infectieux associés, entités de très petite taille qui ne peuvent être examinés qu’au microscope électronique. Elle cherche à décrire leur structure, leur évolution, les mécanismes par lesquels ils infectent les cellules, mais également les maladies dont ils sont la cause, les techniques pour les isoler et les cultiver et leur usage en recherche et en thérapeutique. Elle est généralement considérée comme une branche de la microbiologie ou de la pathologie.
ViroseAppelées aussi "maladies virales ou infectieuses", les viroses correspondent aux maladies ou infections provoquées par des virus se propageant dans tout l'organisme. Parmi ces viroses, l'on trouve le sida, la grippe, le rhume, l'angine, la pneumonie virale, la bronchiolite virale, l'encéphalite virale, l'hépatite virale, la dermatose virale, l'otite virale, la méningite virale, les infections à virus à ARN/ADN, le Covid-19 (maladie infectieuse émergente de type zoonose virale causée par la souche de coronavirus SARS-CoV-2), les zoonoses et bien d'autres encore. La grippe, sous toutes ses formes, est la virose la plus répandue dans le monde. Les viroses peuvent atteindre la sphère ORL, digestive, respiratoire ou pulmonaire. Les antibiotiques n'ont aucun effet sur les viroses. Les manifestations d'une virose sont la fièvre, les maux de tête, les maux de gorge, la toux, les difficultés respiratoires, l'écoulement nasal, les courbatures, la fatigue, le manque de tonus, les éruptions cutanées, les diarrhées, les nausées, les vomissements, la raideur méningée, la perte de goût ou d'odorat.
VirulenceCapacité d’un agent pathogène à produire une maladie. Aptitude d’un germe infectieux à se multiplier dans un organisme et d’y provoquer une maladie ou un état pathologique. Capacité d’un virus à induire une infection grave.
VirusC’est un agent responsable d’une maladie mais que l’on n’arrive pas à faire reproduire en laboratoire, et qui ne peut se multiplier que dans une cellule vivante qu’il parasite. Chaque virus contient un seul type d’acide nucléique (ARN ou ADN). Le virus est un agent infectieux encore plus petit qu’une bactérie, défini par sa structure se résumant à deux ou trois éléments, selon les virus. Les virus sont donc totalement différents des bactéries ou des parasites, qui sont des cellules, ce que ne sont pas les virus. Ils sont spécifiques à un hôte si bien que leur transmission ne peut se faire qu’entre ces hôtes. Il est rare qu’un virus franchisse la barrière des espèces (de l’animal vers l’homme). Un virus inconnu de la famille des coronavirus est apparu au mois de décembre 2019, dans la ville de Wuhan, en Chine. Le terme coronavirus vient de la forme de couronne qui entoure le virus. Le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère a été baptisé SARS-CoV-2 qui est le nom scientifique, et la maladie provoquée par ce coronavirus a été nommée Covid-19 par l’OMS. Il s’agit de très gros virus à ARN (légèrement plus grands que les virus de la grippe, du SRAS et du MERS) dont le génome fait trois fois la taille de celui de virus tels que ceux de l’hépatite C ou de la dengue. Ce génome code 16 protéines impliquées dans la réplication du virus, contre 4 ou 5 habituellement. Et ce virus est bien plus contagieux que celui du SRAS ou du MERS. La famille des coronavirus provoque chez l’homme des infections respiratoires de gravité variable qui peuvent aller du simple rhume à une infection pulmonaire sévère responsable d’une détresse respiratoire aiguë. On suppose que l’un des ancêtres du Covid-19 a été hébergé chez une espèce de chauve-souris et que le virus est probablement passé sur un autre mammifère, le pangolin, avant de s’adapter à l’homme.
Virus à ARNVirus à acide ribonucléique. Les virus à ARN peuvent provoquer diverses maladies humaines et pandémies mondiales telles que la maladie à virus Ebola, le SRAS, le MERS-CoV, la grippe, l’hépatite C, la fièvre du Nil occidental, la fièvre jaune, la poliomyélite, la rougeole et aujourd’hui le Covid-19.
Vitesse de propagationSignifie combien de personnes, en moyenne, sont contaminées par un seul malade. On estime qu’un porteur de coronavirus contamine en moyenne 2,5 à 3 personnes. Mais un super-propagateur peut contaminer plusieurs dizaines de personnes.
ZoonosesMaladies et infections transmissibles entre espèces. Transmission des animaux vertébrés (chien, vache, cochon, poule, etc.) à l’homme et vice versa. La rage, la peste, la grippe aviaire, la maladie de la vache folle, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, le SIDA, le SRAS de 2003, la salmonellose, la toxoplasmose, la leptospirose, etc. sont tous des exemples de zoonoses. Les pathogènes en cause peuvent être des bactéries, des virus, des parasites. D’après l’OMS, 60% des maladies infectieuses humaines sont zoonotiques.